Que reste-t-il quand on a cessé de croire ?
Je suis né sur Thule, d’une riche famille fermement implantée dans le système politique local. Enfant, je n’étais pas un élève très assidu, préférant m’aventurer dans les ruines et les vestiges restants d’une époque dont j’ignorais tout, mais dont le mystère m’attirait irrémédiablement. C’est au cours de l’une de ces investigations solitaires que j’ai trouvé deux objets qu’aujourd’hui encore je conserve auprès de moi. L’un est un dodécaèdre, dont chaque côté pulsent d’une lumière d’un ambre luminescent et l’autre la garde travaillée de ce que je sais être un sabre-laser. Particulièrement excité, mais suffisamment malin pour me montrer prudent à ce sujet, je gardais alors mes deux découvertes archéologiques par devers moi. Les observant religieusement quand je me savais seul.
Las, la liberté infantile a ses limites quand on porte le nom des Sollers de Thulle, et mes géniteurs ne tardèrent pas à me ramener aux choses de la politique. Hors, à l’époque, la république mourrait lentement, victime de sa léthargie et de la corruption qui l’accablait. Thulle, dirigée à l’époque par un conseil des princes-marchands, hésitait à quitter la république pour se rallier au mouvement séparatiste. Mon oncle, hazel Sollers, alors représentant de la famille au conseil, constatant mon peu d’entrain pour les études décida de me faire intégrer les phalanges pourpres, la garde d’élite de la famille Sollers. Si le patriarche de la famille pouvait se montrer pénible, on ne peut lui reprocher d’avoir toujours eu un sens inné pour détecter le potentiel d’un individu. Je passais ainsi les huit années suivantes à suivre une formation martiale. J’y découvrais celui qui remplaça le père absent, Daa’wootra, le Chiss chargé de commander les Phalanges.
A quatorze ans, j’étais déjà aussi agile que la plupart des autres gardes. A dix-sept, il était devenu évident pour tous que je prendrais la place de mon mentor à sa retraite. C’est pour me récompenser que Daa’wootra fit donc le choix de m’emmener pour protéger la mission diplomatique de mon oncle sur Coruscant afin de négocier le maintien de Thulle dans la République. Cette mission changea à jamais ma destinée.
Lors des négociations, le diplomate de la république était accompagné de deux Jedi, un maître et son élève. Marika était splendide, son visage était à l’image de la constellation des anges, l’une des merveilles de notre galaxie. J’en tombais immédiatement amoureux. Je trouvais donc le moyen lors du cocktail du soir de lui faire part du sentiment qui étreignait ma poitrine et demandais instamment à la revoir. Malgré ses premiers refus, elle céda finalement devant mon insistance. Nous nous vîmes, plusieurs fois
