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 Scène 5 : Batuu's trip

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Faust
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MessageSujet: Scène 5 : Batuu's trip   Scène 5 : Batuu's trip EmptyMar 5 Juil - 15:49

Scène 5 : Batuu's trip Star-w10

Scène 5 : Batuu's trip Batuu11

Scène 5 : Batuu's trip Batuu-10

L'avant poste de Black Spire. Tandis que vous atterrissez dans le petit spatioport presque désert, la forêt et les pointes rocheuses déclenchent un flash dans ta mémoire. Une jeune fille à la peau vert-jaune en habit de padawan te supplie de son regard violet embrumé de larmes tandis que tu décolles.

La voix de ton fidèle Ryko te ramène sur le plancher terrestre de Batuu :
- Eh ben, faut vraiment être désespéré pour venir ici. J'connaissais un gars qui avait pris sa retraite sur ce caillou moisi. Il parait que c'est vraiment aussi chiant qu'une journée pluvieuse sur Manaan...

Solange, assise derrière et qui n'est définitivement plus ton amie depuis votre "incident", ajoute son grain de sel :
- C'est une très bonne planque pour disparaître. Mais effectivement pas un lieu de vacances. Les pires raclures de la galaxie traînent ici...


Kaz a l'air émerveillé qu'il arbore depuis le début de votre périple :
- Wouah...C'est trop Astral...Regardez ça, y a trois soleils !

- Ubaat I, II et III, annonce laconiquement solange tout en vérifiant la manœuvre d'arimage, et à part ça et deux lunes, cette planète tempérée n'a vraiment rien de remarquable...Ce qui en fait son point fort pour les moins de cinq cents âmes qui y vivent...

La plateforme accueille le Black Hole Sun avec un bruit de chuintement amorti des vérins hydrauliques. Teysla, ta nouvelle "amie" (des liens se sont créés pendant ces quelques jours, principalement à l'aide de menottes) ne dit rien mais tu sens que comme à son habitude elle est méfiante. Paranoiaque serait peut-être plus juste :
- Soyez sur vos gardes. Les gens d'ici n'aiment pas les touristes. Et il n'y a aucunes lois...A part celle de celui qui vise le mieux...

Tandis que tu te prépares à sortir du Black Hole, tes pensées dérivent un instant encore une fois sur ce que tu as appris sur ton casse sur Rannoch.

Apparemment Rannoch, lieu touristique et casino galactique abritait pour l'occasion de la fête nationale Rannochienne une exposition de pièces rares venant de toute la galaxie. Tout le gratin de l'univers y avait été convié, et la sécurité était maximum. D'après ce que tu as appris et en le recoupant avec le récit de Ryko, tu as engagé une équipe de spécialistes pour faire ce casse, et tout était minutieusement préparé. Fausses identités, infiltration par une bouche d'évacuation non protégée, l'opération était extrêmement risquée mais vous êtiez parfaitement préparés. Tu as pénétré dans la salle des coffres, et tu as volé la statuette, une des pièces maîtresse de l'exposition. Le reste est beaucoup plus flou. Apparemment les communications ont été coupées et tu as quitté le reste du groupe au lieu de rejoindre le point de ralliement. Les infos officielles font juste état d'un cambriolage osé et des rumeurs de l'implication du Terroriste intergalactique Orion, ainsi que de la perte inestimable de la statuette pour son propriétaire, Morgan Ozzel, actuel Pdg de la branche armement de la célèbre Corporation aux accointances impériales.

Tes pensées sont encore une fois ramenées sur les rails par Ryko, qui s'approche de toi :
- Bon...Ben on y est, Partenaire...Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Tu réfléchis quelques secondes. Tu es presque sûr qu'il y a une cantina pas très loin, qui se nommait la Cantina d'Oga la dernière fois que tu es venu. La tête d'un Duro à l'air placide. Nud Lun. C'est à lui que tu avais confié Kaïlee...Enfin  Verse Menza si tu en crois les dires de ton alter ego du passé. Tu as un flash d'une ferme un peu à la sortie de l'avant-poste.

Solange semble hésiter alors que vous allez sortir du Black Hole, puis lâche :
- Je connais peut-être quelqu'un. Mais je ne sais pas si ce sera utile, ni s'il est toujours là. C'est un ancien ingénieur...
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Masika

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MessageSujet: Re: Scène 5 : Batuu's trip   Scène 5 : Batuu's trip EmptyMer 13 Juil - 16:21

Le voyage vers la Bordure extérieure est une laconique méditation, entrecoupée deux fois par la visite pas inattendue mais surprenante de Teysla dans ma chambre, et mes recherches sur le casse de Rannoch. De l’un je retire une expérience cathartique dans l’abandon à mes instincts purement primaires, comme cela se passait parfois avec Sorsha, et de l’autre une confirmation de la méticulosité des plans que j’ai mis en œuvre par le passé pour en arriver à cet instant précis.

Lorsque nous sortons de l’hyperespace, je gagne le cockpit de pilotage, pensif devant la planète aux couleurs bleues et verts chatoyantes depuis l’espace.




La peur.

Une émotion qui conduit au côté obscur, avait coutume de dire Maître Yoda. Mais comment fait-on pour éviter la peur lorsque tout un Empire galactique chasse les survivants de votre Ordre, et que vous prenez le risque de venir sur la planète capitale de ce dernier ?
Coruscant a déjà bien changé de visage en quelques semaines, tout à la gloire de son nouvel Empereur auto-proclamé. Enveloppé dans une Tunique à capuche sombre, j’ai le sentiment que chaque passant cherche à voir mon visage. L’impression d’être une bête traquée.
Debout dans une ruelle adjacente au Temple Jedi, je constate avec dépit la ruine qu’est devenu ce qui fut pendant longtemps l’endroit que je pouvais appeler mon foyer.   Tout cela a été détruit, le Temple Jedi n’est plus que l’ombre de ce qu’il fut, effondré et calciné en de nombreux endroits, il ressemble à une sorte de bubon sur la peau en reconstruction de Coruscant. Une manière pour le Nouvel Ordre Galactique de rappeler à tout un chacun son incommensurable puissance.

Depuis trois jours, je surveille le Temple depuis différents angles, notant toutes les allées et venues, les horaires de patrouilles des soldats clones. Ma gorge se noue au souvenir de l’escouade Sigma. Mes frères.

Des traitres.

Un voile rouge passe dans mon regard tandis que la colère me saisit aux tripes. Je ferme les yeux et prend une profonde inspiration, à la recherche de calme dans mes sentiments.

*Le passé est un enseignement, pas une hypothèque sur l’avenir*. Les mots de Maître Hargonnen contribuent à m’apaiser.
Et c’est bien l’enseignement du passé que je suis venu chercher ici. Depuis que j'ai engagé mes premières recherches sur les Jastars, elles conduisent toutes vers un mystérieux Seigneur Sith du temps de l’Ancienne République. Or, Je ne connais qu’un endroit dans la galaxie où je pourrai en apprendre plus et, s’il n’a pas encore été détruit ou pillé, il se trouve dans les décombres de ce Temple.

A ma propre surprise, je parviens sans trop de difficultés à déjouer les vigies et systèmes de surveillance installés à la va-vite pour protéger le Temple des curieux. Une aura malsaine plane de toute façon ici, susceptible d’éloigner les curieux. Enfin, pas tous.

Le spectacle de désolation est terrible, ce qui était un havre de connaissance et de paix est devenu un chaos de pierres effondrées, de murs blasphémés et le cimetière de Jedi assassinés et abandonnés là. Même les Padawans: des enfants. L'ampleur du massacre m'atteint en plein  coeur.

* Quel enseignement tiré d’un pareil spectacle, Maître Hargonnen? Ce carnage n’est-il pas une hypothèque sur le futur des Jedi?*

Il me faut protéger mon nez pour atténuer l’odeur insupportable. J’avance à présent au plus vite dans le temple éventré vers ma destination, les archives du Temple. La grande bibliothèque a été saccagée, les pans de savoir détruits ou pillés, peu importe. Il était sans doute préférable pour Jocasta Nu de succomber que de voir la fin de l'oeuvre auquel elle a consacré sa vie.

Une profonde mélancolie m’envahit. Je ne trouverai rien ici. Je vais pour me détourner quand un mouvement derrière une colonne me fait poser la main sur mon sabre. Une voix fluette m’interpelle, toujours dissimulée :

- Padawan Liran? Vous venez aussi pour me tuer ?

Mon front se plisse et mes yeux s’écarquillent de surprise en reconnaissant la voix de la jeune apprentie :

- Kaïlee ? C’est bien toi ? Approches, je ne te veux aucun mal ! Ma voix doit transmettre la joie que je ressens à cet instant, puisque le visage de la jeune Mirialan apparaît de derrière son retranchement. J’ouvre les bras et réceptionne l’enfant en haillons qui vient s'y blottir, en pleurant. Ne t’inquiètes pas, je vais te sortir de là, lui dis-je dans un murmure.




Je cligne des yeux, tandis que Kaz, Ryko et Solange débattent des vertus de Batuu.

- Poses nous dans la Baie d'amarrage 9, dis-je au Shard sans participer au débat.

La pluie accueille notre descente du Black Hole Sun.

- Tu vois, pas besoin d’aller sur Manaan pour la pluie, lance-je à Ryko.

Je vais pour répondre à Ryko sur la suite, quand Solange met sa pierre à l’édifice avec une proposition que j’accepte dans un hochement de tête :

- Ca me va, prends Ryko avec toi. Renseignez-vous sur Nud Lun, un Duro. Et profitez-en pour acheter tout ce qui pourrait nous être utile dans les régions inexplorées. Je tends un créditube anonyme à Solange.

Je me tourne ensuite vers Teysla et Kaz :

- Nous on va jouer à la famille qui fuit l’Empire, dis-je avant d’avancer en direction de la Cantina d’Oga, que je retrouve peu de temps après, identique aux brumes de mes souvenirs. J’y entre le premier, après avoir rappeler à Kaz de rester à sa place et de ne pas s’extasier toutes les 30 secondes. Pas besoin de le faire avec la mutique Teysla.

L’air, mal évacué, est saturé des senteurs de nourriture et de boissons de tous les coins de la galaxie, à l’instar de ceux qui peuplent cet endroit. Tellement de races différentes ici, que l’endroit ferait avoir un AVC à tout officier impérial qui y rentrerait. Tellement de races différentes, mais un point commun : des vauriens faciles de la gâchette. J’avance vers le comptoir démesuré, derrière lequel est retranchée une femelle Blutopian à la carrure impressionnante : Oga Garra.

J’attends qu’elle finisse avec un client Danzikan et s’approche de nous pour prendre la commande en ronchonnant, comme à son habitude.

- Deux Oiseaux Pipa, dis-je en référence au cocktail serré maison et accessoirement nom des volatiles qui nichent un peu partout dans l’avant-poste de Black Spire, et un verre de Caco loac pour le petit.

Je pose les crédit pour les boissons sur le comptoir, et une petite bourse pleine de crédits à côté, que je regarde avant de fixer le visage d’Oga Garra.

- Et Verse Menza, dis-je avec un sourire entendu.
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Faust
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MessageSujet: Re: Scène 5 : Batuu's trip   Scène 5 : Batuu's trip EmptyVen 5 Aoû - 3:05

Solange fait la moue en regardant Ryko lorsque tu donnes tes ordres, mais tu les vois partir bon gré mal gré :
- Allez, ma belle, tu pourrais être surprise, je sais être un droide de très bonne compagnie quand j'veux...
- Je ne préfère pas tenter l'expérience. Contentes toi de te taire...
- Me taire ? Oh, par le grand Créateur ! Que Madame daigne me pardonner, j'ai bien peur que ce processus n'ait pas été intégré à ma programmation...
- ...J'avais cru remarquer.
- En revanche je puis assurer à Madame que je parle bien 6 Millions de formes de communications et que...
- Oh tais toi, boulet...
- Ciel, quelle vulgarité !


Pendant ce temps là tu annonces la composition d'une toute nouvelle famille, ce que ni Kaz ni Teysla n'ont l'air de voir d'un bon oeil. Teysla se contente de souffler en te suivant, tandis que Kaz la regarde un moment en te suivant, puis t'annonces en s'approchant comme pour te confier un secret :
- Hey, Boss...Ça va jamais marcher...Elle est trop moche et trop vieille pour être ma mère...

Puis lorsque tu lui suggère d'éviter de s'extasier devant tout ce qu'il voit, le garçon prend un air vexé et croise les bras en donnant un coup de pied dans un caillou pendant qu'il vous suit :
- Pfff...Je m'extasie pas, d'abord...

Arrivant devant la Cantina d'Oga, des souvenirs semblent te revenir. Légers. Lointains. Comme si tu regardais des Holophotos de toi-même.

L'image d'Oga te parlant. Celle de  Nud Lun qui semble inquiet. Et le visage embué de larmes de Kaïlee a l'air suppliant. Tu as dû vivre quelques temps ici, même si tu n'en est pas totalement sûr.

Pourtant lorsque vous pénétrez dans la Cantina, les odeurs, les sons et les images te sont familières, malgré des changements mineurs. Et la Blutopian est fidèle à l'image que tu en avais.

Lorsque tu finis de passer ta commande, elle te dévisage ainsi que ta "famille", mais semble ne pas te reconnaître. Finalement pas si étonnant vu que tu n'as plus le même visage. Elle plisse ses petits yeux tandis que ses tentacules buccales remuent sans qu'aucun son n'en sortent. Tu te souviens alors de ce regard. Cette Blutopian est bien plus dangereuse qu'il n'y paraît, et tu as l'impression qu'elle a une place importante dans l'équilibre des forces de ce petit avant-poste perdu.

Elle finit par prendre trois verres, verser un liquide rouge-orangé dans deux d'entre eux sur lequel elle rajoute un liquide bleuté qui forme une couche en dessous, et parfait le cocktail avec un gaz épais et doré qui forme deux ailes dans le verre. Puis toujours silencieuse, elle verse une boisson laiteuse marron sortie d'une bouteille poussiéreuse, avant d'ajouter en regardant la bourse de crédits d'un air suspicieux :
- Et qu'est-ce qu'y peuvent bien vouloir à la Verse, ces trois holubirus ? Demande-t-elle avec ce problème de syntaxe caractéristique de la Blutopian.
Un léger silence s'installe alors que tu cherches la réponse appropriée à la Barmaid récalcitrante, mais tu entends alors la voix d'un jeune balafré qui rentre en trombe :
- Hey ! Verse va s'battre contre Trax dans l'arène !

Oga soupire pendant que la moitié de la cantina se vide, et Teysla te glisse un sourire mauvais :
- Cette petite escale prend une tournure qui commence à me plaire...

Vous sortez à la suite de la foule, suivant le jeune homme en guenilles qui se dirige vers l'arrière de la Cantina, où en fait d'arène vous assistez à un attroupement autour d'un cercle en pierre. Les badauds s'amassent, si bien que vous êtes obligés de forcer un peu le passage pour enfin distinguer les deux protagonistes de ce qui ressemble bien à un duel, dont tu entends d'abord les voix par dessus les brouhahas de la foule déjà excitée :
- On devrait en rester là, Trax. J'ai rien contre toi ni contre ta petite clique de pirates.
- C'est ça, cause toujours, pétasse galactique ! Tu m'dois 10.000...
- J'te dois rien du tout, Munchkin. Tu m'as payé pour te trouver une route dans le dédale d'Amarillo. Je t'ai trouvé une route.
- Une route qui m'a coûté un vaisseau et dix de mes hommes, petite pute !
- Ça c'est parce que tes gars manient aussi mal leur manche que celui de leurs vaisseaux, Traxy. C'est l'espace sauvage ici, c'est pas fait pour les têtes de cons dans leur genre...
- Crèves la, Trax, Crèves la !
- Rends nous les creds, et on va dire que t'auras de la chance d'être sous la protection d'Oga !
- J'en ai rien à secouer de la vieille, Trax. J'suis sous la protection de personne, j'me protège très bien toute seule. Mais apparemment t'as envie de vérifier. Alors viens, j'vais t'faire saigner gros porc !


Tu finis par voir les deux interprètes de cette altercation : Un énorme Klatooinien en armure avec des traits de molosse marron. Et une jeune femme dont tu as du mal à faire le lien avec Kaïlee Sunanda. Des cheveux noirs ont remplacés la chevelure violette de la jeune Mirialan, ses yeux sont maintenant aussi verts que sa peau, des tatouages noirs de gang lui montent du cou jusqu'au visage, et des écarteurs circulaires ceignent ses oreilles. Mais au-delà de tous ces changements physiques, c'est sa voix et son attitude qui te semblent totalement en décalage avec la petite fille que tu as connu.

Scène 5 : Batuu's trip Verse_10


Le Klatooinien fonce sur elle, tout en rage. Les yeux de celle qui se fait maintenant appeler Verse se plissent légèrement, ses mains bandés de blanc se lèvent et elle adopte une posture que tu connais bien. Du Teräs Käsi, la "main de fer".

La trajectoire de Trax l'amène tout droit dans les filets de la jeune Mirialan, qui pivote en soufflant pour éviter le poing vengeur du molosse avec des réflexes tels que sans ton habitude du combat tu n'aurais vu que la suite : la tête du Klatooinien se déformer sous l'impact féroce du poing rageur de la jeune femme, qui enchaîne à une vitesse redoutable une balayette de sa botte de combat usée, amenant son adversaire à terre dans un râle sec et le craquement de quelques côtes. Elle s'accroupit alors sur lui en lui arrachant un autre râle étouffé, et après une hésitation lui enchaîne deux coups de poings dévastateurs dans le visage.

Tu sens alors le changement qui s'opère en elle. La rage qui monte de son corps svelte et athlétique. Elle continue de frapper, encore et encore, s'acharnant jusqu'à commencer à faire sauter les dents du pauvre molosse qui a cru pouvoir se mesurer à cette véritable furie verte. Ses dents blanches sont crispées dans une transe de sauvagerie bestiale devant la foule médusée, et tu subodores rapidement qu'elle ne s'arrêtera pas avant d'avoir tué son adversaire.

Kaz te tire alors discrètement la manche et te montre d'un air inquiet les membres de la "clique" de Trax qui commencent à sortir leurs armes. Tu comprends sans effort qu'ils ont encerclé la zone depuis le début, avec un plan relativement simple en tête dans le cas où leur chef n'aurait pas le dessus. Et visiblement, "Verse" est bien plus occupée à fracasser la tête du Chef du gang qu'à anticiper d'autres menaces...


Dernière édition par Faust le Mer 6 Sep - 18:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Scène 5 : Batuu's trip   Scène 5 : Batuu's trip EmptyJeu 8 Sep - 15:42

L’atmosphère de la cantina d’Oga a quelque chose de familier, et je ne suis finalement guère surpris par la méfiance de la Blutopienne à l’égard de ma demande. Dans les brumes de ma mémoire me revient un adage local : « Tu peux avoir des ennemis sur Batuu, mais celui qui n’est pas de Batuu n’est jamais un ami ». Je m’apprête à lui faire part de notre ambition de gagner l’espace inconnu, quand un jeune humain balafré vient interrompre mon échange avec la tenancière.

Je laisse la bourse de crédits à Oga avec un « Pour le personnel », avant de sortir en trombe de la cantina en ignorant volontairement le sourire et les paroles enjoués de Teysla.

Je suis de suite à l’extérieur et repère assez facilement « l’arène » à l’attroupement de personnes qui s’est fait non loin, et aux cris d’excitation de cette assemblée hétéroclite. Alors que je me fraye un passage dans l’attroupement, les échos du défi entre les deux protagonistes laissent entendre la raison du différend qui les oppose. Je reste un peu en retrait une fois que j’ai la vue sur le combat qui ne manquera pas d’éclater. Je reste un instant interloqué devant la transformation de Kaïlee, aussi bien physique que comportementale. Pour elle aussi le temps est passé. Pour elle aussi la vie dans cet endroit n’a pas été tendre. Je me demande un instant si je l’ai vraiment protégée en l’amenant ici…. Et le combat débute.

Pour s’achever aussi vite, marqué par les compétences supérieures de la jeune Mirialan. Sauf que ça ne lui suffit pas, et je reconnais en elle ce que je n’ai que trop connu par le passé: la colère, la vengeance.




A genoux devant la jeune fille, je tiens ses petites mains dans les miennes.

- On ne peut plus utiliser nos pouvoirs comme cela, Squee. surnom complice que je suis le seul à lui donner.
- Mais pourquoi? Maître Yoda disait que nous devons accepter pleinement notre nature et la Force qui voyage en nous.
- Je sais. Mon ton est grave. Mais les temps ont changé, n’oublies jamais ce qu’il s’est passé au Temple. Tu ne dois compter que sur toi, et cacher ce que tu es est la meilleure de tes protections. Gardes les en toi, mais apprends à les dissimuler.
- D’accord Maître Liran.

Je souris tendrement à celle qui sort tout juste de l’enfance.

- Je ne crois pas que le Conseil m’ait donné le titre de Maître, Squee.
- Je sais, dit-elle en m'imitant un peu plus tôt. Mais pour moi, tu seras toujours un Maître Jedi

Elle se jette dans mes bras, où je l'accueille en une brève étreinte de réconfort.




Kaz attire mon attention sur les sbires de Trax qui organisent un piège autour d’une Kaïlee occupée à transformer le crâne du Klatoonien en un amas de pulpe sanguinolente.

- Bouges pas, dis-je au jeune garçon avec un clin d’œil.

Je fais rapidement mouvement vers l’un des agresseurs, celui que j’ai identifié comme le second de Trax. Puis dégaine deux blasters de sous mon pancho dans un geste ample. Avec le premier, je descends l’un des Klatooniens qui s'effondre, un trou dans la tête, tandis que je pointe le second sur la tempe de lieutenant de trax. La foule se disperse alors brusquement, dans un mouvement de panique.

- Tu vas dire à tes collègues d’arrêter leur petit manège où je vous descend tous. Et toi en premier, Sleemo.

Avec calme mais aussi une autorité naturelle dans la voix, je dis à l’intention de la Mirialan sans lâcher du regard celui que je menace.

- Je pense qu’il a compris la leçon, Squee. Tu peux arrêter.
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Faust
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MessageSujet: Re: Scène 5 : Batuu's trip   Scène 5 : Batuu's trip EmptyVen 23 Sep - 19:10

Kaz arrête son mouvement pour te suivre, et lui et Teysla -qui n'a pas bougé un cil- t'observent t'avancer vers celui qui semble clairement être le second de Trax, dégainer tes deux blasters et abattre un des hommes de Trax aussi nonchalamment que si tu venais de réajuster ta veste. La foule, habituée à la violence mais ne te connaissant pas, se disperse en majorité, créant soudain une ambiance de réglement de compte sur Ord Mantell.

Le second de Trax, un Klatooinien plus petit et plus fin que son chef, ne tourne pas la tête et regarde alternativement son coéquipier mort, puis la tête de son chef se transformer peu à peu en tableau abstrait que n'aurait pas renié Gorba. Il serre les crocs, et t'annonce sans te regarder mais en indiquant clairement à ses hommes d'arrêter leur manoeuvre :
- Tu devrais faire gaffe où tu mes les pieds, étranger...Tu vas regretter ça toute ta vie, c'est à dire deux minutes...

Alors que tu préviens "Squee" qu'elle a peut-être légèrement dépassé les bornes, tu ne vois aucune réaction dans un premier temps. Puis tes mots semblent enfin l'atteindre, et elle tourne la tête vivement. Une seule fraction de seconde, tu sens passer tellement d'émotions dans son visage et son esprit que tu es saisi d'un vertige. Mais du trou béant de sa douleur ne sort finalement que le vide qui semble l'habiter maintenant, et son regard devient aussi froid qu'un glaçon en plein hiver sur Hott.

Dans un silence de mort elle se lève lentement dans le crissement de ses vêtements, marche lentement, le regard dans le vide. Elle finit par passer à côté de toi, et lâche juste :
- Quoi qui t'amène...Casses toi..., dit-elle en partant comme si rien de toute cette situation périlleuse n'avait lieu.

Le Klatooinien vous observe en coin toi, Kaz et Teysla, semblant évaluer la menace que vous représentez. Après avoir longtemps croisé le regard amusé de Teysla et le tient. Peut-être comprend-il qu'il ne sera pas le premier de cette longue liste de "dommages collatéraux" que vous avez tous les deux à votre actif. Mais tu penses que c'est pour des raisons plus prosaïques qu'il se ravise :
- Eniki. Arrêtes de pointer ce blaster sur ma tronche, et laisses nous ramener Trax. On te laissera tranquille. On a d'autres choses à gérer, là...

Teysla fait la moue, et Kaz pousse un soupir de soulagement avant de se tendre à nouveau en attendant ta réponse.

Jugeant sûrement que cet abruti ne vaut pas la cartouche que tu vas utiliser et ayant bien d'autres spookamas à fouetter, tu finis par quitter les lieux en compagnie de tes co-équipiers, à la recherche de ton ancienne soeur de l'Ordre.

Tournant au coin, tu sens instinctivement qu'elle est entrée dans la Gargote de celle qui semble l'avoir prise sous son aile.

Pénétrant à nouveau dans la Cantina, tu peux voir celle qui se fait maintenant appeler Verse Manza assise à une table plongée dans l'obscurité au fond de la salle. Tu sais qu'elle t'attendais, même si les ondes négatives que tu sens émaner d'elle semble t'indiquer qu'elle ne tient pas à ce que tu viennes.

En passant devant le comptoir, tu peux sentir le regard d'Oga sur sa "protégée", comme si ses yeux étrécis pouvaient réellement la fusiller.

Tu approches de la table et tu aperçois la jeune et rebelle mirialan les pieds sur la table en train de siroter un verre d'une boisson blanchâtre. Elle a un sourire, mais pas celui de la petite fille joyeuse que tu connaissais. Un sourire empreint de toute l'ironie et le cynisme qui vous habite maintenant tous les deux :
- Alors...Maître. Toujours aussi têtu à c'que j'vois. Visite de courtoisie, je suppose ?...Pour mon anniversaire, c'est bête, tu l'as manqué...De quinze ans à peu près...

Teysla s'assoit tranquillement, semblant savourer le spectacle avec un petit sourire en coin comme une ado devant un holo feuilleton, et Kaz, les mains dans les poches, semble ne pas trop savoir où se mettre.

Verse finit son verre, et ajoute d'un ton plus sec :
- Je te l'ai dit. Quoi qui t'amène ici, tu peux remballer. J'ai aucune envie ni d'te parler ni d'voir cette nouvelle tronche qui te va pas du tout...

Tu peux sentir cette blessure béante dès que vos regards se croisent. Une rancune profondément ancrée, et une douleur sourde qui te vrille le cœur. Mais au fond de tout ça, tu peux sentir la trace de la teinte du côté obscur, qui s'est lentement installée dans son âme. Elle n'a pas basculé, mais tu sais d'expérience sans vraiment te rappeler comment que le temps fera son œuvre, comme il le fait toujours.

Ta petite Squee a bien changé. Le souvenir de son sourire te revient, et tu ne peux t'empêcher de te dire que l'âme de quelqu'un reste au fond toujours la même. A moins que ce ne soit une justification. Ou simplement un espoir.
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MessageSujet: Re: Scène 5 : Batuu's trip   Scène 5 : Batuu's trip EmptyMar 14 Fév - 3:55

Après avoir baissé mon arme qui menaçait la tête du lieutenant de Trax, je me détourne de lui sans un mot, avec un sujet bien plus compliqué à gérer. Comment renouer avec une jeune femme qui, adolescente, vous prenait pour son sauveur et qui pense maintenant que vous l’avez abandonné à survivre dans la fange de la Bordure extérieure. Peut-être a-t-elle d’ailleurs raison… Ne me suis-je pas tout simplement égoïstement débarrassé d’elle, pour ne pas être encombré par sa présence ? N’ai-je pas hypothéqué son avenir pour donner une chance au mien ? C’est sur ces pensées laconiques que j’entre à nouveau dans la cantina d’Oga. Le regard de la propriétaire suffit à me guider vers la table où sa protégée, la mienne aussi, s’est réfugiée. Ses sentiments semblent aussi chaotiques que les miens.

- Kaz, et si maman t’emmenait boire un verre au comptoir ? Dis-je avec un air entendu en direction de Teysla.

Je finis par m’asseoir sur le côté de la table, celui où je ne me trouverais pas face aux semelles crasseuses des bottes de Kaïlee. En silence, je l’écoute déverser son venin. Puis j’extrais un paquet de cigarettes de sous mon pancho et allume une tige, cherchant par la même occasion à rassembler mes pensées. Je finis par poser le paquet et le briquet-laser sur la table.

- Mon père, le Duc Orphray est mort face aux armées du Général Grievous quand je n’étais encore qu’un jeune garçon. Je n’ai aucun souvenir de la mort de mon Maître, le Jedi Hargonnen. Je tire sur la cigarette, laissant un nuage de fumée s’échapper au-dessus de la table. Alors j’accepte de ne pas mériter le titre de Maître Jedi de la décennie, mais tu vois, j’ai fait ce que je pensais être le mieux pour toi. Et je ferai exactement la même chose si c’était à refaire.

La moue renfrognée qui tord le visage de la jeune Mirialan me laisse un instant penser qu’elle va me réserver le même sort qu’à Trax, mais elle se contente de croiser les bras et de garder un silence venimeux.

- Je suis pas venu m’excuser, Squee.

Je fouille à nouveau sous mon pancho et en sors ce que j’ai soigneusement préparé durant notre voyage d’une poche dissimulée. L’un des trésors extrait du Vault. Je pose alors une pierre aux reflets noirs et mordorées, de la taille d’une grosse bille.

- C’est une pierre de vie. On n’en trouve que sur la planète Jaal, dans les rivières noires de Kas’Danak. La remontée de souvenirs à bord du Black Hole Sun avait été puissante quand j’avais saisis la pierre, après les évènements du Vault. Les Jaals ne les offrent que par deux : une pour le cœur, l’autre pour l’esprit. Elles sont exceptionnellement rares et prisées. Avec ça, tu pourrais t’offrir le vaisseau de tes rêves, et combler les dettes que tu sembles avoir accumulé. Je marque une courte pause, sans lui laisser le temps de répondre. Tu peux aussi l’utiliser pour construire ton propre sabre-laser. C’est que j’ai fais avec l’Esprit. Je t’offre le Cœur, fais en bon usage.

Je me tais et observe la Mirialan. Son regard va de la pierre à moi. Je peux sentir les émotions contraires qui la tiraillent. Je sais qu’elle a envie de m’envoyer promener, me dire qu’elle n’est pas à vendre. Je sais aussi qu’elle a compris que ce n’est pas le sens de ce don. Quand sa main s’approche de la Pierre de vie, je lui saisis le poignet avec la vitesse d’un serpent qui sort de sa boîte. Lorsque ma main entre en contact avec sa peau, je m’ouvre à la Force, lui laissant entrapercevoir mon sombre passager avant de le cadenasser de nouveau, et de relâcher la main de l’ex-padawan. Mes yeux se fixent dans les siens à présent horrifiés.

- Tu voulais savoir pourquoi je t’ai laissé dans ce trou, Kaïlee ? Pourquoi je ne pouvais pas laisser une enfant à mes côtés? Maintenant tu sais. Tu sais aussi pourquoi j’ai besoin de ton aide à présent pour m’enfoncer dans l’espace inconnu. Je te paierai ton prix sans discuter. Le business, c’est le business, Verse.

Je me lève, et fais un signe à Teysla et Kaz que nous partons.

- Je quitte l’astroport dans deux heures, dis-je à Squee. Baie 9. Ca te laisse le temps de décider ce que tu veux faire.

Je me lève et quitte la cantina en direction de l’astroport. J’en profite pour contacter Ryko :

- Vous avez avancé, ou tu joues les jolis-coeurs avec Solange ? On décolle dans deux heures, tardez pas.

J’ai beau faire dans l’espièglerie, je suis secoué par ces retrouvailles avec Kaïlee. Elles m’interrogent encore sur qui je suis, les choix difficiles que j’ai pu faire dans le passé. Reste à savoir ceux que je ferai dans le futur...


Dernière édition par Masika le Ven 24 Nov - 22:26, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Scène 5 : Batuu's trip   Scène 5 : Batuu's trip EmptyJeu 9 Nov - 2:54

Laissant là une squee visiblement secouée qui fait jouer pensivement la pierre de vie que tu lui as donné entre ses doigts, tu sors de la Cantina suivi par Kaz et Teysla.

Lançant ton appel à Ryko, tu n'obtiens aucune réponse. C'est alors que Teysla s'approche de toi :
- Quelque chose cloche ici. Tu ne l'as pas senti ? Certains clients nous regardaient bizarrement. Surtout toi...

Kaz lève un sourcil :
- Ah bon ?..Bah j'ai rien remarqué, moi...Enfin, pas plus qu'au Shocker ou dans d'autres rades du genre...

Effectivement en te repassant l'Holo à l'envers, tu t'aperçois que trop occupé par tes retrouvailles, tu n'as pas noté les regards en biais un peu insistants de certains clients. Mais comme le souligne Kaz, ce genre de réactions n'est pas vraiment inhabituelles dans une bourgade comme celle-ci.

Pourtant, plus vous approchez de l'astroport, plus quelque chose au fond de toi semble résonner avec les paroles de la Lieutenant de Gorba. Une sensation au fond de tes tripes. Est-ce cette bête qui t'habite et que tu as réussi à contenir jusqu'ici qui refait des siennes ? Tu n'en es pas sûr.

Alors que vos pas vous font franchir le hangar de la Baie 9, une décharge te parcoure la colonne, et en voyant les sabots de contention posés sur le black hole sun, ton esprit sent le danger approcher.

Quatre individus. Ils finissent par sortir de l'ombre, vous encerclant.

Deux humains lourdement armés aux allures de mercenaires. L'un est un géant noir chauve qui porte sur l'épaule une vibro-hache qui a des allures de hachette laser dans ses mains gigantesques, et l'autre braque paresseusement sur vous une mitrailleuse blaster qu'il a calé sur les deux cartouchières qui ornent son ventre énorme décoré de ses longues nattes rousses assortis à sa barbe tressée. Le troisième laron qui se dévoile est un Duros aux traits cruels ornés de piercings et armé d'un fusil à électro-filet. Et enfin une fine silhouette recouverte d'un poncho noir usé surmonté d'une capuche apparaît. Des doigts fins et bleus armés d'un Blaster lourd finissent par révéler les traits d'une Chagrienne dont la moitié du visage semble brûlé. Elle arbore un sourire de contentement en s'avançant lentement vers vous à bonne distance, vous tenant en joue d'une main, l'autre dissimulée dans son poncho :
- Fierkek, si on m'avait dit que deux de mes rêves allaient se concrétiser en une seule journée..., déclame-t-elle d'une voix éraillée en observant Teysla.

Kaz ne bouge pas, mais pose sur toi un regard à la fois inquiet et interrogatif. Mais ton regard à toi est plus attiré par les yeux de ta "co-équipière/PQR du moment" qui s’étrécissent en deux fentes. Son corps se tend subrepticement, et tu sens à sa voix dénuée d'émotion qu'elle a retrouvé son rôle de Lieutenant des Hutts, et surtout de chasseuse :
-Shinra Acheron. Alors ce sleemo de Flugo ne t'a pas tué, finalement. Gorba sera ravi de l'apprendre...

Le sourire de la Chagrienne se déforme pour se faire aussi cruel que celui du Duros, le visage à moitié brûlé la rendant encore plus cruelle :
- Je pense pas que l'Empire te laissera le temps d'aller lui dire, Pateesa..., annonce Shinra avec une expression torve tout en laissant passer un léger silence, avant de reprendre sur un ton satisfait : Je dois dire que quand j'ai vu la prime sur sa tête à lui et tout son petit groupe..., dit-elle en te montrant de son blaster, j'avais déjà un million de bonnes raisons de vous piéger. Mais quand je t'ai vu...Son sourire brûlé s'élargit : ...C'était mieux que l'fric. Mieux qu'les épices. Je vais enfin avoir ma vengeance, Saliania...Finit-elle en Chagri.

Pendant ce dialogue, tes pensées s'entrechoquent à vitesse hyperluminique. Les Impériaux ont mis ta tête à prix. Ta tête actuelle, celle que tu as passé tant de temps à cacher en tant qu'Orion. Ce petit groupe hétéroclite semble composer une alliance éphémère locale poussée par l'appât du gain, et pour cette Chagrienne par la vengeance d'une sombre histoire avec Teysla et Gorba.

Ce sont sûrement eux qui ont mis les sabots sur le vaisseau. Il te semble te rappeler que les impériaux ont effectivement une garnison discrète à quelques planètes de là, préservant l'équilibre entre les deux "forces" par des accords tacites et des pots-de-vin aux autorités impériales qui les laissaient tranquilles tant qu'ils ne faisaient pas de vagues dans cet enfer du bout du monde où aucun soldat n'avait envie d'atterrir. Ils vont sûrement débarquer d'un moment à l'autre, si ce n'est pas déjà fait.

Tu peux maintenant sentir la décharge remonter jusqu'à ta nuque puis redescendre jusqu'à tes reins. Stanza. Elle était sûrement à ta recherche, et si ces ex-chasseurs opportunistes avaient contacté l'Empire lors de votre arrivée, elle n'allait sûrement pas tarder.

Soudain tu sens au travers de ton lien extrêmement ténu avec la Force des présences à l'extérieur de la baie. Nombreuses. Avides. Cupides. Jalouses. La bête au fond de toi hurle. Libères-moi !
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MessageSujet: Re: Scène 5 : Batuu's trip   Scène 5 : Batuu's trip EmptySam 25 Nov - 1:02

Secoué par ma rencontre avec Kaïlee, ma vigilance s’est relâchée et la remarque de Teysla me le fait remarquer avec à-propos. Je clos les yeux un bref instant avec une inspiration rapide pour retrouver mon focus. Je peux alors effectivement la sentir dans l’atmosphère: La tension. Celle qui précède la chasse. Nous atteignons sans dommage la porte de la Baie 9, mais mon inquiétude grandit, tant par mon instinct que par l’absence de réponse de Ryko. Ce n’est donc pas vraiment une surprise de trouver un comité d’accueil devant le Black hole sun.

Le duel verbal entre Teysla et Shinra Acheron me donne le temps nécessaire pour arriver aux conclusions qui s’imposent : Stanza a mis ma tête à prix, l’Empire est sûrement proche de l’orbite de Batuu, et la moitié de la ville doit espérer la prime de sa vie. Dans la foulée de ces conclusions mentales, j’évalue nos adversaires plus immédiats. Des coriaces, mais comme la plupart des chasseurs de primes, bien trop confiants dans leur piège. La Chagrienne ne pourra résister à la tentation de s’en prendre à Teysla en premier, leur compte semble lourd et ancien. La lieutenante de Gorba est bien trop aguerrie pour que je me soucie de l’issue de leur affrontement. Il me reste donc les trois sbires de Shinra. Une formailité si je pouvais utiliser toutes mes armes, et le Bahksan qui m’habite cherche déjà à se libérer, excité par les émanations du côté obscur qui emplissent l’endroit.

*Résistes autant que tu peux au dévoreur* Mes propres mots résonnent dans mon esprit, et instinctivement, je serre le cadenas qui musèle le Dévoreur. Il faudra faire sans mon meilleur atout: la Force.

Le fusil à electro-filet dans les mains du Duros fournit une information capitale : Stanza me veut vivant. Kaz est un point faible : il est une cible toute désignée pour opérer une pression sur moi. L’humain aux nattes rousses est la menace la plus immédiate et évidente, mais il n’agira pas tant que la Chagrienne n’aura pas ordonné l’assaut. Or, cette dernière semble aimer s’écouter et savourer une vengeance qu’elle n’a pas encore mise à exécution. Là est son erreur.

Dissimulée sous mon poncho, mes doigts tapotent un code de sécurité sur la télécommande ceinte à mon poignet gauche. Le Black hole sun a beau être entravé par des sabots, il n’a pas livré tous ses petits secrets à notre comité d’accueil. Sur les derniers mots de Shinra Acheron, je me tourne vers Teysla et lui dit d’un ton neutre :

- A terre.

C’est le mieux que je puisse faire pour elle, et j’espère que son instinct fera le reste. Dans le même temps, je plonge au sol en emportant Kaz dans la chute. Une trappe ventrale du Black hole sun s’est silencieusement ouverte tandis que je lançais mon avertissement verbal à la lieutenant de Gorba. Le canon-blaster qui s’en est extrait commence alors à déliver son tir de balayage selon la programmation que je viens de lui transmettre.

Alors que nous roulons dans la poussière, je dis à l’enfant dans mes bras :

- Mets-toi à l’abri dans le vaisseau. Ne te fais pas prendre.

Ne pouvant lui en dire plus, je le libère de mon étreinte et me relève dans le même mouvement, blaster en main.  Avec satisfaction, je constate que ma petite surprise a délivré son œuvre mortelle. Face contre terre,couché sur sa mitrailleuse, le tueur natté ne se relèvera pas.

Shina se tient une épaule blessée et déjà Teysla s’est relevée pour foncer sur elle. Le Rodien s’est lui relevé indemne et tente de me mettre en joue avec son arme. Avec le bénéfice de la surprise, je l’abats de deux tirs en pleine tête et son corps s’effondre comme une bloc inanimé au sol. Je vais pour chercher du regard le quatrième chasseur de prime quand une masse noire me percute de plein fouet sur le côté et m’envoie valser trois mètres plus loin. Sonné, j’essaie de me relever mais dois effectuer une roulade pour esquiver la vibro-hache qui s’abat là où je me trouvais encore une seconde plus tôt. Le géant noir rit à pleine gorge en me toisant, tandis que je cherche mon blaster du regard, échoué à plusieurs mètres de ma position.

- Bats-toi, sleemo!, me dit-il se sa voix rauque et puissante.

J’aimerais lui répondre que nous ne sommes pas à armes égales, mais dois à nouveau rouler au sol pour éviter la lame mortelle entre ses mains. Je saisis ma vibro-dague dissimulée dans ma botte et parviens enfin à me relever. Arme bien futile face à celle de mon adversaire. Ce dernier est d’ailleurs un combattant aguerri, car il prend position de manière à me barrer l’accès à mon blaster.

Lame pointée dans sa direction, j’esquive quelques unes de ses attaques en essayant de repérer un point faible dans sa garde. Malgré sa masse et la taille de son arme, le géant chauve est vif et prompt à reprendre une position défensive après chacune de ses attaques, ce qui complique ma stratégie attentiste. Pourtant, un nouveau coup manque de peu d’emporter ma jambe d’appui, mais mon adversaire est tombé dans mon leurre et ma contre-attaque le touche au poignet, ensanglantant sa prise, tout en lui arrachant un grognement de colère. Comme je l’espérais, la fureur commence à le gagner, et ses attaques se font plus pressantes, ce qui devrait me libérer une opportunité dans sa garde. Malheureusement, les coups pleuvent et finissent par m’obliger à uniquement esquiver et parer difficilement les coups quand c’est possible.

Mon souffle devient alors rapidement court alors que la respiration de mon adversaire ressemble à celle d’un Dragon Krayt prêt à cracher son acide venimeux. Assailli de toute part par des attaques puissantes et variées, l'un de mes appuis finit par se dérober et entraîne ma chute au sol. Le géant noir se jette alors sur moi, en s’asseyant à califourchon sur mon torse, ce qui me coupe le souffle par la même occasion. Il tente alors d'appuyer le manche de son arme sur mon cou de toute sa force colossale. Par réflexe, j'oppose mes deux mains sur le manche pour aténuer la pression, mais abandonne par la même ma propre lame. Le rapport de force est bien trop inégal et, très vite, je suffoque malgré la mobilisation de toutes mes ressources. Ma vue commence à se troubler et le visage de mon assaillant se déforme alors étrangement pour prendre les traits du Général Grievous. Au fond de moi, je sens un afflux de colère qui se démène pour se libérer. Aux frontières de ma conscience qui se noie, un vombrissement familier.

Et soudain l’oxygène qui circule à nouveau dans mon corps, tandis que j’aspire avec avidité l’air pour emplir mes poumons désentravés.

Mes yeux parviennent à refaire le point après quelques secondes. La carcasse dénuée de vie du géant noir gît à mon côté, ses yeux morts regardant l’au-delà. Au dessus de moi, Kaz me fixe avec un regard à la fois fier mais aussi légèrement effrayé. Dans ses mains tremblantes, la lame orangée de mon sabre me fait l’effet d’une lumière réconfortante.

- Je me suis dit que tu en aurais besoin pour faire tes trucs, me dit le garçon d’une voix légèrement inquiète de m’avoir désobéi.
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MessageSujet: Re: Scène 5 : Batuu's trip   Scène 5 : Batuu's trip EmptyMar 28 Nov - 18:05

Le combat est rapide. Sanglant. Meurtrier. La mort est encore une fois au seuil des portes de ton inconscience, mais un coup de sabre salvateur te libère de son étreinte. Haletant devant le jeune Kaz en saisissant la poignée du sabre à lame orange alors que tu tentes tant bien que mal de reprendre ton souffle, ton regard balaie instinctivement la scène à la recherche des bruits de blasters qui semblent venir de l'obscurité au fond de la baie à ciel ouvert qui reflètent les rayons de deux des trois soleils dans une ambiance crépusculaire.

C'est alors que tu vois sortir Teysla de l'ombre. Glissant comme une panthère des sables sur le sol rugueux, elle enchaîne les coups de blasters presque aussi rapidement que Ryko, et trouve un abri derrière un des générateurs bordant la baie. Les tirs rouges de la Chagrienne qui se découpe maintenant dans l'embrasure du fond du hangar ne semblent pas l'avoir touchée jusque là, mais tu vois que le vicieux Duros s'est lentement décalé derrière la Lieutenant de Gorba et a épaulé son fusil à filet.

Tu te relèves aussi vite que tes muscles te le permettent sans utiliser ta connexion avec la Force, mais alors que tu t'apprêtes à lancer ton sabre sur lui, la grande Teysla Vixan a déjà glissé sur le côté, et par une manœuvre que seul un combattant vétéran peut réaliser, elle fait en sorte que le filet électrique parte directement sur une une Shinra Acheron aveuglée par les rayons des deux soleils, avant d'abattre le Duros d'un tir dans l’œil digne d'un tireur d'élite.

Se retournant, elle se dirige lentement vers les hurlements de rage de Shinra avec un sourire cruel. Pointant son blaster vers la Chasseuse de Primes, l'humaine aux traits aussi glacés qu'un taun-taun sur Hoth fait entendre une voix sèche dans le hangar, et tu peux sentir toute la rage et la paranoia qui exsudent de se gorge :
- Qui m'a balancé, Shinra ?...Et n'essaies pas de mentir, t'es sûrement au courant. Qui nous a vendu ?
- J'en sais r...rien...Et même si je l'savais j'te...
La moitié encore épargnée du visage de la chasseuse de prime se décolle du reste. Teysla se retourne, et tu sens l'obscurité qui l'habite. Elle revient vers vous et regarde ensuite au fond de la plateforme, où une foule est en train de s'amasser en contrebas. Elle a un regard appuyé sur Kaz, et pointe son blaster sur lui :
- Eniki...C'est toi qui m'a balancé le morveux ?
- Mais...Mais pourquoi j'aurais fait ça ?
- Je t'ai vu traîner dans les coursives, t'aurais pu balancer un message dans le vaisseau pour prévenir l'Empire...Ils recrutent jeunes, à ce qu'il paraît...Qui t'emploie, Bukee ?

Kaz commence lentement à se réfugier derrière toi, un air apeuré sur ses traits d'enfant des rues qui a visiblement l'habitude des châtiments corporels. Tes neurones mettent un moment à se connecter au raisonnement de ta partenaire d'infortune : comment avaient-ils appris que Teysla était avec vous ?
La tueuse en chef de Gorba continue de pointer son arme vers Kaz tout en t'observant, puis plisse les yeux en te regardant :
- Quelqu'un m'a planté. Et je vais être recherchée dans toute la galaxie par l'Empire. Et c'est forcément un d'entre vous...J'vais trouver qui. Et je vais lui faire mal..., finit-elle d'une voix aussi monocorde qu'un droïde assassin. Ses yeux s'étrécissent encore et elle se retourne brusquement vers l'obscurité d'où elle était sortie pour braquer son blaster sur la silhouette féminine qui se détache de l'ombre. Solange lève les bras en fronçant les sourcils :
- Du calme. C'est moi...Un problème ?
Les yeux de Teysla ne sont plus que deux fentes, alors qu'elle vous braque l'un après l'autre :
- Effectivement, on a un problème. Et tant que je ne sais pas qui est le traître ici, personne ne va quitter cette plateforme...D'ailleurs il est où tête de boulons ?
Solange lève les yeux au ciel :
- On s'est perdus de vue quand on s'est séparés les tâches et qu'il a décidé d'aller faire les emplettes au lieu de venir voir mon contact...
Teysla réagit du tac au tac :
- Ou tu l'as buté et t'es allée nous balancer à l'Empire...Ou bien c'est lui qui nous a vendu...
Solange hausse les sourcils, regarde les cadavres autour de vous, et finit par annoncer le plus calmement du monde en regardant Teysla :
- Tu devrais te calmer, ma chérie. Je vais essayer de déduire...Des chasseurs de primes ? Ce qui veut dire qu'on est recherchés. Ce qui était à prévoir. Et tu te demandes qui t'a balancé, vu que personne n'était au courant de ta présence, c'est bien ça ?...
Elle marque une pause, s'allumant une cigarette :
- ...Et à aucun moment ton cerveau laser de criminelle ne s'est dit que ton "Maître" avait pu te balancer pour se couvrir sur notre intrusion chez lui ?
Teysla cligne des yeux, juste une seconde :
- Non, je le connais. Il avait sûrement un plan plus subtil que nous mettre nos poursuivants à dos alors qu'on va lui chercher le trésor qu'il a cherché toute sa vie...
- ...Ou il était à court d'options et s'est dit qu'on s'en sortirait...Au pire, il aurait pu te faire porter le chapeau...
- Tu sais pas de quoi tu parles, Pateesa. Et ça me donne de plus en plus l'impression que t'es coupable...

La mercenaire plonge un regard sombre sur la Lieutenant, et l'on peut apercevoir que malgré ses airs de femme fatale élégante, elle est capable de soutenir le regard enragé de Teysla sans même que son pouls ne grimpe. Elle reprend alors, à ton intention, en ignorant complètement la criminelle endurcie qui braque son blaster sur elle :
- Sans vouloir me montrer curieuse ou pressante, mais tu comptes faire quoi pour la foule de nos fans ? Je peux décrocher ces trucs du Black Hole, mais il va me falloir une bonne dizaine de minutes. Et...Ils arrivent. Et au cas où tu te poserais la question, j'ai vu aucun autre navire de libre dans les environs...

Tu entends les voix de la foule. Tu peux sentir leur avidité, et ils se disputent même le privilège. Mais ça ne va pas durer. Un leader va sûrement s'imposer, et ils vont venir pour vous dans moins d'une minute ou deux.

Au moment où tu pensais que cette situation était déjà très chaotique, tu entends le bruit d'un speeder lancé à plein régime. Cris, tirs de blasters, puis tu vois arriver l'antique speeder truffé de tirs. L'engin se retourne et glisse jusqu'aux abords de la plateforme tandis que Ryko en saute et atterrit sur un genou métallique, ses deux blasters au clair :
- Toi tu bouges pas, pétasse !
Contre toute attente, tu vois qu'il pointe ses blasters sur Solange, qui souffle avec une moue contrariée en relevant les mains :
- Calmes toi, Cow-boy, c'est un malentendu...
Ryko, fumant par certains endroits, répond avec une pointe d'ironie :
- Oh non, ça je n'crois pas, ma chère. Ou alors tu as de drôle de façon de traiter tes alliés. Et si j'avais été un droïde standard, je serais sûrement HS pour un bon moment...Alors maintenant expliques toi. Pourquoi tu m'as désactivé comme un vulgaire grille pain galactique ? Parce que plus ça va, et plus je trouve que tu ressembles à une traitresse. Et j'ai les gachettes qui me démangent...Oh, salut partner, ça va ? T'as vu cet atterrissage ?

Le Chaos se propage en toi. La paranoia aussi. Tues les tous, ne prends pas de risques.

Tandis qu'une vague meurtrière monte en toi en même temps que les regards assassins et suspicieux se croisent sur cette plateforme anonyme, vos têtes se tournent toutes vers le ciel. Un Croiseur impérial crève les nuages, et deux grosses navettes de transports s'approchent de l'avant-poste.


*****

20 minutes plus tôt...

- Hey, cours pas si vite ma belle, on dirait que t'es poursuivie par l'Empire, détends toi !...
Solange ne répondait à aucune des sollicitations de l'étrange droïde que la Mercenaire soupçonnait d'être un droïde chasseur de prime avec un bug de programmation. Elle était pour l'instant plus préoccupée par la suite des évènements.

Mais Ryko ne se laissait pas démonter pour autant. Posant ses deux appendices oculaires rouges sur les rues désertes environnantes, il finit par la rejoindre et lui glissa presque à l'oreille :
- Nom d'un Bantha boiteux, c'est super animé dans le coin...Ils sont où tous les bouseux du bled ?
Alors qu'ils tournaient à un angle pour s'arrêter dans une petite allée déserte simplement décorée par de petits ateliers fermés et de générateurs, Solange se retourne avec un regard en coin pour le droïde :
- Sûrement trop occupés à nous balancer...

Un des yeux rouges de Ryko s'écarquilla :
- Hein ?...
- ...Damian est trop concentré sur son jeu de piste, et visiblement d'autres pans de son passé, pour se rendre compte du tableau d'ensemble...
- Mais de quoi tu parles, Armana ?
Silence.
- Laisses tomber.., dit-elle en continuant d'avancer, ...Tiens, au fait, c'est toi qui voulais savoir pourquoi je me sens mal à l'aise quand on regarde mon bras de trop près ?
- Héhé, tu vois, on créé déjà des liens...Alors, c'est quoi le secret derrière ce bras hi-tech ?
Solange jette sa clope et l'écrase de son talon, son éternel manteau blanc sur ses épaules flottant dans l'air sec de cette planète semi-désertique. Se tournant vers Ryko, elle pose délicatement son bras noir cybernétique sur Six-Killer :
- ...Ça, dit-elle alors qu'un halo de lumière bleuté se créait rapidement autour de la main robotique juste avant que l'impulsion électro-magnétique propulse le corps de Ryko à cinq mètres de là, s'encastrant dans une gerbe d'étincelles dans un des générateurs.
Sans un regard pour la carcasse secouée d'éclairs du droïde, Solange tourne les talons et s'éloigne vers une rue parallèle :
- Vous êtes tous des abrutis...

*****

15 minutes plus tôt...
Alors que le cadavre de l'ex-ingénieur Kuna Ringbey touche le sol, la silhouette élégante de la mercenaire s'installait déjà devant le clavier, tapant pendant quelques minutes des séries de chiffres et de lettres bien précises, avant de mettre le petit casque posé à droite du pupitre et d'annoncer d'une voix monocorde :
- Aleph Usk Dorn Cherek Priorité 67...
Une voix électronique vaguement masculine s'éleva :
- Code de sécurité et identité confirmés. Quel est votre message ?
- Code Noir. J'envoie les coordonnées. Urgence prioritaire.
- Message enregistré. Votre demande va être traitée dans les plus berfs délais.


*****

5 minutes plus tôt...
Les tirs pleuvaient dans la rue, et Ryko ripostait avec ses RSKF-44 jumeaux customisés avec une rapidité et une précision presque surnaturelle. Il avait la rage. Cette petite salope allait bousiller toute l'opération. Mais il avait encore quelques atouts dans sa manche, notamment le fait qu'il n'était en fait pas un droïde, mais un Shard. S'il avait été un simple tas de ferraille sans âme, il aurait probablement été désactivé pendant des heures. Mais il s'était relevé quelques minutes plus tard, avec seulement quelques dégâts structurels mineurs.

Il lâcha quelques coups de blasters supplémentaires sur les imbéciles qui avaient pensé lui faire la peau. Il fallait qu'il atteigne la baie d'amarrage. Ses senseurs se tournèrent alors sur un des Speeders laissé par ses chasseurs amateurs. Pourquoi il faut toujours que je tombe sur des speeders pourris...
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MessageSujet: Re: Scène 5 : Batuu's trip   Scène 5 : Batuu's trip EmptySam 6 Avr - 3:35

Je me remets difficilement sur pied après le combat qui m’a opposé au sbire de Shinra Acheron, tout en félicitant muettement Kaz par un frottement de la main dans sa chevelure. Ma gorge ressemble à un pit de Sarlacc tant elle me brûle. Un genou en terre, j’ai l‘occasion d’observer que la réputation de Teysla Vixan est tout sauf usurpée. L’issue du duel qui l’oppose à la chasseuse de prime est sans appel. Tout comme sa conclusion à une trahison de la part d’un membre de notre groupe.
 
Quelqu’un joue double-jeu.
 
*Et quoi qu'il arrive, ne fais confiance à personne*. Mes propres mots dans le Vault.
 
Ma main se crispe sur la poignée du sabre-laser que vient de me remettre Kaz. Alors que ce dernier se réfugie derrière moi lorsque la lieutenant de Gorba s’en prend à lui, des flashs épars viennent obstruer mon champs de visions.



 Noir. Des cris. Des tirs de blasters. Une voix sinistre.
 
- Exécutez l’Ordre 66.

- Bien reçu.
 
Une voix familière. Ace.
 
- Désolé, petit.
 
Nouveau tir de blaster. Douleur.


 
Retour à la réalité.
 
*Des traîtres. Tous !!!*
 
Ma mâchoire bruxe, tandis que mon regard s’assombrit en considérant chacune des personnes sur la piste de la baie 9. Je caresse pendant quelques secondes l’idée de tous les tuer. Tous potentiellement des traîtres, comme tant d’autres. Kaz, le gamin ramassé dans une rue peu avant l’arrivée de l’Inquisitrice. Ryko et ses airs de compagnon de tous les instants pourraient tout aussi bien cacher de noirs desseins.Teysla pourrait tout simplement accuser les autres pour masquer les véritables intentions de son maître. Et, Solange… seule survivante du Lion d’airain. Et si elle avait intentionnellement crashé le vaisseau pour mieux se poser en victime.
 
Mon esprit flirte dangereusement avec la paranoïa tandis que le silence se fait parmi « mes compagnons », dans l’attente d’une décision.
 
Pourtant une douce chaleur entoure alors mon cœur, une sensation paisible. Je suis à nouveau  victime d’une brève hallucination.




 
Une plage d’un blanc immaculé, bordée par des arbres d’un vert iridescent et une mer aux eaux turquoises. Mes pieds nus s’enfoncent dans le sable chaud jusqu’à hauteur de mon jeans. Derrière moi, une hutte traditionnelle de Jaal déborde légèrement sur la plage. Devant moi, à une centaine de mètres, une femme Jaali est assise sur une natte de feuilles séchées. La main au dessus de ses yeux pour s’abriter de la luminosité, elle observe une jeune métisse Jaali qui, les jambes dans l’eau et une lance de bois dans la main, chasse dans les eaux poissoneuses de la côte d’émeraude.

J’avance vers elles, savourant chaque pas comme autant d’échos du temps écoulé en quête de cet instant. La femme se tourne vers moi à mon approche, tandis que la jeune pêcheuse en fait autant.

Nos regards se croisent, temps suspendu. Le visage de la Jaali s’illumine d’un sourire aussi éblouissant que le soleil de sa planète.

- Liran, dit-elle aussi surprise qu’heureuse. Tu es revenu.

La vision s’évanouit en lambeaux.



- Luwa’na, dis-je en réponse dans un murmure silencieux.

* Maître Yoda affirme que l’avenir est toujours en mouvement. Il a raison. Mais n'oublies jamais que ce sont nos choix qui le façonnent.* La présence de Maître Hargonnen semble presque matérielle à mes côtés.

Tout cela semble si réel, pourtant il s’est écoulé moins d’une seconde, le temps d’un battement de paupières.

Une conviction puissante naît cependant de la force de cette vision : Je ne deviendrai pas celui que j’abrite.

La sinistre forme triangulaire du croiseur impérial qui déchire le ciel finit de me décider. Mon ton est impérieux, celui d'un homme habitué à commander des escouades depuis longtemps.

- Solange, Désactives le sabot de contention. Tu as moins de cinq minutes. Kaz, va chercher la caisse de détonateurs thermiques, dans l’entrepôt du BHS, vite ! Ryko, dès que Solange l’a libéré, je veux que le vaisseau décolle, tu m’as compris ?

Je me tourne ensuite vers la lieutenant de Gorba Gorensla :

- Tu fais comme je te dis, sinon c’est ta tête que je décolle de tes épaules. Trouves un moyen de retarder les transports impériaux, jusqu’à ce qu’on soit prêt au décollage. Je te promets que je tuerai moi-même celui qui nous a trahit, quel qu'il soit.

Sans même attendre sa réaction, je me précipite vers le speeder qui a permis à Ryko d’arriver jusqu’ici, en priant intérieurement pour qu’il dispose encore d'un peu de jus. Avec soulagement, je constate que le rafiot est encore capable d’avancer, et j’appelle Kaz tandis que celui-ci réapparaît en marchant péniblement sous la charge qu'il transporte.

- Ici, lui dis-je pour l’interpeller.

Teysla a disparu de mon champs de vision, et Solange s’active sur le sabot de contention, tandis que les moteurs du Black Hole Sun commencent à vrombrir. Les navettes de transports sont en approche rapide. Quoi que décide de faire Vixen, j’espère qu’elle le fera rapidement.

Je dois moi aussi en faire autant et me concentrer sur ma tâche immédiate, vu que toutes les raclures de ce trou à rats semblent décider à prendre leur part du butin. D’un mouvement brusque, j’arrache le panneau qui protège le système de pilotage du speeder décrépi. Il me faut moins de trente secondes pour effectuer la dérivation nécessaire pour bloquer la commande d’accélaration.

- Donnes moi les détonateurs.

Quand Kaz me donne la caisse d'explosif, je la dépose à mon tour sur le fauteuil du conducteur, et souris incongrument à l’idée que le crash test du speeder n’avait pas dû prévoir cette situation. La maneuvre de Ryko à son arrivée a le mérite d’avoir remis le véhicule dans le bon sens. Je règle l’un des détonateurs sur 30 secondes, puis enclenche l’accélérateur du speeder en disant au gamin à mes côtés :

- Au vaisseau, vite.

Le speeder fonce alors dans une marche funéraire rapide vers le portail de la baie 9. L'avant poste Black Spire va connaître le feu d’artifice de la décennie.

Je me tourne ensuite vers les navettes impériales quasiment sur nous. Soit Teysla a un plan extrêmement audacieux, soit elle a décidé qu’elle s’en sortirait mieux en solitaire.

- Solange ? Mon hurlement est rageur pour couvrir le son des moteurs du Black Hole Sun.

La lame orange sort de la poignée de mon sabre-laser, prête pour le combat. Derrière-moi , un rugissement extraordinaire accompagné du flash lumineux d’une torche de flammes qui doit se voir depuis l’orbite fait trembler toute la ville. Le souffle brûlant vient me heurter sans pour autant me faire perdre pied.

- A nous, Inquisitrice Stanza,dis-je alors froidement.
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