A Star Wars Story
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

 

 Invasion sur Jaal

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Faust
Admin
Faust


Messages : 92
Date d'inscription : 22/02/2018

Feuille de personnage
Nom des personnages:

Invasion sur Jaal Empty
MessageSujet: Invasion sur Jaal   Invasion sur Jaal EmptyMar 4 Oct - 14:27



Vous extrayant péniblement de la carcasse de ce qui fut le Palais flottant Royal dans des grincements menaçants, des raies de lumières et un paysage de jungle aux couleurs chatoyantes vous accueillent au travers de l'épaisse fumée acre.

Invasion sur Jaal Jungle11

Faisant un rapide appel des troupes restées dans le Palais, le constat de votre survie a pour toi un goût amer, tandis que tu regardes les soldats clones transporter sur des brancards de fortune les deux victimes de cet épisode : le cadavre d'Ishtao, et le corps inanimé de ton infortuné Maître. Le petit Maître Jinu, penché sur ton mentor, semble être la seule raison de sa survie actuelle. N'osant pas regarder le Père spirituel de celle que tu as mené à la mort dans les yeux, ton regard se porte sur le cratère immense qu'a créé le Palais en plein milieu de cette jungle dense :
- Dis donc, Vixen, j'suis pas spécialiste, mais ça ressemble pas à l'Océan, ça, si ?.., annonce Blitz au spécialiste informatique en tournant son casque strié d'éclairs vers lui. Celui-ci tourne les lignes rouges et noires du sien vers la jungle puis vers le Capitaine :
- Ah...Ah...Très drôle, Captain Fracasse. Promis la prochaine fois qu'on se crashe d'une station orbitale de plusieurs centaines de tonnes totalement hors de contrôle, j'ajusterai les composantes de trajectoire avec l'effet des pouvoirs totalement imprévisibles des Jedis...Dit-il en te jetant un coup de casque rapide. Mais la voix sèche de leur Commandant vient les couper tous les deux :
- Hey, vous vous croyez au marché d'Coruscant ? Plus tard les bavardages. J'vous rappelle qu'on est en territoire hostile. Alors on s'concentre, et on grimpe. Formation Bêta 2, et on s'relâche pas..., finit-il en prenant la tête de la formation en triangle destinée à la protection de votre petite équipe et à l'exploration.

Dans ton cerveau embrumé par le choc, cette ascension te fait l'effet de la remontée d'un cauchemar. Pourtant, arrivé en haut de cette colline artificielle, ton tourment ne s'arrête pas. Depuis que tu as quitté la carcasse, ce sont toujours les mêmes images qui défilent. Le crash. Le visage si confiant d'Ishtao. Ou est-ce un autre visage ? Les cris. D'autres cris. Jabiim. La guerre. Tous ces drames. Tous ces visages morts. Tout explose dans ta tête, n'en laissant que deux qui tournent, comme les deux face d'une pièce. Grievous. Astra. Ton sang semble bouillir dans tes veines, et ton cerveau vouloir sortir de ton crâne.

- Ca va, petit chef ? Demande la voix toute proche et déformée d'Ace au travers de son casque. Il pose une main sur ton épaule, aussi naturellement qu'il le ferait pour n'importe lequel de ses frères :
- Je sais qu'c'est dur, camarade..., dit-il sur un ton plus bas pour que les autres ne vous entendent pas, mais il faut que tu tiennes le coup. T'es le Co-Commandant de la 402ème, de cette escouade, et t'es surtout le seul Jedi encore en état de combattre et du coup notre chef à tous. C'est toi qui nous a sauvé, mon grand. Tous. Alors ne l'oublies pas quand ça te démangera de laisser tomber ou de partir en vrille...T'es notre seul espoir pour qu'on sorte d'ici en vie...

Vous atteignez l'orée de cette clairière improvisée, et Ghost fait une apparition comme lui seul en est capable, alors que personne n'avait même noté sa disparition :
- RAS dans le périmètre de sécurité. La jungle est aussi calme qu'elle peut l'être vu le cadeau qu'on vient de lui offrir..., dit-il en pointant du doigt les restes du Palais. Te retournant pour observer la vue du haut du cratère fumant, tu constates d'autant mieux le carnage : la station n'est plus qu'un amas de métal en bonne partie détruit, et seuls les étages dans lesquels vous étiez sont encore à peu près intacts, morceaux métalliques saillants émergeants de la terre comme d'une mer d'arbres émeraude et marron d'arbres et de végétation pulvérisée par le choc.

Ace s'approche de Jinu, qui continue inlassablement à poser ses mains sur sur un Hargonnen visiblement en proie avec un mal qui tire ses traits endormis :
- Maître Jinu, vous êtes le seul à réellement connaître cette planète...Vous savez où on est ?
Le petit Jaali plisse ses yeux bleus-blancs devant la jungle qui vous fait face, observe les étranges ptérodactyles qui fuient au loin, écoute les bruits environnants et hume l'air. Puis il annonce de sa voix parcheminée et nasillarde :
- Mmm...Oui, je pense que nous ne sommes pas loin de la côté d'émeraude. A quelques dizaines de kilomètres à l'Est d'ici en traversant l'Océan se trouve Sikeo. Le reste de ce territoire est entouré de jungle. Et au Sud Ouest d'ici, à peu près aussi loin que Sikeo, on peut trouver Kas'Danak, la Jungle Noire, finit-il en regardant Ace puis se tournant vers toi avec un air grave : Ton Maître à un Ji étonnamment vigoureux. C'est un véritable miracle qu'il ait survécu jusque là. Mais même avec mon aide, je doute que son lien avec les éléments, aussi puissant soit-il, lui permette de survivre plus que les quelques heures qui viennent...Je suis désolé, jeune Padawan, mais tu devras te hâter à chercher la racine si tu veux qu'il ait une chance de rester parmi les vivants

Ace te regarde et observe Jinu une seconde, avant de couper tout le monde tandis qu'il montre le ciel :
- Ke'sush !...On a de la compagnie, on décale ! Dit-il en montrant d'un index ferme les transports de troupes. Tout le monde se précipite dans le couvert offert dans la forêt, sauf Ghost et Longshot qui disparaissent, sûrement pour observer le phénomène.

Alors que vous vous installé dans un petite clairière un peu moins dense décorée de rochers, Vixen essaie de faire marcher son communicateur et son Datapad frénétiquement :
- J'ai du signal, mais...C'est...Merde. C'est bel et bien une invasion séparatiste.

- D'accord. Tout le monde se calme. Vixen, audit. Cherches la Fierté de Ruusan et essaies de les joindre. Cherches aussi les capsules de sauvetage. Ghost, Longshot, rapport ? Demande-t-il dans son communicateur d'une voix habituée à commander. Tu entends la réponse dans ton propre communicateur :
- Des dizaines de barges de transports C-9979 et de TM, Chef. Et si les indications du vieux Jaal sont bonnes, elles convergent pour la plupart sur les environs de la Capitale. Ah oui, Longshot dit qu'il a aperçu un Croiseur en orbite basse dans les nuages au-dessus de la Capitale. Pas dit qu'il y en ai pas d'autres ailleurs.

La voix de Vixen qui vient d'enlever son casque s'élève derrière vous :
- Merde...Venez voir ça...J'ai réussi à capter une antenne relais pas très loin. Ça tourne en boucle sur la chaine holo nationale...

Il affiche une holo-projection sur son poignet, et vous assistez à une scène d'invasion qui a l'air de se produire dans Sikeo. Tanks, drones araignées,droides B1 et B2, c'est une véritable armée d'invasion. Frissons de tes souvenirs. Des missiles partent pour détruire les usines et les centres de communication :

- Je rép...Le centre de Commandement est compromis, je répét....promis, évacuez, évacuez ! Personne ne sait d'où ils sont arrivés, ils sont venus de l'intérieur !


Dans les images rapides qui suivent, tu finis par comprendre quelque chose : une partie de cette armée était probablement déjà là. Peut-être cachée quelque part par Vizry. Peut-être même construite par leurs propres usines.

Et de ce que tu peux en voir, c'est un véritable massacre qui est en train de se produire là-bas. Et la situation est probablement la même -voire pire- à Jalak, la capitale économique.

Ace enlève son casque, et tandis que Longshot et Ghost reviennent, le Capitaine te regarde en se grattant le menton.

La voix toujours un peu condescendante de Vixen s'élève encore une fois :
- J'ai trouvé les balises de la fierté et des quatre pods que j'avais verrouillé sur le vaisseau. Ils sont à quelques dizaines de Klicks au nord. Mais apparemment ils sont au sol, et impossible de les joindre. Je pense que les systèmes de brouillages doivent être en place, maintenant. Par contre aucune trace de la balise de la capsule de sauvetage de la Reine...

Ace s'appuie sur un rocher, et se triture la barbe en regardant dans le vague :
- Cette attaque éclair, ça ressemble à Grievous. Et tout ça était préparé depuis des semaines, voire des mois, sûrement avec l'aide de Vizry...

Il semble réfléchir encore quelques secondes, et porte son regard ferme vers toi :
- Très bien. Nous avons une armée d'invasion séparatiste sur les bras, mais nos moyens de communications sont HS pour appeler les forces de la République en renfort. Bref nous sommes seuls. Maître Hargonnen est empoisonné et le seul remède est à plus d'une heure de marche au Sud-Ouest. La Reine est sûrement quelque part, mais impossible de la localiser pour l'instant. La Fierté et les autres capsules de passagers sont au Nord de notre position, sans vérification possible des survivants..., annonce-t-il en énumérant tous les problèmes qui sont apparus en quelques minutes : Quels sont vos ordres, Commandant ? Te demande-t-il en insistant sur ton titre, comme pour te faire sortir de ton hébétude et de la rage qui te ronge.

La Vieille voix de Jinu vous surprend alors tous, alors qu'il ferme les yeux, ses longues mains toujours sur le visage et la poitrine de ton Maître :
- Je pense qu'ils sont en vie, Soldat. La Reine et Marek, je le sens...Ainsi que le vice-sénateur, sur votre vaisseau, avec les autres survivants. C'est un ancien soldat lui aussi, m'a-t-on dit. Comme Marek. Ce sont des personnes tenaces. Ils trouveront un chemin, j'en suis convaincu...Fiez vous à votre instinct, jeune Padawan...Finit-il en te décochant un sourire plein de sagesse qui te rappelle celui de Maître Yoda.
Revenir en haut Aller en bas
https://starwarsstory.kanak.fr
Masika

Masika


Messages : 60
Date d'inscription : 26/02/2018

Invasion sur Jaal Empty
MessageSujet: Re: Invasion sur Jaal   Invasion sur Jaal EmptyLun 13 Fév - 7:09

,Je ne saurais dire combien de temps s’est écoulé pour que nous puissions sortir de la carcasse éventrée du Palais royal. J’ai suivi mécaniquement les membres de l’escouade Sigma, mais les yeux sans vie d’Ishtao n’ont jamais quitté mon esprit, comme un regard vers ma destinée. Ce ne sont que les rayons du soleil qui finissent par me sortir de ma torpeur, tandis que nous sortons enfin de l’épave. Alors l’hébétude cède la place à une sourde colère, tandis que nous remontons les pentes du cratère artificiel suite à la chute du Palais royal de Jaal. La pique amusante de Blitz et l’allusion voilée de Vixen à mon rôle dans ce drame ne parviennent pas à briser le cercle infernal de mes souvenirs maudits.

La main que pose Ace sur mon épaule au terme de l’ascension me fait sursauter, mais a le mérite de me tirer de la spirale négative dans laquelle je m’enfonçais lentement.  

- Ca va, Commandant, lui dis-je avec un sourire qui trahit mon jeune âge. J’ai juste été un peu secoué… par tout ça. Mais ça va, ne vous en faites pas.

L’arrivée de Ghost vient mettre un terme heureux à mes explications peu convaincantes, même à mes propres oreilles. Et alors que les deux Clones échangent sur la situation, je me laisse distraire par la végétation exubérante qui nous entoure. Palette de vert multiples brisé par les couleurs vives des fleurs qui poussent un peu partout sur des arbres aux dimensions dignes de Kashyyyk, je me laisse séduire pour cet environnement chatoyant. Les odeurs, par centaines, viennent flatter l’odorat, dominé par cette senteur de terreau humide. Même la fumée de l’épave ne parvient pas à dompter ces mille effluves. C’est alors que je le ressens. L’appel. D’une oreille, j’écoute l’échange entre Maître Jinu et Ace, mais avant même qu’il ne nous dise la direction, je sais où se trouve Kas’Danak. Car c’est de là que me vient cet appel, ce chant qui me demande dans la Force . Je vais pour en demander plus, mais le bruit familier de moteurs de Barge aéroportées nous force à prendre le couvert.

L’identification des barges de transports et les scènes de terreur dans Sikeo ne laissent guère de doute.

- L’attaque du Palais royal n’était que la première salve. Déstabiliser le pouvoir de Jaal pour décoordonner les possibilités de riposte à une invasion massive, dis-je pour moi-même autant que pour les autres. Couper la tête et le corps s’effondre.

Tandis qu’Ace énumère nos problèmes, une nouvelle conviction naît en moi. L’avantage d’être un jeune homme comme je le suis, c’est que l’on peut facilement rebondir dans les cas les plus difficiles.

- Mais ils n’ont pas complètement coupé la tête. Maître Jinu a raison, la Kashi Luwa'na est en vie, je le sens. Tant qu’elle sera en vie, le pouvoir Séparatiste sera illégitime et contestable.

Les derniers mots de Maître Jinu à mon encontre sont autant un réconfort qu’un coup de poignard dans mon cœur. Il sait forcément que c’est moi qui suis responsable de la mort d’Ishtao. Comment peut-il garder un tel calme, une telle confiance en la Force? Je mesure alors tout ce qui me sépare de personnes telles que lui ou Maître Hargonnen. Une sagacité qui dépasse l’émotion de la vie ou de la mort. Un gouffre qui me reste à traverser. Un gouffre que je me sens intimement incapable de traverser.

- Nous n’abandonnerons personne, dis-je enfin devant l’attente de chacun de ma décision. Soit nous gagnerons ensemble, soit nous échouerons ensemble. Mais je ne peux me résigner à accepter qu’un Jaal ou un citoyen de la République de plus perde la vie au nom des volontés hégémoniques de Grievous et de son laquais Astra. Je marque une pause, avant de reprendre avec conviction : Ace, tu vas mener l’escouade et les blessés vers le nord. Il faut trouver le Fierté ou ce qu’il en reste pour en faire notre point Delta. Ratissez ensuite la zone pour trouver les capsules de sauvetage alentours et les éventuels survivants. Montez un camps temporaire et attendez -moi là, je vous rejoindrai avec la racine dont a besoin Maître Hargonnen.

Je marque une pause puis ajoute prophétiquement:

- Mon chemin personnel conduit vers Kas’Danak.

Les ordres donnés, je prépare mon package avec ce que nous avons pu récupérer dans l’épave, avant de solliciter Maître Jinu sur la racine que je dois trouver et comment l’extraire. J’en profite également pour qu’il amende mes maigres connaissances sur la Jungle noire et ses mystères.  Puis je me rapproche du commandant de l’escouade Sigma :

- Ace, la priorité est de mettre en place une zone de survie autour du Fierté de Ruusan. Et trouver la Kashi. Ensuite il sera temps de trouver un moyen de retrouver la communication avec la République pour les informer de la situation. Mais je serai revenu d’ici là, enfin j’espère. Si ce n’est pas le cas après un cycle lunaire, considères que je ne m’en suis pas sorti. Il faudra alors que certains d’entre vous force un passage dans Sikeo pour émettre vers la République.

Je donne un coup de tête léger au casque du clone, un geste de reconnaissance entre les membres de Sigma.

- Que la Force soit avec nous!

Sans perdre plus de temps, je m’engage ensuite dans la touffeur de la jungle, après un dernier geste d’au revoir. Je n’ai pas vraiment besoin du kit de survie pour trouver mon chemin, l’appel se suffit à lui-même. Ma progression est rapide, car je sais que je n’ai guère de temps. Je mange rapidement et sommeille deux ou trois heures quand la fatigue s'empare de moi avant de reprendre mon chemin. J'évite autant que possible les bêtes sauvages que je sens dans la Force. Trois jours de ce rythme me conduisent à l’orée de ce que je sais être Kas’Danak, et c’est là que je fais ma première faute. Mon pied ripe sur une branche d’arbre pourrie et s’écrase sur une grosse fleur aux reflets d’or encore en bouton, qui libère des spores d’un jaune fluorescent. Malgré ma réaction instinctive de couper ma respiration, les spores pénètrent mes narines et me plongent dans une vision vivante de la Force.




Les cris sont ceux d’un nourrisson. Ils viennent d’un berceau non-loin d’un lit. Posant un pied nu sur le carrelage tiède, la silhouette de la Kashi Luwa’na émerge de son sommeil. Elle se glisse doucement vers le berceau et saisit le bébé qui y pleure.

- Là, c’est fini. C’est un mauvais rêve.

L’enfant dans les bras, la Reine des Jaalis se dirige vers une terrasse oblong qui surplombe un océan aux eaux noircies par les ténèbres de la nuit. Le ressac contre la falaise a quelque chose d’apaisant et les étoiles brillent dans la tapisserie constellée du ciel de Jaal.

- Du calme, Ishtao, tout va bien. N’aies pas peur. Regardes les étoiles ma fille, car sur l’une d’entre-elles, ton père veille sur nous.




Je secoue la tête, reprenant conscience d’abord du bruit des milliers d’insectes qui peuplent la forêt, puis des odeurs familières de terre humide et enfin des couleurs plus sombres dans cette zone de la jungle.

- Qu’est-ce que…?

Je secoue la tête.

La vision était d’une puissance viscérale. Le futur ? Un futur qui n’aura jamais lieu ? Un futur possible mais dépendant de mes choix? Sûrement juste une hallucination dû aux évènements que je viens de vivre, me morigène intérieurement. Je secoue à nouveau la tête pour évacuer les lambeaux de ce rêve éveillé, et reprends ma route.

L’appel, lui continue à me tirailler.
Revenir en haut Aller en bas
Faust
Admin
Faust


Messages : 92
Date d'inscription : 22/02/2018

Feuille de personnage
Nom des personnages:

Invasion sur Jaal Empty
MessageSujet: Re: Invasion sur Jaal   Invasion sur Jaal EmptyMar 11 Avr - 6:04

Devant ton discours inspirant sur le fait de n'abandonner personne, tu peux sentir ton escouade revigorée par ses paroles pleines de volonté et d'espoir. Maître Jinu lui acquiesce légèrement la tête, arborant son sourire léger perpétuel lorsque tu parles de la racine et du chemin qui t'y conduit.

Tandis que tu prépares ton pack de voyage à la hâte, Jinu comble tes lacunes sur la géographie et l'histoire de la Jungle noire,sur le groupe de résistant se faisant appeler les Jali'Sy et sur le Kas'hil, cette mystérieuse "Racine Noire".

- Peu de gens le savent encore, mais il y a des Tsengs (éons) de cela, le peuple Jaal était séparé en deux tribus. Les Nayas, le "peuple de l'eau", et les Tsans, le "peuple des feuilles". Les premiers vivaient dans les grands océans émeraudes de la planète, et les autres habitaient ses Jungles. On peut encore entrevoir les stigmates de ces deux héritages dans les reflets de peau bleus et verts des Jaalis modernes. Et contrairement à ce que pensent beaucoup de colons, notre histoire n'est pas celle de tribus innocentes et pacifistes jusqu'à ce que vous la découvriez. Les jalousies et l'ambition existaient aussi chez les ancêtres. Alors lorsque nos peuples découvrirent l'existence du Ji -la force comme vous l'appelez-, ils apprirent à l'utiliser et tentèrent d'en tirer profit pour dominer son voisin. Le Sin -le côté obscur- se développa de manière endémique sur la planète, créant le premier déséquilibre et nous emmenant au bord de la destruction mutuelle. Mais un couple issu chacun d'une des tribus trouva le premier le moyen de rééquilibrer le Ji, et de ramener l'équilibre et la paix entre les deux tribus. Ainsi eut lieu la première unification des tribus Jaalis, et la création de l'Ordre des Gardiens du Ji. L'initiation de l'époque consistait en une série de visions provoquées par une plante que l'on nommait "Kas'hil", et qui ne poussait que dans Kas'Danak, la Jungle Noire...

Le petit Jaal t'observe de son regard bleu presque électrique profond, puis reprend :
- Cette racine avait de nombreuses vertus enseignées par le peuple des feuilles. Parmi elles celles de donner des visions mystiques, de rendre fou, de donner de la puissance, de prendre ou de donner la vie. Pour diverses raisons, et principalement à cause de l'attrait des Jaalis pour la culture plus matérialiste des colons, les secrets mystiques de cette plante se sont peu à peu perdus, pour ne plus devenir qu'un poison utilisé par certains assassins. En effet elle pouvait tuer n'importe quel humanoïde en moins d'une minute, ne laissant que des veines noires sur la gorge et les poumons de sa victime...

Une autre pause, avant que sa voix lente et hypnotique ne continue son explication :
- Les peuples se sont unis et déchirés dans cette Jungle. Mais ses dernières heures mystiques, avant que les colons n'en réduisent la taille de moitié, sont plutôt sombres. Il y a des Siècles, une communauté de résistants y a ériger un monument sanglant à la gloire de sa fureur contre l'Envahisseur. Un Temple sur les marches duquel bien des colons ont été sacrifiés en l'Honneur des anciens Dieux qui devaient nous protéger des armées venues prendre ce qui était encore à nous. Cette période cruelle et obscure est heureusement derrière nous depuis des Tsengs maintenant, mais les descendants de cette résistance existent toujours. Comme des enfants orphelins récupérant les bouts incomplets de leur histoire presque effacée, ils croient suivre une voie honorable en suivant les préceptes d'une secte qui n'est que l'écho de la rage et de la soif de justice sanglante d'un peuple décimé. Ces héritiers se nomment eux même les Jali'Sy, les "résistants du (seul) Peuple". Suite à des nombreux conflits et des insurrections qui ont amené ces Jaalis à lutter contre les colons mais aussi contre leurs propres frères et sœurs, leur mouvement s'est considérablement réduit, et a conduit ses derniers membres à se cacher dans le seul endroit qu'ils considèrent encore comme leur refuge..., finit-il en désignant la jungle devant toi d'un doigt minuscule.

Silence, uniquement habité des bruits de la jungle, tandis que tu finis ton pack de survie, et Jinu son récit :
- Kas'Danak est un endroit dangereux. Ses abords sont étranges, plein des forces vives du Ji. Mais plus tu te rapprocheras de l'ancien temple et plus tu sentiras le Ji Noir et poisseux qui recouvre cet endroit. Ses habitants ne sont pas mauvais par nature, mais ils sont devenus solitaires, colériques et paranoïaques. Je ne peux malheureusement t'en apprendre beaucoup plus, car en tant que Gardien de Jaal et du Temple de l'Eau, je suis considéré là-bas comme un traître à mon propre sang depuis plus d'un Siècle pour avoir pris le parti de la Paix à une certaine époque. Quant à la racine noire, tu devras trouver le Temple Noir où elles poussent probablement encore aux pieds des Soakons, d'immenses arbres noirs à la sève dorée. Creuses alors pour trouver les racines autour, et harmonises ton Ji avec l'eau...Mmm. Concentres toi sur la sève des racines, cela devrait suffire..., ajoute-t-il avec un demi-sourire ironique devant ta compréhension limitée du phénomène du Ji, qui diffère par quelques aspects avec ta connaissance de la Force. Et remplis ce flacon, cela devrait suffire à sauver ton Maître...

Tandis que tu commences à te mettre en route en bifurquant en direction d'Ace, tu sens le regard du vieux Jaal sur toi :
- Fais bien attention, jeune Padawan. Ta gentillesse et ton altruisme sont des bénédictions du Ji, mais ta culpabilité pourrait bien t'amener à ta perte si tu n'y prends garde. La peur de perdre ceux que tu aimes aussi...Finit-il mystérieusement, avant d'arborer un large sourire et finir par te saluer à la manière des Gardiens en joignant son poing et la paume creuse de sa main :
- Mais tu t'en sortiras, j'en demeure persuadé. Car ton Maître a besoin de ton aide. Hâtes toi, maintenant, Liran-Sung, et...Que la Force du Ji soit avec toi !

Ta conversation avec le Commandant te fait l'effet d'un étrange adieu, et Ace acquiesce à chacun de tes ordres avant de répondre de façon totalement synchrone à ton coup de tête amical, répondant à ta phrase par son expression mando'a favorite qu'il te répète chaque fois que vous vous quittez, comme le salut protecteur d'un grand frère : Ib'tuur jatne tuur ash'ad kyr'amur. ("aujourd'hui est un beau jour pour que quelqu'un d'autre meure.").

Toute l'escouade et Jinu te saluent tandis que tu t'engouffres seul dans les profondeurs de cette jungle étrange, mû par une profonde attirance que tu ne t'expliques pas.




Sortant de ta transe hallucinatoire, tu te relèves avec un regard pour cette fleur piégée aux couleurs maintenant ternes, avant de te retourner vers ce que tu penses être un sentier très discret. Mais l'est-ce vraiment ? Ce long voyage qui t'a paru durer des jours ne peut en réalité pas avoir duré autant, si ?

L'épuisement commence à se faire sentir, et ta nervosité à augmenter. A moins que ce ne soit cette Jungle ? Il y a quelque chose d'à la fois vivace et réellement alien dans cette nature totalement sauvage et pleine de vie. Comme si celle-ci pouvait te nourrir ou t'étouffer avant de te dévorer. Et visiblement elle a choisi la seconde option en ce qui te concerne. Tu as l'impression de manquer d'oxygène depuis quelques heures, et observant ta situation, tu penses soudain avoir tourné en rond.

Alors que tu t'affaisses un peu pour faire le point et sortir de ta torpeur, tu sens la froideur d'une lame sur ta gorge contraster avec la moiteur chaude de ta peau. Une voix masculine et féline s'élève à côté de toi :
- Qu'est-ce que tu viens faire ici, Colon ? Réponds vite, ou ta tête va voler plus vite qu'un Sklin...

Ta tête se tourne malgré cette mise en garde, et tu peux voir un Jaal aux traits féroces t'observer d'un air circonspect, attendant visiblement une réponse de ta part de l'autre bout d'une machette Jaal dorée énorme et finement ornée. A l'orée de ta perception et malgré l'effet que semble avoir cette jungle sur les perceptions de la Force, il te semble sentir une seconde des présences tout autour de vous.
Revenir en haut Aller en bas
https://starwarsstory.kanak.fr
Masika

Masika


Messages : 60
Date d'inscription : 26/02/2018

Invasion sur Jaal Empty
MessageSujet: Re: Invasion sur Jaal   Invasion sur Jaal EmptyDim 6 Aoû - 22:34

A pas de plus en plus lourd, je finis par décider de m’arrêter. Ma tête tourne et mes sens se réduisent à chaque seconde qui passe. Un effet des spores que j’ai inhalé ou tout simplement la touffeur moite de Kas'Danak ? Le côté obscur, le Sin, est partout ici, comme un manteau qui enveloppe tous ceux qui osent s’enfoncer dans cette nature torturée. Je n’ai pas vraiment le temps de pousser plus loin mes réflexions, car la lame qui se glisse sur mon cou est bien réelle. Le danger dissipe pour un temps la torpeur qui s’est emparée de moi, et je peux sentir les pulsations de mon cœur battre avec vigueur à mes tympans. La bonne nouvelle, c’est que je suis arrivé à destination. La mauvaise, c’est que je ne vais pas bénéficier de l’effet de surprise, comme j’aurais pu l’espérer.
 
Je lève les mains en l’air, en signe d’apaisement, et essaie d’évacuer les brumes qui ont investi mon esprit pour choisir soigneusement mes mots :
 
- Ebo [Paix], Jali'Sy, dis-je avec calme. Je ne suis pas venu en ennemi. Je viens en simple émissaire de la Kashi.

La lame s’appuie un peu plus fort sur ma gorge :

- Nous ne reconnaissons pas l’autorité de la traîtresse ici, me crache à l’oreille le Jaali qui me tient sous sa lame. Elle le sait et t’a envoyé à la mort.

- Tues-le, dit un autre Jaali, un colosse,  qui vient de surgir à la périphérie de mon champs de vision. Ce n’est qu’un énième piège de l’usurpatrice à la solde des colons.

Avant que la lame ne s’enfonce dans ma chair, je crie avec autorité :

- J’invoque le Tal’au!

Le Tal’au, un rituel ancien de défi datant de l’aube de la civilisation Jaali. Lorsqu’un jeune Jaali se sent prêt à prendre la parole devant les adultes, il doit défier l’un des hommes du clan jusqu’à l’abandon d’un des deux combattants. S’il sort vainqueur, il peut s’exprimer et sera considéré dorénavant comme l’égal des autres adultes. S’il perd, il est châtié pour son outrecuidance, et doit attendre cinq passages de lune avant de pouvoir redemander le Tal’au. Le plus troublant, c’est que je n’ai jamais entendu parler de ce rituel avant que les mots ne sortent de ma bouche.

Une douce chaleur et un éclair de lucidité : Ish’tao ! Que s’est-il passé lors du transfert de Force ?

Je n’ai pas le temps de me poser plus longtemps la question, car celui qui me retient prisonnier ricane, comme plusieurs autres Jaali qui viennent de surgir de la forêt.

- Tu n’es pas un Jaali, colon ! Il lève alors son arme avec l’intention de me poignarder.

- Attends ! L’ordre claque et fait taire les rires. Le colosse s’approche alors plus près de moi et se dresse de toute sa hauteur pour me toiser. Comment connais-tu nos rites ancestraux ? Tu te réclames de la parole de l’usurpatrice, et tu demandes la parole comme un Fayshi [Enfant]. Tout cela ressemble à une fourberie.

Les mains toujours levées en signe d’apaisement, je tente de trouver les bons mots en urgence :

- Je dois parler à votre chef, une menace pèse sur nous tous. Je suis prêt à passer le Tal’au pour obtenir ce droit.

Le Jaali à la peau d’un vert profond me transperce de son regard, comme pour mieux jauger mes dires.

- Donnez-lui un Matclock [une machette]. Sak’dar, tu représenteras le clan. Que le Ji parle à travers la voix du Kash’il.

Le dénommé Sak’dar, celui qui me détenait sous sa lame se lève d’un bond :

- Mais c’est un colon, il n’a pas…

- Aurais-tu peur du choix du Ji, lui répond le colosse. Contestes-tu l’honneur que je te fais ?

- Non, Lau’aré.

- Bien. Et toi, Fayshi, si tu remportes le Tal’au, tu pourras parler librement. Si tu perds, tu subiras le sort réservé aux envahisseurs qui s’approche de Kas’Danak. Déposes tes armes et déshabilles-toi. Vil’an, donnes lui un armago [Pagne]  et ton matclock.

Tandis que j’obéis aux ordres de Lau’aré, je fais l’observation que les Jaali sont une quinzaine, et je pressens que d’autres sentinelles protègent notre assemblée. Une défaite assurée en cas de tentative de ma part d’affronter le groupe. Vil’an s’approche de moi et me tend un pagne, que j’enserre autour de ma taille. Mes pieds nus me font ressentir le doux contact de la terre riche. Vil’an saisit ensuite sa propre machette aux ornements travaillés, dont il enduit la lame d’une sève contenue dans un petit récipient : du Kash’il, me dis-je avec un frisson. L’un des jaali a profité des nos préparatifs pour tracer un large cercle dans la terre noire. A mon opposé, Sak’dar enduit lui aussi sa lame de la même substance.

L’un des Jaali a sorti une sorte d’instrument de musique ressemblant à un arc antique, dont la corde est tenue dans sa bouche et sur laquelle il fait jouer une fine baguette de bois dans un rythme hypnotique.


Vil’an me tend alors sa lame que je saisis par la garde.

- Lalaulo jentai Kash’il [Que le Kash’il te reconnaisse] o kasdan assoura [ou te mène à la fin de tout].

Lau’aré pénètre alors dans le cercle tracé : "Que les deux guerriers du Talau pénètrent Gashoka [Le cercle sacré]. Montrez-vous digne du Ji."

Répondant à l’invitation, je rejoins le cercle tout en soupesant la lame. Bien équilibrée, mais plus lourde que le sabre que j’ai l’habitude de manier. Je choisis d’adopter une garde défensive le temps de m’habituer à mon arme et décrypter les techniques de mon adversaire.

Face à moi, Sak’dar sautille en rythme avec les sons de la musique, comme pour s’harmoniser avec elle, mais à peine Lau’aré s’est-il retiré du Gashoka, qu’il se jette sur moi dans une attaque plongeante avec un cri de guerre. Je n’esquive l’attaque que difficilement, réalisant que mon lien engourdi avec la Force ne me sera d’aucun secours. D’évidence, je suis lourdement handicapé pour remporter ce combat. Une roulade qui me mène au bord du cercle me permet d'éviter la seconde attaque de mon adversaire.

Je peux sentir le danger partout dans les instants que je vis. Sak’dar me tuera, car telle est la règle édictée par Lau’aré si je ne le défais pas.Hors Sak’dar est un guerrier habile, cela je le décèle dès les premiers instants de notre combat. Je risposte, mais mon geste est moins fluide avec le matclock qu’avec mon sabre, ce qui permet à mon adversaire de parer aisément.

- Tu devrais t’estimer heureux de mourir ici, colon. C’est un honneur bien trop grand pour toi.

Il envoie un coup d’estoc à laquelle j’oppose ma lame, mais Sak’dar avait prévu ma parade et d’un demi-tour sur lui-même me porte une attaque rapide au niveau de l’épaule. Si je parviens à me dégager, je ne suis toutefois pas assez leste pour éviter que sa lame n’entame pas mon bras: Une vilaine estafilade, qui m’arrache un cri.

Mon adversaire recule alors pour me considérer avec un sourire guoguenard. Je tente une riposte, qu’il évite d’un pas de côté sans même prendre la peine de lever sa lame.

- Tu vas maintenant comprendre ce que l’on appelle la morsure du Kash’il, colon.

Comme en réponse à ces mots, mes sens s’obscurcissent brutalement. Je commence à respirer de plus en plus difficilement. La panique commence à me gagner, ce qui semble accélérer le processus dont je suis victime. Rapidement, je commence à suffoquer, m’obligeant à mettre un genou en terre. Lancinante, la musique m’étourdit un peu plus tandis que je tousse et crache du sang. Je lève ma main vide et note avec effroi le noircissement des veines sur mon bras.

Alors, de très loin résonnent des mots apaisant dans mon esprit : « harmonises ton Ji avec l'eau »

Ma tête se lève vers le ciel, tandis qu’un râle d’agonie s’échappe de ma gorge gonflée.

L’eau, le sang, le Kash’il. Maîtriser l’alchimie moléculaire. Accepter le poison pour  transcender le lien avec le Ji. Le lien avec la Force.

De très loin, j’entends la voix de Lau’aré :

- Cesses de jouer avec lui et finis-en Sak’dar.

Je ferme les yeux.

Je suis le Duc d’Orphray, à la tête de mes troupes luttant contre les droïdes de Grievous. Voilà des heures que nous luttons, je me sens épuisé et pourtant je fais face à l’adversaire le plus formidable entre-tous, le général lui-même. Je sais que je ne suis pas de taille, mais je lutte jusqu’au bout de mes forces. Soudain, le général porte une attaque avec son sabre-laser par la gauche, je lève mon arme pour parer, mais il feinte en envoyant son sabre dans une autre main. Je réalise trop tard son geste, sa lame s’abat au niveau de mon cou. Noir total.

J’ouvre les yeux. Sak’dar est déjà sur moi, il porte une attaque de sa main gauche. Sa main non-directrice. Je connais la suite. Alors dans l’infime moment où son matclock change de main, je roule à terre et porte une attaque sur sa jambe d’appui. Ma propre lame traverse avec facilité ses chairs juste au-dessus de son genou.

Il s’écroule au sol, dans un cri de stupeur de certains spectateurs Jaali. La Force m’entoure à nouveau, comme un halo maintenant plus puissant. L’air entre à nouveau dans les poumons et irradie mon coeur d’oxygène. Je ressens avec une acuité nouvelle chaque parcelle de mon corps. Mon regard se braque sur Sak’dar, gémissant au sol, puis, vers Lau’aré. Ce dernier me fixe longuement, avant d’hocher de la tête.

- Le Tal’au a livré son jugement. Le Fayshi qui n’en est plus un a désormais le droit à la parole.

Deux Jaali pénètrent alors le cercle du combat pour apporter des soins à Sak’dar qui s’est évanoui.

- Comment te nommes-tu, jeune homme ?

- Liran, dis-je d’un ton détaché. Liran Orphray.

- Viens, Liran Orphray. Je te conduis à notre maître spirituel. Jamais encore un étranger à Jaal n’avait été adopté parle Kash’il, il doit savoir. Tu parleras alors.
Revenir en haut Aller en bas
Faust
Admin
Faust


Messages : 92
Date d'inscription : 22/02/2018

Feuille de personnage
Nom des personnages:

Invasion sur Jaal Empty
MessageSujet: Re: Invasion sur Jaal   Invasion sur Jaal EmptyJeu 9 Nov - 10:53

Tandis que vous quittez le lieu de ton combat avec le petit groupe, son intense et moite écho résonne encore dans ton esprit avec force. Tu as l'impression de ne plus être seul dans ton corps. Est-ce l'esprit d'Ish'tao qui t'a accompagné jusque là ? Un effet secondaire du Kas'hil ? Enveloppé d'une sensation irréelle et fiévreuse, tu suis le dénommé Lau'ré et cet étrange troupe de rebelles Jaals, traversant cette jungle hostile comme dans un rêve brûlant. Suintant à grosses gouttes, tu finis par te dire que ton sort ne va peut-être pas être différent de celui de ton Maître ou de Sak'dar, transporté dans une civière improvisée à quelques mètres de toi.

Pourtant tu as l'impression étrange que tes sens n'ont jamais été aussi aiguisés, même en utilisant la Force. Le vert de la végétation te transperce presque la rétine. Les rais fugaces du soleil t'aveuglent complètement. Tu entends toute la faune environnante avec une acuité telle que tu peux séparer le bruit de chaque goutte de rosée, l'emplacement de chaque batracien, et tu entends même la respiration de ce jeune mammifère à six pattes derrière ces fourrés pourtant lointains.

Tout te paraît d'une clarté limpide, comme si tu venais d'accéder à un autre niveau de ta conscience et que la vie elle-même te parlait. Et soudain...Quelque chose se réveille à la frontière de cette conscience. Tu sens cette force ressurgir, comme lors de tes entraînements avec Maître Hargonnen sur Alderaan. Un tsunami d'émotions qui menace de t'engloutir. La Haine monte en toi. Grievous. Astra. Le corps sans vie d'Ish'tao.

L'obscurité t'envahit. Un froid plus froid que l'espace s'insinue en toi. Tu te sens perdre le contrôle. Le Tsunami se déchaîne.

-------------------------------------------------------------------------------

Tu t'éveilles comme d'un mauvais rêve, le corps aussi courbatu qu'après un entraînement au sabre avec le Grand Maître Yoda. Que s'est-il passé ? Où es tu ?

Ouvrant les yeux tu constates que tu es toujours aussi nu, recouvert d'un pagne. Tes habits sont là, à côté de toi, soigneusement pliés. Tu ne ressens plus cet effet d'amplification de tes sensations, et le poison semble s'être dissipé.

Tu distingues les contours d'une hutte plongée dans le noir. Te relevant précipitamment, tu ressens une douleur cuisante au niveau du bras. Apparemment la blessure de Sak'dar ne t'as pas tuée mais a laissé une trace cuisante.

T'extirpant de la hutte, tu peux apprécier une image exotique d'un réseau de huttes dans des arbres géants et reliés par des ponts végétaux de lianes noires et rouges. L'air est moins chaud, et même si tu n'aperçois pas le ciel, tu penses que la nuit est tombée.

Courant presque pour traverser le pont qui te relie au réseau, tu avises la plus grande hutte et te diriges vers elle aussi vite que ce que tes jambes fatiguées peuvent te porter, t'excusant lorsque tu bouscules quelques enfants et adultes qui réagissent avec un mélange de frayeur et de défiance.

Arrivé devant une grande hutte bordée de deux statues de ce que tu sais être des divinités antiques Jaalis (est-ce Ish'tao qui t'en avait parler ?), deux gardes te barrent le chemin de la grande ouverture servant de porte juste recouverte d'un lourd rideau rouge avec deux lances faites d'os et de métal orangé.

- Halte, colon, ou tu rejoindras tes bourreaux d'ancêtres !

Légèrement essoufflé, tu t'apprêtes à engager la conversation lorsqu'une silhouette ouvre le lourd rideau et se découpe dans l'embrasure de la porte. Grand, fin et longiligne, ce Jaal que tu supposes être le Chef de ce village arbore des symboles mystiques tatoués sur toute sa peau verte parsemée de tâches blanches étoilées qui brille dans la lumière des torches qui ornent la grande cahute. Il arrête les garde d'un simple geste de la main, et son visage étrange aussi longiligne que le reste entouré de dreadlocks vertes et noires finit par avoir un léger rictus énigmatique en posant un regard lointain et étoilé sur toi. Tu peux sentir que quelque chose ne va pas chez ce Jaal. Une sorte de mysticisme se dégage de lui, mais quelque chose de plus...Sauvage que Maître Jinu. Et pourtant comme lui tu sens son regard te traverser comme s'il pouvait y lire comme dans un livre.
- Viens, finit-il par annoncer d'une voix plus chaude que son apparence étrange et sombre ne le laisserait deviner, je t'attendais, jeune Liran.
Sans autre formalité, il fait retomber la tenture et disparait.

Passant le seuil de la hutte, tu découvres un environnement finalement plus fruste que ce à quoi tu t'attendais. Des décorations plus mystiques que réellement précieuses, des symboles étranges en Jaali ancien, et un mobilier finalement plus que minimaliste qui laisse une grande partie de l'espace seulement occupé par un feu vert qui brille au milieu de la pièce.

Il s'assoit sur une sorte de siège bas en bois noir positionné derrière les flammes verdâtre, et t'indique un siège similaire en face de lui.

Ses yeux stellaires continuent de t'observer sans te regarder dans les yeux tandis que tu t'installes dans le silence seulement habité par le crépitement de ce feu hypnotique. Sa voix chaude et tout aussi mesmérique s'élève alors :
- Je suis Kodo. Le Guide spirituel de notre communauté. Avant que tu ne me dises ce qui t'a amené sur nos terres sacrées, j'ai une question. Es-tu déjà venu sur cette planète avant aujourd'hui ?, te demande-t-il sans vraiment te regarder, ramassant une tasse qu'il te tend dans un rituel que tu sais être sacré entre invité et hôte dans les vieilles traditions tribales des Jaals. Refuser deux fois, puis la prendre. Comment sais-tu tout cela ?

Pas de réponse dans les traits sans âge au visage tatoué du guide spirituel de ces rebelles traditionalistes, qui semble attendre ta réponse en te tendant la tasse artisanale en argile sculptée à l'effigie d'un ancien Dieu du Feu Jaal qui ressemble à un croisement entre un Rancor et un monstre aux poils enflammés hirsutes à 4 bras qui ouvre une gueule béante vers toi. Celui qui dévore le Dieu des Océans dans un conflit éternel. Un récit raconté par la disciple de Jinu lors de ta première visite officielle dans le cadre de vos échanges culturels.

Tu observes ce curieux et dangereux personnage qui te rappelle de plus en plus un serpent filiforme, et sa question résonne en toi comme l'écho d'un souvenir douloureux.
Jabiim.
Ton père et ton frère. Les vacances qu'avait pris la famille Orphray lors d'un voyage diplomatique il y a bien longtemps sur Jaal. Tu te souviens de l'odeur du sable chaud et de ces paysages paradisiaques qui t'avaient fait tomber amoureux de cette planète si différente de ta rude planète natale. Les rires de toi et ton frère alors que vous vous baigniez au large remontent à la surface de ta conscience. L'aqua-Speeder que vous aviez volé à votre Père pour vous y rendre...Puis les souvenirs deviennent plus vagues, comme fragmentaires. Mais tu te rappelles d'avoir aimé ce voyage qui vous avez rapproché après la mort de ta mère.

Cette petite excursion qui t'avais fait effleuré la culture Jaali avait d'ailleurs été à la base de ton affectation diplomatique au départ et à tes premières rencontres des années plus tard avec Ish'tao et Maître Jinu.
Revenir en haut Aller en bas
https://starwarsstory.kanak.fr
Contenu sponsorisé





Invasion sur Jaal Empty
MessageSujet: Re: Invasion sur Jaal   Invasion sur Jaal Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Invasion sur Jaal
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
A Star Wars Story :: Clone Wars : Liran Orphray :: Liran : Le Destin d'un Héros :: Episode 1 : La lance de la Destinée-
Sauter vers: