La Cité des Morts

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Ton réveil est aussi brutal que ton inconscience l'a été. Tu secoues la tête, t'éveillant comme d'un rêve. Ta tête te fait un mal atroce, mais tu n'y prêtes presque pas attention car tu t'aperçois en ouvrant les yeux que tu es devant l'entrée du tombeau dont l'entrée est maintenant ensevelie sous les gravats.

Levant les yeux dans le ciel nocturne, tu aperçois trois des sept Lunes de Korriban, leur position te laissant supposer que tu as passé quelques heures endormi, même si tu ne comprends pas comment tu es arrivé jusqu'ici.

Ton regard fait le tour des ruines de la Cité des Morts que tu as si patiemment étudié. Tes yeux sombres sont alors attirés par une lueur dans un des coins des ruines en surplomb. Un feu de camp. Alors que tu te relèves encore abasourdi par tout ce qui vient de se passer, une silhouette vêtue d'une robe rouge encapuchonnée s'approche de toi. Arrivée à ta portée, l'ombre rouge enlève sa capuche, révélant les traits pâles d'une jeune fille aux cheveux et aux yeux de jais, dont le maquillage noir et rouge aux formes tribales ne t'évoque étrangement rien.

Sa voix, douce comme le miel, s'élève dans l'air froid du désert nocturne :
- Qui es-tu, étranger...Et que viens tu faire en ce lieu sacré ?

Même si aucune menace n'a été prononcée, quelque chose dans sa façon de se tenir et de planter son regard de ténèbres inquisiteur dans le tiens te suggère que malgré la nonchalance de sa question elle est méfiante et se tient prête à combattre. Et ce bâton tordu qu'elle tient dans une de ses mains semble malgré tout assez solide dans des mains expertes pour se défendre.

Malgré la douleur qui palpite dans mon cerveau, je me resitue rapidement. L’entrée du tombeau de Tsudman Mal. La rencontre avec le spectre du Seigneur Sith et son patronnage douloureux accordé. Autour de moi, la rouge terre familière de Korriban dans la vallée du Golg.

Je me rémémore les mots du Grand prophète des mystères. Trouver ma voie. Survivre.

Des recommandations bien succintes. Mais le savoir ne se donne pas, il se cherche. Alors que je relève et m’apprête à regagner le speeder qui m’a conduit ici, la lueur d’un feu de camps attire mon attention. Une silhouette s’approche dans ma direction et déjà ma main se porte sur la poignée de mon sabre, prêt à combattre cette apparition.

Je ne dégaine pas néanmoins, et reste quelques secondes à essayer d’identifier les tatouages tribaux qui orne le visage de la femme qui vient de se révéler. J’identifie très vite la menace et la tension cachées derrière les manières tranquilles de celle-ci. Je prends un court instant avant de répondre à sa question.

- Je peux te renvoyer ta question, femme. Es-tu une gardienne de ses lieux ? Puis, plus suspicieux : Des pillards ?

Je l’observe avec attention, en quête d’un indice sur sa nature.

- Je ne suis pas venu en perturbateur. Mon regard se porte vers la lueur du feu aperçu un peu plus loin. Mais si tu t’en prends à moi, femme, même si vous êtes plusieurs, vous affronterez un ennemi de valeur.

Les obscurs yeux de la jeune fille t'observent une seconde, semblant évaluer ta réaction, avant qu'un sourire énigmatique ne s'affiche sur son visage d'une pâleur lunaire :
- Oh, je n'en doute pas un seul instant, jeune guerrier Sith...Dit-elle en désignant du regard la main sur la garde de ton sabre. Elle lève ensuite les mains, comme pour te montrer qu'elle se rend : Je ne suis pas une menace pour toi. Et comme tu peux le voir...Je vis seule ici..., finit-elle avec une pointe d'amertume à laquelle tu ne donnes pas de sens. Elle te tourne le dos, puis montre l'endroit où était ton speeder, totalement englouti par le sable de ce qui avait dû être une tempête :
- Mais avant que tu ne repartes, je te propose un repas...Et sois sans crainte, il n'est pas empoisonné. Si j'en avais eu après ta vie, j'aurais pu te la prendre pendant tout le temps que tu as passé inconscient devant cette porte...J'ai juste quelques questions à te poser, si tu y consens..., finit-elle en avançant vers le feu de camps.

Voyant ta probable indécision, elle tourne un visage aussi pâle qu'agréable sur lequel s'esquisse un léger rictus :
- A moins bien sûr que cet "ennemi de valeur" n'ai peur d'une simple conversation avec jeune fille seule en plein désert...

Un silence plane quelques secondes, avant qu'elle ne s'assoit en tailleur en te faisant signe de prendre place.

Le regard de Jais allumé par les flammes du feu de camps, elle continue qu'elle que soit ta décision, t'offrant les restes d'un repas qui semble assez frugal mais qui attise ta faim. Elle verse deux tasses d'une boisson chaude sombre, puis reprend dans le clair-obscur rouge et noir de ce désert sans fin :
- Alors, dis moi, jeune guerrier. Tu es allé à la rencontre de Tsudman Kal. Tu es tombé devant cette porte inconscient plus que quelques heures. Et tu n'es pas mort. Félicitation, tu es le premier que j'ai connu à ne pas être consummé par la Folie...Enfin, ta paranoïa mise à part, sûrement normale vu ta condition de Seigneur Noir. Ma question est très simple. Que t'a-t-il révélé ?...Bien sûr, tu ne voudras d'abord rien me dire. Mais saches que je suis Laelith, dernière descendante des gardiens de ce tombeau. Et que je peux t'être d'une grande aide...Si tu me racontes la vérité sur ton périple.