Scène 2 : Jeux d'Ombres à Nar Shaddaa

Nar Shaddaa. La Lune des Contrebandiers.

Tandis que le Tempest traverse l'atmosphère brumeuse jaune-orangée, tu vois apparaître le kaléidoscope de lumières phosphorescentes de ce paysage sur-urbain, digne des plus sombres songes d’un camé aux bâtons de la mort. Tandis que le vaisseau approche de la plateforme d’atterrissage d'une des nombreuses forteresses flottantes, c'est un maelstrom d'innombrables immeubles qui ressemblent de dessus à une géode multicolore qui envahissent ton champs de vision à perte de vue. Casinos, cantinas et publicités Holo s'offrent à toi comme une de ses filles de joies qui hantent sûrement cette ville-planète frénétique.

Votre atterrissage se termine, et Jevan te jette un clin d’œil puis observe le panorama depuis la plateforme :
- "Bienvenu sur Nar Shaddaa, Joyau du vice et Spatioport des Hutts de Nal Hutta...J'espère que votre voyage vous a été agréable. La température au sol est de 22° standards, et les prévisions météos sont plutôt pourries. Pensez à votre respirateur et votre imperméable pour les pluies acides. La Compagnie Blaze vous remercie de votre confiance, et vous souhaite un bon séjour..."

Il se lève lentement, et commence à sortir de la cabine de pilotage :
- "Si tu veux voir Tchaggy, il t'attend au Parsum, une Cantina pas très loin d'ici. Tu peux prendre ce speeder", dit-il en te montrant un luxueux speeder noir et rouge par la vitre : "T'as juste à rentrer la destination, y a une banque de données de cartes pour te guider. Et si tu rayes, tu payes...", Finit-il avec un petit sourire en te jetant la micro clé. Puis il s'enfiche un cigarillo au coin des lèvres, et un laser vert sortant d'un briquet illumine un instant la cabine alors que son regard se fait plus dur. Un épais nuage sort de son nez : "Après ça, j'considère qu'on est quittes, kiddo. On s'revoit plus jamais. Ça a été un plaisir de faire affaire avec toi, quel-que-soit-ton-nom. Ah...Et dis moi c'que tu veux faire de cet enfoiré de Sullustain...J'ai une cartouche avec son nom dessus si t'en as plus besoin."

Nar Shaddaa. Aussi avenante et dangereuse qu'une prostituée Twi'lek. Ces images dans ta tête. Es-tu déjà venu ici ? Qu'as tu fais ? Qui es-tu réellement ? Tellement de questions. Et des réponses t'attendent peut-être ici. Ou la mort, vus les choix qui s'offrent à toi.

Messages : 62 Date d'inscription : 26/02/2018

J’observe Nar Shadaa avec circonspection à travers le cockpit du Tempest. Paysage chaotique, qui rassemble avec brio toutes les turpitudes des milliers d’espèces de cette galaxie. J’hausse les épaules à l’annonce de tour-operator de Jevan. Après tout, ici ou ailleurs... Et d’apparence, c’est plutôt ici qu’on m’attend. J’accepte avec gratitude l’offre que me fait le contrebandier d’utiliser son speeder et réponds du tac-au-tac à sa question sur le Sullustain :

- J’ai besoin de lui pour un sujet. Après je te le ramène et tu en feras ce que bon te semble. Je prends quelques affaires et suis parti.

Je fais route vers la chambre, mais prends soin de m’arrêter au niveau des contrôleurs de moteurs subluminiques pour en retirer une pièce de petite dimension mais vitale à leur fonctionnement. Au moins l’ami Jevan n’aura pas le loisir de me balancer à Tchaggy et filer dans la seconde. Simple précaution, mais après tout, rien ne m’indique que le bonhomme n’ait pas une hésitation soudaine entre reconnaissance et compte en banque. Je me rends ensuite à l’infirmerie pour y réveiller la tête de batracien encore dans les bras de Morphée. Lorsque ses yeux globuleux reviennent à la dure réalité, je lui dis sur un ton neutre :

- Finis de te reposer l’ami. Il est l’heure de penser à ta petite famille et de m’accompagner au shocker.

Je retire la batterie du blaster en ma possession et la glisse dans la poche de mon jeans, puis lui tends l’arme à présent dénuée de sa puissance létale.

- En route. Si tu déconnes, tu sais ce qu’il adviendra de ta descendance et leur génitrice.

Alors que nous repassons auprès du contrebandier pour monter sur le speeder, je lui glisse innocemment :

- Au fait, j’ai remarqué lors de notre fuite de Rannoch que le Tempest sous-virait quand on pousse sur le réacteur droit. Sûrement un problème au niveau du dérivateur qui ne répartit pas correctement la charge.

*Rien à voir avec la pièce dont je me suis emparé, mais ça devrait l’occuper un peu*

J’enfourche le speeder à la suite de Krash tout en lui disant :

- On s’arrête pour acheter des entraves factices. Ensuite tu me conduis au Shocker et tu joues ton rôle comme si tout c’était passé normalement. Je m’occupe du reste.

A ta demande qui n'en est pas une, Jevan fronce les sourcils, puis se gratte la barbe, pensif, comme s'il avait un choix :
- "Très bien...Mais il s'appelle revient...M'obliges pas à venir le chercher.", finit-il avec une lueur de menace dans ses yeux noirs.

Krash se réveille comme une fleur de bacta, écarquille ses yeux globuleux, mais ne dit rien, comme un bantha apeuré. Il lève les mains en l'air en signe de soumission, et te laisse le guider dehors.

Ta petite tirade innocente sur le sous-virement de son navire semble toucher la petite fierté du passeur, qui hausse un sourcil en regardant son drôle de droïde, qui se cache derrière lui, visiblement pas rassuré par ta présence. Le grand noir plisse les yeux en te regardant, puis revient sur le petit D2, l'air maussade :
- "Va vérifier ça tout de suite, Ark...". Puis il te regarde partir vers le speeder et lance dans ton dos : "Et fais gaffe à mon speeder, p'tit gars. Il est pas donné..."

Vous montez tous les deux sur le speeder, puis tu préviens Krash du programme, ponctué d'un petit avertissement. Tu entends le sullustain bougonner et souffler, avant d'ajouter :
- "Ok...T'inquiètes pas, j'ai quand même joué le Capitaine Zool dans Star bars..."

Nar Shaddaa défile devant tes yeux, pour ne devenir à certains moment surréalistes qu'un trait multicolore d'écrans et de lumières qui s'étire dans ton cerveau encore embrumé. Cette planète te semble familière et étrangère à la fois. La frustration t'étreint un moment, à la recherche de cette mémoire qui s'est faite la malle comme un évadé des mines de Kessel. Un mal de tête te gagne tandis que tu te demandes métaphysiquement comment tu peux savoir ce que sont les mines de Kessel sans savoir qui tu es...

Le navigateur du speeder n'indique pas le Shocker, et tu dois donc te fier aux indications d'un Krash de plus en plus flippé pour te guider sur la planète du crime des Hutts. Après un arrêt à un fourgue un peu louche où tu as pu remarqué la présence discrète de quelques troopers de l'Empire, l'acteur raté sullustain t'indique le bas d'un index mitainé :
- "C'est dans l'Underground..."

Tu descends donc, le speeder criant comme un oiseau de proie de fer fonçant sur sa cible. Pas de temps à perdre.

Le décor devient de plus en plus glauque. Les couleurs pâlissent pour s'assombrir ensuite et ne laisser la place qu'à des rues sales et des néons qui fonctionnent plus par miracle que grâce à la technologie.

Scène 2 : Jeux d'Ombres à Nar Shaddaa Narund10

Tu redresses au dernier moment dans un nuage de poussière, stabilisant le nez de ton aigle de métal sur le plastobéton dans un petit croassement de ton ami batracien.

La pancarte aux néons lumineux est sans appel, malgré l'absence de certaines lettres : tu es arrivé à destination.

Un quartier glauque, mais relativement animé. Dealers de bâtons de la mort à peine camouflés, prostitué(e)s de seconde ou troisième fraîcheur, macros et gangers, badauds louches. Et encore une fois la présence discrète de l'Empire. Mais cette fois ce sont des droides espions. Tu sais intuitivement que c'est normal, et que si les Troopers devaient mettre les pieds ici ce serait avec un transport lourd et une fournée des unités d'élite. Et ils ne le font que rarement, respectant ainsi le fragile statut quo établi avec les Hutts.

Des affaires louches se mènent dans ces petites ruelles sombres, tu peux le sentir. Une ambiance à laquelle tu semble habitué. Mais ici, personne ne fait attention à personne. C'est la règle.

Et au milieu de tout ça, le Shocker. Façade délabrée et taggée, sûrement des signes de gangs du coin. Et un videur humain, visiblement entraîné au combat d'arènes et équipé de cybernétique corps à corps.

Ce tour d'horizon ne t'a pris que quelques secondes, te faisant entrevoir un lieu de rendez-vous qui ressemble de plus en plus à un piège à rat womp.

Mais as-tu vraiment d'autres choix ?

Messages : 62 Date d'inscription : 26/02/2018

La lune des contrebandiers reste un lieu dotée d’une vitalité surprenante, à sa façon. Un endroit où se côtoie tous les mondes, et où la seule règle qui prévaut est que chacun est dépositaire de sa propre sécurité. Alors que le speeder se cabre pour passer à l’arrêt à quelques mètres du Shocker, j’en descends et glisse les entraves factices à mes poignets avant de regarder Krash et lui tendre un blaster.

- Pas de charge dedans, beau gosse, inutile d’espérer filer à la bothan d’ici.

Nouveau regard vers le Shocker, puis, toujours à l’intention du Sullustain :

- Tu t’en tiens à ce que je t’ai dit. On demande Misha au tenancier de ce bouge. Ensuite, si elle se pointe, tu fais comme si tu avais mené ta mission à bien. Je m’occupe du reste.

Sans attendre un quelconque assentiment de l’infortuné Krash, je me dirige vers la cantina. J’ai déjà vu mieux comme lieu pour siffler du whisky Correlien, mais j’ai aussi vu pire. Après avoir passé le videur dopé aux augmentations cybernétiques, je plisse légèrement les yeux à l’entrée. Après les enseignes multicolores lumineuses agressives de l’extérieur, il faut un temps à mes yeux pour faire le point dans la faible luminosité de la cantina. Des pépètes humaines et aliens s’agitent sans conviction sur des barres de pole dance, et une faune bigarrée consomme des breuvages de tout type en appréciant ou pas le spectacle. Suivi de Krash dans son rôle de pseudo chasseur de primes, nous nous dirigeons vers le bar.

Un mauvais pressentiment m’anime alors que nous faisons mouvement. Soit cette Misha est effectivement complètement frappée et a cru voir en Krash la flippette un chasseur de primes, soit tout cela est un piège dans lequel je plonge allègrement. Les sens aux aguets, je me prépare à toutes les éventualités.

Scène 2 : Jeux d'Ombres à Nar Shaddaa Shocke11

Scène 2 : Jeux d'Ombres à Nar Shaddaa Shocke10

Le Shocker. L'endroit est aussi bigarré que la musique qui y passe. Ton premier réflexe est de calculer tes chances de survies et de repérer les issues. De là où tu te situes, aucune autre sortie que l'entrée que tu as prise. Mais tu sais qu'en général ils ont une sortie de secours dans les loges à l'arrière.

Pendant ton petit repérage, tu te fies au canon de blaster que Krash enfonce dans ton dos et te diriges vers le fond de la salle.

Et en effet, tu ne peux pas rater les deux immenses jumeaux Gran en armures marrons usées armés de fusils E-11 modifiés. Ils vous regardent déambuler au travers de leurs étranges lunettes miroirs panoramiques, semblant protéger l'occupante d'une petite alcôve :

Scène 2 : Jeux d'Ombres à Nar Shaddaa Misha11

Humaine ou une proche humaine, difficile à dire. Ses yeux étranges et translucides te fixent, et un sourire satisfait se forme peu à peu sur ses lèvres rouges généreuses.

Ton regard surentraîné et paranoïaque repère alors immédiatement la dizaine d'hommes de mains qui constitue un service de sécurité sûrement à la botte de Misha aux quatre coins de la salle. Leurs coup d'oeil plus ou moins discrets sur votre table t'indiquent qu'ils sont aux aguets, et armés. Ils te font penser à des criminels endurcis.

Krash te pousse pour que tu t'assois, jouant à la perfection son rôle de Chasseur de primes au rabais :
- Eh bien, toujours aussi ponctuel à ce que je vois... Assieds toi, Armano..., dit-elle en joignant le geste à la parole d'un mouvement de main avant de croiser les jambes pendant que les lunettes connectées des Gran vous microscrutent. Tu sens pourtant que ce n'est pas à Krash qu'elle adresse ses paroles, mais bien à toi.

Alors que tu t'assois, ta vision périphérique est attirée par l'image diffusée sur un écran du coin de salle. La guerre spatiale sur Rannoch que tu as quitté quelques heures auparavant. La planète est apparemment soumise à un blocus, et sur les plages de sable blanc des débris du combat qui fait rage tombent comme une pluie de cendres métalliques.

Une tempête d'images voilent ta vision.

*FLASH* Une Rodienne gisant au sol, le corps troué par des impacts de blaster.
*FLASH* Une mallette que tu as déjà vu est ouverte et recouverte de sang vert. A l'intérieur un lecteur d'empreintes palmaires souillé d'hémoglobine alien, et un écran où défile des données et des plans.
*FLASH* Un grand immeuble immaculé au bord d'une plage de sable blanc à l'eau turquoise translucide.
*FLASH*Une salle circulaire blanche.
*FLASH*Un coffre.

La tempête cérébrale repart aussi vite qu'elle est venue, remplacée par le visage livide de Misha. Ses pupilles diaphanes teintées du violet de l'éclairage ambiant te transpercent comme des lasers :
- Alors, mon cher Orion...Où est-il ?... Krash écarquille un peu les yeux en glissant un regard en coin vers toi, mais reste interdit.

Tu sursautes soudain mentalement à l'apparition inopinée d'une serveuse Twi'lek au sourire bleu piercé juste à côté de toi. Sa voix suave aux accents de plastobéton couvre un instant la musique de fond :
- Désirez-vous des rafraîchissements, Madame ?..., dit-elle sur un ton de déférence presque un peu trop poussé. Elle te fixe une seconde de ses yeux oranges avant de revenir à Misha qui l'ignore copieusement d'un geste de la main. Les deux Grans lui font clairement signe de repartir d'où elle vient.

C'est à ce moment là que ton attention est attirée par cette serveuse. Est-ce sa forme de musculature sous sa tenue en cuir ? Sa démarche souple et trop travaillée ? Non, ce n'est pas ça. C'est son plateau. Ou plutôt le boitier miniature qu'elle tient discrètement en dessous du plateau. Une télécommande. Un détonateur ? Mû par une soudaine inspiration, tu jettes un œil plus attentif autour de toi. Il ne te faut qu'un furtif coup de tête circulaire pour les repérer tous. Une humaine aux côtés rasés et tatoués. Une Togruta élégante sur la piste. Un maigrichon Dévaronien devant une danseuse. Un colosse Nautiléen assis au comptoir à côté de l'entrée. Ils couvrent quasiment tous les angles de surveillance, et flanquent les renforts de Misha. Ils sont bien entraînés, et probablement armés d'une façon ou d'une autre.

Ton attention revient sur votre tablée. Ni Misha ni Krash ni les jumeaux ne semblent avoir remarqué le petit manège de cette deuxième équipe. Krash semble suer à grosses gouttes, mais tu penses que c'est Misha qui provoque cet effet sur lui. Ou toi, vu sa réaction au nom dont elle t'a baptisé.

Toutes ces déductions mentales ne t'ont pris que quelques secondes. La mystérieuse fixer commence à s'impatienter d'avoir une réponse à la question qu'elle vient de te poser. La serveuse marque un léger temps d'arrêt puis tourne les talons non sans un dernier regard plissé à ton attention...

Messages : 62 Date d'inscription : 26/02/2018

Je laisse Krash mener la danse tandis qu’il me mène jusqu’à l’alcôve occupée par Misha. Je joue le jeu du prisonnier, restant impassible durant les quelques secondes de flash mémoriel sur les évènements de Rannoch. J’en range les détails dans une zone de mémoire, concentrant mon attention sur l’environnement autour de cette rencontre. Les hommes de main du fixer, l’intervention calculée de la twi’lek, et la présence d’une autre équipe encore indétectable pour Misha. Pas vraiment capable de dire si ceux-ci sont des amis, des ennemis ou autre chose. Le dernier regard de la Twi’lek dans ma direction me laisse pourtant certain qu’ils sont bien là pour moi.

* Orion…*

A la dernière question de Misha, je me redresse lentement puis retire d’un mouvement nonchalant les entraves factices sur mes avant-bras. Ceci fait, je masse doucement mes poignets.

- La préparation. C’est ça qui compte, Armana. Quand on veut réussir un plan, on se doit d’être méticuleux dans les moindres détails. Par exemple, on embauche un vrai chasseur de prime si on veut que sa proie reste bien ce qu’elle doit être : une proie.

Pause.

- Tu as réellement cru que Krash serait capable de me conduire à toi sans que je ne le désire ? Tu peux baisser ton arme, Krash, on a fini notre petit jeu.

Je glisse ma main vers la poche de mon jeans pour en sortir un paquet de cigarettes. Observant la réaction des jumeaux Gran qui interprètent mal mon geste :

- Dis à tes gorilles de se calmer si ils ne veulent pas se faire descendre. Comme je te disais, la préparation, ça fait tout. Par exemple, moi quand je viens ici, je le fais avec une équipe compétente. Une équipe dont la tienne ignore encore l’existence alors qu’ils évoluent sous son nez. Tu es sûre de ne pas vouloir un verre ?

Je laisse égrainer quelques secondes pour que le sous-entendu fasse mouche derrière le joli minois du Fixer. D’un ton à présent moins didactique et plus ferme :

- Qui est ton commanditaire ?

Mon regard se vrille dans celui de Misha. Pas pour se perdre dans ses grands yeux de biche, mais pour y instiller une menace implicite.

Ta manœuvre semble prendre Misha et ses hommes totalement au dépourvu. La fixer jette un regard froid à Krash avant de tourner ce même regard vers toi tout en arrêtant les Gran de la main une première fois, te laissant poursuivre. Au moment où tu lui demandes de calmer l'ardeur de ses gorilles à trois yeux, elle lève encore une fois une main. Tu t'aperçois alors que tous -y compris la sécurité dans la salle- stoppent leurs mouvements.

Elle regarde discrètement une seconde autour d'elle lorsque tu évoques ton "équipe" avec un petit tic nerveux qu'elle essaie de cacher en serrant légèrement les dents.

L'équipe en question a vite fait de comprendre ce que tu es en train de faire, et leurs membres tournent des regards entendus pour se signaler. Ils ne sortent aucune arme, mais le Dévaronien se permet un petit salut de deux doigts, sans même les regarder.

A ta dernière question, les yeux de l'intermédiaire deviennent presque serpentiforme à force de se plisser. Si tu devais deviner aux vues de ce que tu as déduis de son profil depuis le début de cette rencontre, tu dirais qu'elle évalue ses options.

Après un silence d'une trentaine de secondes où elle tapote ses doigts sur la table, elle finit par afficher un sourire aussi professionnel qu'un corporatiste pendant un spot d'Holo-pub :
- Tu sais très bien que je ne peux pas faire ça. Question de professionnalisme et d'éthique. Si je vends mon employeur ici, je serais grillée dans toute la galaxie...

Elle joue alors doucement avec le verre d'une commande précédente, regarde ensuite une seconde la Twi'lek puis revient sur le verre avec un intérêt soudain.

Son visage froid remonte finalement vers toi, plongeant la glace de ses yeux jusqu'à l'intérieur de ton âme insondable, même pour toi :
- Je ne sais pas ce que tu cherches en le doublant. Mais si tu veux un avis purement professionnel, tu as tort de faire ça. Il ne le tolérera pas...Tu ferais mieux de lui donner ce qu'il cherche, avant de te retrouver la tête dans une supernova...Ou pire.

Avisant encore le groupe de pro et ta réaction, elle tourne finalement la tête avec un sourire commercial :
- Bien. Nous sommes visiblement dans une impasse. Mais je suis une négociatrice. Nous devons pouvoir trouver un terrain d'entente. Je ne peux pas te donner le nom de mon employeur, et tu devras te débrouiller avec cette trahison. Mais je suis une femme d'affaire. Je peux sûrement t'aider d'une façon ou d'une autre...Qu'est-ce que tu cherches ? Évitons de déclencher un conflit qui nous coûterait des ressources humaines à tous les deux...Qu'est-ce que tu en penses ?

Le groupe de Misha vous regarde tous, alternant entre toi et krash et le groupe de la Twilek.

La fausse serveuse alien ne bouge pas, mais tu peux distinguer qu'elle a un doigt sur le bouton de son interrupteur, t'observant avec autant d'attention qu'une jeune vierge pendant sa nuit de noce. Les autres, malgré leur air détendu presque naturel semblent prêts à passer à l'action.

Krash lui est passé par toutes les couleurs des étoiles de Iego, mais n'a rien dit de tout l'échange. Tu ne sais pas trop s'il va tomber dans les pommes ou s'il a un autre plan en tête, mais tu peux voir d'ici les gouttes de sueurs sur sa tête de crapaud galactique alors qu'il évite soigneusement de vous regarder l'un ou l'autre, comme s'il cherchait à disparaître sous la table.

Malgré la musique et l'ambiance générale du Club, la tension devient presque palpable dans l'attente de ta réponse.

Messages : 62 Date d'inscription : 26/02/2018

Je m’enfonce dans le cuir patiné de la banquette sur laquelle je suis installé à la réaction du fixer, lâchant un soupir de contrariété. Je tire sur la cigarette une longue bouffée avant de la recracher en un long trait, sans quitter Misha du regard. Je donne l’impression d’un homme qui pèse la proposition faite.

Il n’en est rien.

A l’instar d’un serpent, je bondis ensuite vers la fixer pour lui attraper la tête et la plaquer contre la table. Dans le même temps, j’attrape le blaster vide de Krash pour le pointer sur la tempe de la presqu’humaine. Je ne prête même pas attention à la réaction des gardes du corps avec zguègues visuel intégré.

- Tu m’as pas comprise, Armana. Je veux son nom. tout de suite. Je susurre presque ces mots, mon ton calme et détaché contrastant avec la violence physique que je déploie.

J’appuie le canon un peu plus fort encore.

- Crois-moi, j’aurais pas le moindre scrupule à brûler cette table avec ta cervelle calciné en guise de nouvelle déco. Alors qui est-ce ?

L'ambiance du Shocker change au moment même où tu sors ton arme. Dans l'ombre traversée de néons violacés et roses, tu peux sentir qu'autour de toi tout le monde a sorti ses armes. Du coin de l'oeil tu vois les jumeaux Gran braquer les canons de leur fusil sur toi, avant de changer de cible derrière toi.

La fumée de ta cigarette plane au-dessus de vous telle l'annonce funeste d'un incendie que tu peux sentir monter dans toute la salle. Mais étrangement, tu restes d'un calme Jediesque.

La musique s'arrête inopinément quelques secondes, posant un silence de mort dans l'assistance. Le visage de Misha a un tic en tournant un regard assassin vers toi. Tu peux sentir ses neurones bouillir, cherchant probablement une échappatoire au piège que tu lui as tendu. Tu repères alors qu'elle forme un mot avec sa bouche de façon presque imperceptible, sans qu'aucun son ne sorte.

Gorba

Une image se sur-imprime à ta rétine. Dans un autre flash mémoriel, tu distingues le visage sadique d'un gros lézard obèse. Un Hutt.

La fixer lance alors à voix haute :
- Je...Ne peux pas te...Le dire...Arrêtes ça maintenant, ou on va tous y passer...

Un coup de blaster retentit soudain derrière toi, et l'enfer se déchaîne.

Le temps se contracte. Tu embrasse la scène de ton regard expérimenté. Ton mystérieux groupe de soutien s'est mis à couvert, tirant méticuleusement avec des armes improvisées et prenant leurs armes aux gardes, le tout avec une précision et une harmonie toute militaire. Les gardes de Misha et les videurs du club tombent un par un dans un ballet meurtrier. La Twi'lek quant à elle a lancé son plateau vers les deux grans avec une précision diabolique en s'élançant vers toi. Les tirs des jumeaux frappent le sol où elle se trouvait une seconde auparavant, puis leur proximité de siamois leur est fatale lorsqu'ils se prennent le lourd plateau en pleines mâchoires. Dans le même mouvement, ta nouvelle alliée tire sur son bracelet d'où elle sort un garrot laser, tranchant la tête d'un malheureux videur qui s'interposait entre vous.

L'action n'a duré que quelques secondes. Derrière les yeux oranges de la Twi à peau bleue où se reflète le laser blanc du garrot, tu ne sens aucune hésitation, ni aucune peur. Juste de la détermination. Sa lèvre pulpeuse et piercée esquisse un sourire presque amusé qui détone totalement avec la scène :
- Tu as vraiment l'art de te faire des amis...Allez, on décale !. Ce n'est ni une menace, ni une demande. Son ton de voix est aussi tranchant que le tient. Tu sens qu'elle a l'habitude d'être obéi.

Dans le chaos de la scène de ce combat mêlant maintenant civils et cibles, tu perçois la manoeuvre des alliés de ta serveuse. Ils ont créé un couloir pour vous permettre d'arriver à ce qui doit être le point d'extraction, la porte de derrière.

De façon un peu incongrue, tu sens qu'on te tire la manche. C'est Crash, planqué derrière toi, à quatre pattes :
- Me laisses pas là, mon pote ! Emmenez-moi avec vous !

La Twi'lek à un regard dur face à celui, suppliant, du batracien. Ses yeux orangés se plissent vers toi :
-Laisses tomber c'Koochoo. Il va nous ralentir. Allez, go !

Messages : 62 Date d'inscription : 26/02/2018

La réponse apparaît sous la forme d’un mot silencieux destiné à moi seul. J’ai un vague sourire à la pensée que la menace reste l’un des moyens les plus simples d’obtenir ce que l’on veut. Sourire qui s’efface aussi vite devant le commanditaire de la fixer. Les Hutts. Je hais ces types-là. Outre leur aspect de batracien répugnant, ils trempent systématiquement dans des affaires qui ne peuvent que mal tourner pour ceux qui y sont partie prenante. Une confirmation s’il en fallait une que toute cette histoire sent le podoo à plein nez.

Ce n’est qu’alors que je prends conscience du chaos qui vient de se déclencher dans la cantina. Je pourrais me joindre à la bataille, mais avec un blaster vide de charge, ça ressemblerait furieusement à un acte vain. Je préfère donc profiter du chaos ambiant pour analyser les forces en présence. La troupe de la twi’lek ne Laisse aucun doute : des professionnels aguerris. Je le sais d’autant mieux qu’ils utilisent des mouvements qui sont aussi les miens. Les forces de la Fixer font piètre figure, des gangers tout au plus.

Le bon point, c’est que les plus organisés semblent agir en ma faveur.

Le mauvais c’est que j’ignore absolument pour quelle raison.

Alors qu’un couloir de dégagement se constitue pour l’extraction que je m’apprête à suivre dans les pas de la Twi’lek au garrot, Krash se rappelle à mon bon souvenir. J’hausse les épaules et prend un air faussement contrit suite à sa supplique :

- Tu devrais tenter la carte Jevan, plus de chances de survie qu’à me suivre l’ami. Que la bonne fortune soit avec toi.

Je quitte ensuite la banquette avec un clin d’œil en direction de la fixer :

- Au prochain cinq à sept, le champagne est pour moi, Armana.

Je suis ensuite d’un pas tranquille la foulée féline de la Twi’lek. En réalité, je suis sur mes gardes, prêt à bondir sur elle pour m’en faire un otage si je devais tomber dans un traquenard. Si nous atteignons la sortie sans encombres, je glisse à ceux quoi sont avec moi :

- Le Parsum. J’ai un rendez-vous avec un autre prétendant que je ne peux pas faire languir. Tchaggy.

Malgré mon air détaché, je guette les réactions de la troupe. Tant sur moi que sur le dernier nom que je viens de lâcher.

Laissant sans plus de scrupules Krash et Misha derrière toi, tu coures à toute jambe vers la sortie des artistes où vous attendent le reste de l'équipe. Les renforts de Misha ne tardent pas, et tandis que tu suis la Twi'lek de prêt, votre échappée belle commence à prendre des allures de bataille rangée.

Par dessus la musique qui ne s'est pas arrêtée, la voix de Misha monte un peu dans les aigus depuis son alcôve :
- "Tuez moi ces enfoirés !", dit-elle en vous montrant aux renforts d'un index rageur.

Vous trouvez abri derrière une table renversée pour éviter les tirs fournis desdits renforts qui vous ont pris pour cible. Les hommes de mains de l'émissaire de Gorba ne font pas de quartier, et ce qu'il reste de la foule de clients du Shocker tombe comme des mynocks sur un réacteur.

A côté de toi le cadavre d'une danseuse Twi'lek, et celui d'un garde humain tenant un fusil E11 dont tu t'empares par réflexe. Ta "sauveuse" arrache elle un DC15 des mains cadavérique d'un Rodien borgne. Elle se tourne vers toi, t'observe une seconde avec air rembruni en soufflant :
- Une extraction facile, hein ?

Avant que tu aies eu le temps de lui répondre, elle semble recevoir un message d'un communicateur-oreillette. Sa peau bleue semble pâlir une seconde, et elle tourne un regard de flammes oranges vers toi :
- "Shuta, t'aurais pu m'prévenir qu'ils allaient envoyer du lourd, Damian...", te dit-elle d'un air agacé tout en pointant un index vers la porte de devant. Jetant un regard au-dessus de la table. Des hommes en armure jaunes au logo étrange, suivis de Troopers de chocs de l'Empire.

Le logo tourne dans ta tête, mais ne te dit rien. Comme si elle lisait dans tes pensées, la Twi'lek ajoute en levant son bracelet jusqu'à sa bouche tout en tirant par dessus la table en plastacier :
- "Cibles confirmées ! On a une escouade de Troopers, et une de ces Wermos de l'Eclipse...On s'arrache d'ici fissa...Point d'extraction Besh, Go !". Sur ce elle appuie sur le bouton rouge de son petit détonateur. Une grosse explosion retentit à l'entrée, soufflant une dizaine de vos ennemis.

Elle se lève dans le même mouvement, et tu la suis dans une habitude bien rôdée. Trop rôdée. Vous profitez de l'explosion pour rallier ses compagnons. Alors que tu coures en arrosant copieusement vos ennemis d'un tir de barage, le parfum de la belle Twi'lek revient à tes narines.

Flash Un lit fruste avec vue sur les montagnes nocturnes.
Flash Vos corps se mêlent et se caressent. Sa peau bleue contre la tienne. Sa poitrine dans tes mains. Son parfum enivrant de caramel.
Flash Tu coures dans une canalisation avec tes hommes. Le logo de la compagnie sur vos uniformes noirs. Tu reconnais la Twi'lek, le Dévaronien et le Notaulan."Wildpack un jour..."

Les flash s'arrêtent subitement, et ton regard retrouve la réalité, mais trop tard. Tu vois le visage de la Twi'lek se crisper, un filet bleu dégoulinant vaguement de sa bouche. Le reste n'est pas très difficile à déduire. Ton absence a failli t'être fatale, et tu lui dois la vie. Ani...Ani’Talik. Son nom te revient tandis qu'elle ne s'écroule au sol.

Vous n'êtes qu'à quelques mètres des autres, qui vous couvrent encore en vous faisant signe de les rejoindre.

La blessure au dos de celle qui semble être une proche à toi est vraiment grave. Elle crache alors en toussant dans son communicateur :
-"Damian prend le relais. Obéissez-lui...". Elle te tend alors le communicateur et l'oreillette en souriant au travers de sa bouche ensanglantée :
- "Va falloir rempiler, Captain Sollers..Ils sont venus. Alors sors les de là...". Ses yeux se révulsent et elle tombe, inconsciente à ce que en vois. Les tirs sont de plus en plus proches, te laissant le poids de la Chaîne de commandement de ce que tu sais maintenant être l'Unité Red. Les Stars d'élite de la Compagnie de Mercenaire du Wildpack.

Messages : 62 Date d'inscription : 26/02/2018

J’ai peut-être été un poil optimiste sur le déroulement de notre échappée belle du Shocker. Misha semble avoir mal pris la fin de notre tête-à-tête et balance la sauce pour ne pas perdre la face. Un comble pour un fixer. C’est retranché derrière l’abri de fortune d’une table retournée que je resitue la Twi’lek que j'ai suivi avec une confiance dont je ne me pensais pas capable.
Ani’Tilk. Une amie, un membre de ma famille d’adoption, et une amante occasionnelle quand l’un ou l’autre en éprouvons le besoin.

Les souvenirs affluent, brutaux : Le Wildpack, l’unité Red. Never fail.

Un cri. Je sors de ma rêverie momentanée. Bien trop tard.

Ani’Talik gît au sol, méchamment touchée au dos pendant que mon esprit gambadait au lieu d’être là où il fallait. Rapide examen alors que les tirs de blaster fusent autour de nous. C’est moche, très moche. Mais je sais que la Twi’lek en a vu d’autres. J’ai suffisamment parcouru son corps pour en connaître chaque cicatrices des multiples combats qu’elle a mené.

Damian Sollers…

Les noms et prénoms ne me disent absolument rien. Comment puis-je me souvenir de Ani’Talik, de Min’go ou Zara et ne pas avoir le moindre souvenir de ma propre identité (ou est-ce un pseudo) ?

Pas le temps de m’interroger sur mes méandres mémoriels. Ani a besoin de moi. Les réflexes de solidarité des Reds reprennent immédiatement le dessus. Dans un demi-sourire sans joie, je glisse à la Twi’lek :

- T’avais pas besoin de te faire trouer la peau pour filer le commandement à un mec plus compétent, Pateesa.

Je saisis le communicateur et l’oreillette avant de jouer du E11 pour donner le change à nos assaillants. Comme par magie, mon autorité naturelle sonne puissamment même à mes propres oreilles :

- Som, Jones, va falloir me couvrir, je dois transporter Ani. Dans 3, 2, 1… Maintenant !

J’abandonne mon arme de récupération pour bondir hors de notre abri précaire, Ani’Talik blottie dans mes bras pour la secouer le moins possible. Je cours aussi vite que j’en suis capable, plaçant une confiance aveugle en mes partenaires. Tout en gagnant leur position, je continue à distribuer les ordres.

- Damon où est posé le Lion d’airain ? Solange, prépares les soins d’urgence pendant qu’on évacue.

Les impériaux sont arrivés bien trop vite. Et que viennent foutre les gars de l’Eclipse dans ce merdier? Une équation avec trop de variables inconnues pour trouver la solution dans l’immédiat.

Le sourire ensanglanté d'Ani te répond tandis que tu saisis le communicateur tout en effectuant un tir de barrage, puis elle tombe inconsciente.

Tu la soulèves de tes bras bien plus musclés qu'il n'y paraît et te déplaces jusqu'à leur position, couvert par les tirs de ce qui semble bien être des camarades.

Arrivés là-bas, tu aperçois Jevano mettre une écharpe sur une vilaine blessure à sa jambe, tandis que Jones te regarde avec ce que tu finis par discerner comme un mélange de haine et de suspicion. Som, lui, reste totalement impassible et indéchiffrable.

La réponse de la voix juvénile de Damon finit par arriver :
- Ben on est au hangar...Et on va au point d'extraction Besh..

Jones soupire en visant et en faisant un carton dans les troopers, avant de répondre à tes questionnements de sa voix un peu erraillée sans quitter ses cibles des yeux :
- Pas le temps d'expliquer. On avait un plan d'extraction par le toit, puis filin jusqu'au toit d'en face, puis speeder. Et le Lion avec Dam et Sol devait venir nous récupérer pas très loin d'ici, pour éviter les soldats hutts et les patrouilles de l'Empire...

Jovano lui arbore un sourire carnassier crispé sur son visage déjà démoniaque, autant à cause de la douleur tandis qu'il serre le foulard autour de sa jambe que d'une ironie malsaine qui est sa marque de fabrique :
- "Ouais, autant pour la discrétion. C'était trop dur pour "Ace" de pas faire son malin, hein ?" dit-il en te regardant, avant de reprendre avec un sourire sarcastique : "Oh, j'oubliais, tu préfères qu'on t'appelles Orion, maintenant...Monsieur l'déserteur..."

Jones pointe des yeux noirs assassins sur toi une seconde tout en continuant de tirer. Puis elle vous indique l'escalier vers le toit, mais ne peux s'empêcher d'ajouter :
- "Sûr, ça aurait été trop facile...Shuta, je sais vraiment plus pourquoi j'suis venue ici moi, tout ça pour sauver ce fils de..."

La voix tonnante de Sum les coupe d'un ton qui ne souffre aucune réplique :
- Lâchez le un peu, et fermez là. Qu'est-ce qu'on fait Damian ?

Alors que la question reste en suspens et que vous bloquez les portes tout en lançant un dernier détonateur thermal dans le tas, une voix plus agréable et familière glisse à ton oreillette :- Mauvaises nouvelles. Les troupes encerclent l'immeuble et il y a un transport de troupe qui arrive par le Sud, probablement pour atterrir sur votre toit, ou pas loin dans la rue ou un autre toit, difficile de dire...Les Speeders sont prêts et le câble est en place...Reste la sortie par les canalisations, mais comme on avait dit...C'est plus risqué...Salut, Damian.

C'est la voix de la jeune Zara, la Sniper du groupe. Et si tu devais parier, tu dirais qu'elle est sur le toit Nord en face du votre avec un fusils longue portée, vous attendant avec des speeders.

Une voix plus nasillarde lui succède. Celle de Min'go, l'artificier des Reds :
- ...Bon j'sais qu'vous vous adorez et tout ça, mais moi j'ai un club chargé à la détonite à réduire en supernova, donc si vos altesses humanoides veulent bien bouger leurs royaux culs ailleurs histoire que j'puisse faire sauter tout ça joyeusement et l'esprit tranquille...

Le timbre ironique plus proche et réel de Jovano empli le couloir dans les tirs étouffés des blasters alors que son air de démon se fait plus sombre encore :
- Moi j'dis on laisse tomber. J'suis pas venu ici pour crever pour un traître.

Le regard sombre de Jones est approbateur, et cette lueur fiévreuse t'indique maintenant qu'elle te déteste vraiment, au point de vouloir te tuer.

Le voix de Som résonne encore une fois par dessus les leurs et les détonations qui essaient de défoncer la porte de sécurité :
- LA FERME TOUS LES DEUX ! On a tous accepté cette mission. Toi aussi Jones. Si c'est pas pour lui ou pour vous, faites le pour Ani. Bon, décides toi, Damian...Toit ou sous-sol ? Finit-il en te jetant un regard inquisiteur noir toujours aussi impressionnant au vu de la carrure du molosse Nautiléen.

Messages : 62 Date d'inscription : 26/02/2018

Chance ou art consommé des Reds en tir de couverture, nous parvenons intacts jusqu’à mes ex-compagnons, de ce que je comprends de leur réaction.

Traitre. Orion. Déserteur. L’accueil est plutôt froid, pour ne pas dire polaire, malgré le brasier de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Les accusations fusent avec autant de véhémence que le feu de nos ennemis.

J’oppose un visage neutre à ces attaques, tant parce qu’elles me semblent peu à propos dans notre situation, que par manque d’arguments pour y répondre. Impossible d'expliquer ce qui a motivé ce départ des Reds, puisque je suis incapable de me souvenir de ce qui m’a amené dans le Wildpack. Par chance, le Nautiléen a la bonne idée de remettre tout le monde sur le sujet du moment.

Les portes que nous venons de bloquer ne vont pas retenir les soldats de choc très longtemps. Le détonateur thermal nous donne quelques secondes d’avance, autant les utiliser au mieux. Bien que je sois dérouté par les informations à mon propre sujet, mes neurones sont lancées en routine analyse tactique. J’en conclus qu’il s’agit de la force de l’habitude. Ou de l’entrainement. Je digère très vite les différents éléments que me fournissent Damian et Zara. Ma décision est rapide. Autant parce que les canalisations me semblent une mauvaise idée que parce que je pense devoir faire confiance au sens stratégique d’Ani.

- Besh.Dis-je simplement, comme une évidence.

Je saisis un blaster à la hanche de jones tout en lui adressant un clin d’œil :

- Ca t’évitera de l’utiliser pour me tirer dessus.

Puis, toujours de cette voix habituée au commandement :

- Som, avec moi. On ouvre la route. Jones, Jovano, vous couvrez Zara et Ani. Vous passez en premier sur le filin. La priorité, c’est de les sortir de là. Min’go, tu retiens ta démangeaison de l’index jusqu’à ce que je t’en donne l’ordre. On y va !!!

Alors que j’ouvre la voie aux Reds dans l’escalier qui nous mène au toit, j’ai du mal à écarter de mes pensées les mots qui y fusent : Damian Sollers, Orion, Les reds, Never fail, Rannoch, Ozzel corp, Tchaggy, 15-297-1509-23390L, Misha, Gorba… L’impression de naviguer à vue n’a jamais été aussi forte depuis que j’ai repris conscience dans le Tempest.

*Ride the dying star*

J’ouvre à la volée la porte qui donne sur le toit, prêt à faire feu. J'ne viens presque à souhaiter que ça chauffe, mais au moins ça m’évitera de me poser mille questions.

Jones a réagit avec des réflexes de maman Nexu protégeant son petit, mais avec l'élément de surprise elle ne peut que te regarder les yeux en fente avec une moue sauvage.

Malgré l'ambiance de suspicion qui semble régner, tes ordres sont suivis dans la seconde. Jones malgré sa petite stature prend Ani sur ses épaules, et vous avancez comme un seul homme dans l'escalier. Tu passes devant tandis que Som te colle comme ton ombre, suivis de Jones/Ani et Jovano. La porte du toit s'ouvre sur un panoramique d'enchevêtrements de métal que tu vois d'ici d'un œil tout différent au vu de la balade qui vous attend.

Pointant ton blaster devant, vous effectuez une manoeuvre de couverture parfaitement exécutée, mais personne sur ce toit pour l'instant. Par contre le Transport de troupes qui vous accueille de deux tirs de canons par derrière est une mauvaise nouvelle, annonçant encore une escouade ou deux de Death Troopers armés jusqu'aux dents.

A travers la toile d'Araignée de câbles qui relient les immeubles entre eux tu aperçois le filin et la tyrolienne que sont déjà en train d'emprunter Jovano et Jones, qui malgré sa petite stature transporte Ani sur ses épaules comme si elle ne pesait rien.

Un laser rouge part dans la direction de l'ITT, touchant sa tourelle qui explose sous le tir toujours aussi précis de la jeune génie du tir Togruta.
- Ils arrivent aussi par le Sud !, t'indique alors Som d'une voix tonnante en te montrant les deux autres transports de troupes en face de vous.

Les tirs suivants tombent à quelques centimètres de Som et toi, et vous courez vous abriter derrière une des nombreuses protubérances de ce toit sale et encombré, constitué pêle-mêle de détritus, de relais d'antennes pirates, de blocs générateurs et d'autres choses qui peuvent dépasser de ce toit plat comme des bubons.

Vous vous retrouvez coincés entre les tirs croisés qui vous obligent à vous mettre sur le côté de votre abri de fortune, vous coupant non seulement l'accès au filin mais vous obligeant à vous allonger pour ne pas constituer des cibles trop faciles...Pour l'instant.

Les plateformes des transports se dégagent alors latéralement dans des secousses de manoeuvres compliquées pour les transports dans ce dédale, révélant des Death Troopers lourdement armés. Les tirs nourris commencent alors à faire ressembler cette escarmouche à un véritable champs de guerre. De vagues souvenirs remontent, mais instinctivement ton esprit les rejette.

Som te regarde en tirant sur le transport qui vient dans votre dos :
- Chuta. J'ai plus beaucoup de munitions. Une fumi thermique et un déto.... Tu remarques alors la blessure sur son flanc qu'il essaie de cacher sous son cache-poussière noir.

Malgré les tirs nourris de ton unité qui essaient de vous tirer de là, tu sens que vous êtes pris au piège.

Il va falloir vous débrouiller pour trouver un moyen de quitter ce toit en vie. D'autant que les autres et les speeders vont bientôt être abordés par les deux autres blindés...

Messages : 62 Date d'inscription : 26/02/2018

Comme l’impression que les toits n’étaient pas forcément la meilleure solution dans le choix binaire qui m’était offert. J’évacue rapidement cette pensée, je ne suis vraisemblablement pas le meilleur pour choisir entre la peste et le choléra. Mais les Reds connaissent leur boulot. Jones et Jovano ont déjà fait le principal en gagnant avec Ani le speeder qui nous attend . C’est là que les K79 qui vomissent des Death troopers commencent à poser problème.

Obligé d’adopter une position allongée pour se préserver du feu nourri des troopers d'lite de l'Empire, il ne me faut que quelques secondes pour réévaluer notre situation. Je saisis mon comlink :

- Jones, impossible pour nous de vous rejoindre par le filin. Gagnez le point Besh, on vous retrouve là-bas. Je répète, gagnez le point Besh.

Som me fait un point ressources guère réjouissant, en plus de la blessure qu’il tente de dissimuler. Il faut agir et vite avant que la souricière ne se referme sur no…

La cascade chante doucement ses mélopées liquides. Autour, les pins centenaires s’élèvent vers le ciel pour former une canopée légère qui laisse passer les rayons du soleil d’Aldeerande. Mon visage se tourne vers lui, comme pour me laisser inonder de sa chaleur printanière.

- Concentres-toi Liran.

Rappel à l’ordre. Assis en lotus sur l’un des rochers émergent du bassin qui s’est formé à la chute de la cascade, le voix de mon maître me parvient distinctement. Les yeux fermés, je peux sentir sa présence au cœur de la Force.

- Concentres-toi sur les éléments qui t’entourent. Ressens l’interaction qui les lie entre eux, qui créé un tout. Ceci est la toile qui tisse l’univers, la Force.

Les ondulations de la voix de Maître Hargonnen résonnent avec l’harmonie qui m’envahit. Je ne suis plus qu’un avec mon environnement. Un avec les poissons qui fouissent la vase pour y trouver leur nourriture, un avec l’eau qui tombe en flot constant, un avec le vent qui fait bouger avec douceur les branches des arbres. Tout est sérénité.

Et puis l’image de mon père, Le Duc Orphray, m’envahit. L'image de sa tête tranchée portée comme un trophée par le Général Grievous, qu’il lance en direction des armées de la République venue libérer Jabiim du joug Séparatiste par défi. La colère m’envahit à présent. La haine de ce droïd meurtrier et de ses sbires responsable de la mort de mon père. Je veux les tuer, je veux qu’ils disparaissent. Tous!

- Liran, non !!!!

La voix de Maître Hargonnen est lointaine, un grésillement dans le feu de ma colère. J’ouvre les yeux pourtant. Autour de moi, les arbres gisent, brisés. Les eaux du bassin ont éclaboussé tous les alentours comme victime d'une déflagration. Des rochers arrachés à leurs socle ont pulvérisés des troncs et tracés des sillages dans la terre meuble.

Je regarde Maître Hargonnen. Je lis l’incompréhension et la réprobation dans son regard.

J’ouvre les yeux. Som me regarde avec un air ahuri.

- Chuuta, Damian, c’était quoi ça ?

Autour de nous, Antennes, blocs générateurs et fatras métalliques ont déserté le toit. Pour une raison simple: Transformés en projectiles, ils ont mitraillés les alentours avec violence, enfonçant murs, les transporteurs impériaux et positions des Death troopers.

Un court répit. Incompréhensible, mais bienvenu.

Je réponds rapidement à Som :

- J’en sais rien, mais faut en profiter.

J’attrape la grenade fumigène de Som. J’avais noté à mon arrivée que le Shocker était jouxté d’une petite baraque de bois dont le propriétaire Ortolan faisait commerce de brochettes de grenouilles paddy grillées. Pas le meilleur amortisseur pour un saut depuis les toits, mais rien ne me vient de meilleur à l'instant T.

Je déclenche la grenade fumigène avant d’aider Som à se relever.

- Encore un effort, frère.

Je nous conduis ensuite sur le toit au pas de course en direction de la façade d’entrée de la cantina, avant de nous entraîner dans un saut visant la cabane de bois. Si nous parvenons jusque-là, il sera toujours temps de se préoccuper de rejoindre le speeder de jevan pour gagner le point Besh.

Suivant tes ordres, tes coéquipiers démarrent en trombe depuis le toit d'en face. Mais c'est alors que ton esprit décide de partir en voyage dans un rêve éveillé.

La scène était tellement réelle. Tu reprends conscience, et vois l'étendue du carnage. Tu te demandes si tu n'es pas toujours en train de rêver. Ou était-ce un souvenir ?

Mais tu n'as pas le temps de te consacrer à une introspection. Cette étrange intervention a totalement mis hors de vol le transporteur en face de vous qui fonce dans un piquet enflammé sur le Shocker.

Relevant Som, vous courez tous les deux comme des damnés vers le bout du toit, filant suicidairement vers la collision. Plus temps de penser. "Mess The Fuck Up".

Prenant tout l'élan dont tes jambes sont capables, tu sautes au milieu du Chaos des flammes du crash dans une montée d'adrénaline qui te prend aux tripes.

Un tourbillon bleuté et noir. La voix de Liran. Ta voix :
- Maître, nonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !
Tu sautes. Aussi loin que tes jambes peuvent te porter. Plus loin encore. Il le faut...

Ton saut a presque quelque chose de surnaturel. Tu as l'impression de voler. Et visiblement tu n'es pas le seul. Une fraction de seconde tu aperçois le visage fermé de Som afficher une expression de stupeur, avant que vous atterrissiez tous les deux sur une tenture que tu pensais totalement hors de portée.

Soufflés par l'explosion, vous rebondissez sur deux tentures avant d'atterrir rudement au sol...Mais contre toute attente, tu es miraculeusement en vie.

Le bourdonnement assourdissant dans tes oreilles est remplacé par des cris. La panique. Tu sens la chaleur, et de la fumée âcre emplie tes narines. Tu ouvres un œil encore trouble pour découvrir la tête floue et à moitié calcinée d'un Sullustain à côté de toi. Crash. Levant les yeux, tu vois alors la scène dans son intégralité : des gens courent en hurlant, des coups de blasters partent en tous sens. Des soldats de l'Eclipse dans leurs armures jaunes se font tirer dessus. Une autre déflagration résonne, et tournant ton regard tu es le témoin de la chute de la moitié du bâtiment du Shocker qui s'écroule d'un coup, écrasant avec lui le transporteur enfoncé jusqu'à la garde dans le bâtiment.

Et dans ce chaos ambiant, tu vois Som se relever en se tenant le bras à quelques mètres de toi, un filet de sang noir coulant de son nez sur sa peau verte éraflée. Juste à côté de lui, tu distingues le speeder de Jevan à travers le maelstrom de la foule. Et dans le speeder, un jeune garçon humain crasseux aux cheveux sombres. Soit il cherche une sucette sous le siège, soit il est en train de voler le speeder...

Messages : 62 Date d'inscription : 26/02/2018

Les évènements s’enchaînent à une vitesse folle, entre rêve éveillé et réalité cauchemardesque. Le temps se suspend tandis que nous survolons un transporteur en perdition qui s’écrase dans un tourbillon de flammes et de particules de duracrète contre le Shocker. Notre vol plané s’achève sur la tenture de la cabane de l’Ortolan, bien plus loin que je n’aurais pu l’espérer. Le souffle de l’explosion du transporteur nous projette toujours plus loin et j’achève notre folle escapade en plusieurs roulades sur le sol, bloquant mentalement la douleur de mon corps multiplement contusionné.

A quelques mètres de là, les yeux privés de vie de Krash semblent tout de même me considérer avec reproche. On ne rentre pas dans le monde interlope sans en payer les conséquences me dis-je avec une culpabilité que j’essaie de chasser en pensant à sa veuve et son orphelin. Sonné, je tente de me relever, avant de vaciller quelques peu. Un effort de volonté me permet de tout de même me remettre sur pieds pour contempler les derniers instants du Shocker qui s’effondre sur lui-même dans un brouhaha assourdissant. La rixe entre les gardes de l’Eclipse et les stormtroopers se poursuit, sans que je ne parvienne réellement à comprendre le lien avec moi ou même les Reds. Encore une question à remettre à plus tard, comme celles qui entourent l’apparition de ce Liran… Que je sais déjà être un autre de mes décidemment trop nombreux avatars. Et cet alias ne semblent cette fois-ci pas être l’une de mes créations, mais bien celui que je fus.

Toujours étourdi, je cherche à retrouver Som dans le Chaos qui s’est emparé de ce quartier de Nar Shaada. J’éprouve un soulagement réel à voir le colosse Nautolan se remettre à son tour sur pieds. Je l’attrape doucement par le bras pour le pousser à me suivre, bien trop conscient que nous sommes toujours les proies de cette souricière. Dans le mouvement, je saisis mon blaster avant de le pointer en direction du gamin qui a vu dans les évènements le moyen de se gratter une bécane de course.

- Descends de là, petit. Y’a déjà eu assez de morts pour aujourd’hui. Je lâche le bras de Som pour prendre les restes de mon paquet de clopes écrasé dans la chute pour le lancer à notre voleur de speeder. Prends ça et dis-toi que c’est toujours mieux comme butin qu’un tir de blaster dans la tronche.

Si le gamin se montre intelligent, je grimpe sur le speeder et aide le Nautolan à le faire. Direction : Besh Point.
Si le gamin se montre réticent, même programme, avec un mort en plus. Et la liste est déjà trop longue rien qu’aujourd’hui.

Scène 2 : Jeux d'Ombres à Nar Shaddaa Nash10

Le gamin relève les lunettes sur son front en plein milieu du chaos ambiant, comme si tu venais juste de l'interrompre pendant qu'il triturait un jouet. Mais ce n'est qu'une impression. Ses yeux s'étrécissent pendant qu'il t'évalue, une perceuse laser artisanale à la main qu'il ne lève pas tout de suite.

Même s'il a l'air d'un petit dur des bas quartiers, il comprend tout de suite dans ton regard que tu ne plaisantes pas et lève les mains en tentant ce qu'il imagine être un sourire dans le monde d'en haut :
- Pas la peine de s'énerver, ça va je v...

Le temps qu'il dise ça, une grenade explose dans ce qui est devenu une bataille organisée entre l'Empire et les rebelles des bas quartiers. Des tirs pleuvent sur vous. Tu as tout juste le temps de reconnaître le logo des mercenaires de l'Eclipse, et derrière eux un type en armure noire au masque noir éclairé de néons jaunes en forme de tête de mort :

Scène 2 : Jeux d'Ombres à Nar Shaddaa Janus_11

Malgré le maelstrom de tirs et d'explosions, il vous observe calmement, sa cape noire battant sous le souffle d'une explosion en révélant son armure customisée étrange, autant que son énorme fusil dans le dos, et son blaster modifié à son holster de hanche.

Si Som pouvait écarquiller les yeux, tu penses qu'il le ferait :
- Merde...Vega, Souffle-t-il laconiquement.

Les six soldats eux n'ont pas conscience de cet autre ennemi, et vous ont pris en tirs croisés. Derrière un abri de fortune, vous ne pouvez qu'assister à leur inexorable avance, vous empêchant de sortir. Tu arrives à en shooter deux, mais ils se déplacent méthodiquement pour les remplacer et le filet se resserre.

Soudain, tu entends un bruit de moteur que tu reconnais tout de suite. Les Six soldats sont fauchés par le 360° que le speeder de Jevan exécute, alors qu'il s'arrête devant votre tête :
- Montez !

Puis voyant que tu fais probablement mine de prendre le volant, il te laisse la place, montant sur la banquette arrière. Tu comprends qu'il ne compte pas descendre, et tu peux comprendre pourquoi : deux petites armées sont en train de se mettre joyeusement dessus, et tu crois avoir vu des armes lourdes chez les "rebelles". Tout ça va très mal finir, et visiblement le gamin ne veut pas faire partie des victimes collatérales.

Som monte lui aussi, et te lance un : "Fonces ! Par là !" Tu démarres en trombe et commences à slalomer entre les rues totalement improbable de ce quartier monté de bric et de broques.

Som t'indique d'un doigt le chemin à suivre, mais alors que vous pensez laisser tout ça derrière vous, tu entends des bruits derrière vous. Tournant la tête, tu aperçois cinq motos speeders en formation en V. A sa pointe, un speeder noir, et le type en armure dont Som semblait avoir presque peur. Leurs bécanes sont les meilleures du marché, et en plus elles semblent modifiées, vous rattrapant à toute vitesse...

Messages : 62 Date d'inscription : 26/02/2018

Le petit est un dur des bas-quartiers, ça se voit au premier coup d’œil . Néanmoins, je ne peux pas vraiment me permettre de perdre du temps avec lui. Il semble s’en rendre compte et lâche prise. Moment où le Shocker qui est devenu l’objet d’une véritable bataille rangée vient se rappeler à nous avec une explosion qui souffle les alentours. La tête encore abritée dans le creux de mon coude, je distingue péniblement les mercenaires de l’Eclipse qui nous prennent alors en chasse, ainsi qu’un type tout droit sorti d’un holo à faire kiffer les ados.
Je grince entre mes dents un « E chuuta, qui c’est encore ce dégénéré ? ». Je ne sais pas si c’est en réponse à mon murmure ou par simple dépit personnel, mais Som me donne la réponse : Vega.

Jamais entendu parler. Ou alors il ne figure plus au rang des éléments que ma mémoire défaillante a décidé de conserver.

Dans tous les cas, il n’a pas l’air décidé à venir partager un verre de Schnaps Rodien avec nous. Partant de ce constat, je tente un tir de barrage contre les cow-boys de l’Eclipse sans le succès espéré. Leur manœuvre d’encerclement est redoutablement efficace, mais le petit dur vient nous sauver d’une situation de plus en plus hasardeuse.

- Bien vu, lui dis-je en même temps que je bondis dans le speeder, Som sur mes pas.

La suite est un exercice d’équilibre entre la poussée maximale du speeder de Jevan et les étals en pleine rue vendant au choix pièces mécaniques usagées, minéraux de Crait, courgettes de Naboo… Je ne compte pas le nombre de fois où nous nous faisons insulté par les noctambules. C’est au moment où je commence à penser que nous nous sommes sortis de la nasse que je repère l’escadron lancé à notre poursuite. Apparemment le dénommé Vega a une dent contre nous. Ou un contrat.

Impossible de faire le lien logique entre l’Empire, l’Eclipse, Gorba et nous. Mais je n’ai pas vraiment le temps de me poser sur le sujet. Conscient que nous perdons du terrain, je m’adresse au gamin :

- Petit, c’est le moment de me montrer que tu voulais pas piquer ce speeder juste pour son look. Prends les commandes et suis les directions du Nautolan.

Je passe ensuite à l’arrière, et glisse à Som :

- C’est qui ce Vega ? Un chasseur de primes ? Files-moi le détonateur qui te reste. Et règles-le en mèche courte.

J’envoie quelques tirs de blaster pour donner le change contre nos poursuivants dans l’attente du détonateur. Lorsque le Nautolan me tend l’explosif, j’attends autant que possible la meilleure opportunité avant d’envoyer le détonateur dans un bâtiment en ruines que nous passons, espérant au jugé que la détonation interviendra au passage de tête de mort et de ses sbires.

A ton "bien vu", tu as pu apercevoir le petit sourire malin du gamin, mais aussi sa peur. Le petit dur a dû en voir dans sa courte vie, mais sûrement pas des comme ça.

Alors que vous slalomez encore et que tu t'adresses à lui, il marque un temps mort assez court, mais il se reprend en sautant à ta suite pour reprendre le manche en exécutant une parodie de salut militaire mal exécuté :
- Eniki, Lorda !

Malgré son ton excité, tu peux étrangement sentir son stress te remonter dans le ventre une seconde. Mais tu n'as pas le temps. Tu mets quelques tirs de blasters de semonce pendant que Som répond à ta question tout en appuyant cinq fois sur le détonateur qui bipe plusieurs fois puis commence un chrono court, ce qui te laisse quelques secondes seulement :
- Pas seulement. Une vieille Légende. Et un mort...Je sais pas ce qu'il...

Détonation. Tu as jeté le détonateur dans un taudis environnant, et il vient d'exploser à leur hauteur. Mais la "Légende morte" Véga ne semble pas être né de la dernière pluie de Tatooine et il est remonté au dernier moment pour s'écarter, laissant ses coéquipiers prendre la déflagration de plein fouet sans même sourciller du casque.

Fumée et débris empêchent la visibilité, mais tu penses être tranquille en ce qui concerne les mercenaires de l'Eclipse :
- ...Trafique avec ces enfoirés de l'Eclipse...., finit-il en jetant ses tentacules en arrière pour observer le nuage de poussière avant de te lancer :
- Chuta, t'es toujours aussi dingue...A droite ! Ajoute-t-il pour le gamin, qui semble avoir de très bons réflexes et tourne dans la micro seconde tout en jurant en Hutt :
- Hey, chuis pas un Jedi, Eniki ?

C'est à ce moment là en fonçant dans cette petite ruelle que Som vous a indiqué qu'il tombe littéralement du ciel d'immeubles, sa moto speeder vrombissant à côté de vous. Vega.

Le temps se dilate devant tes yeux. Côté droit. Il s'est accroché à la carlingue de votre speeder avec une sorte d'appareil aimanté relié à son armure par un cordon, qu'il a déclenché en appuyant sur un bouton de la moto customisée qui ressemble à un avion de chasse assorti à sa panoplie.

Sans une parole il dégaine son blaster, un modèle que tu n'as jamais vu mais qui a l'air de faire de gros trous. De l'autre il sort une sorte de grenade. Non, pas une simple grenade. Où as-tu déjà vu ça ? L'image d'un filet t'apparait comme dans un rêve. C'est une grenade filet.

Som essaie de prendre la main qui tient son blaster, mais se prend un coup de poing monumental de son gantelet en pleine mâchoire, ce qui le pousse dans les bras de votre petit pilote qui dévie la trajectoire du speeder contre une façade. Choc. Étincelles. Le gamin tient la barre, et le speeder de Jevan a l'air de tenir. Pour l'instant.

Ce chasseur de primes n'a pas l'air d'avoir usurpé sa réputation en tout cas. Et il se défend rudement bien pour un mort.

Messages : 62 Date d'inscription : 26/02/2018

J’écoute la description faite par Som de notre traqueur avec attention et seul un léger rictus vient déformer mes traits lorsque l’explosion du détonateur annihile les sbires de l’Eclipse à nos trousses. L’admiration teintée de ce qui doit être une forme assez rare de peur chez le Nautolan vient donner une toute autre dimension au chasseur de prime qui n’a eu aucun mal à échapper à mon piège simpliste. Vega n’a pas l’air d’être amateur de promenade champêtre lorsqu’il s’attaque à une proie. En l’occurrence, c’est à nos trousses qu’il est lancé. Ce n’est donc pas une surprise de voir la couleur de son speeder tombée du ciel, et je suis même admiratif de la manœuvre. Ce qui me laisse un temps de retard sur le Nautolan qui tente rapidement d’empêcher le chasseur de prime de mener à bien son plan de nous empaqueter comme de vulgaires gallus gallus domesticus rodiennes.

Malheureusement, les réflexes laser de Som ne suffisent pas vu son état de santé précaire et Vega le défunt qui n’en est pas un le met hors-jeu.

En moins d’une seconde, ma décision est prise. J’adresse un « FONCE » impératif à notre chauffeur qui n’a certainement pas l’âge légal pour conduire un speeder à cette vitesse, puis me jette sur l’importun sans vraiment réfléchir.

Lorsque je prends mon impulsion, l’idée est de profiter de mon élan pour percuter Vega avec suffisamment de force pour le désarçonner tout en me servant de lui pour amortir le choc que je vais également subir. J’ai un vague espoir que cela suffise à déséquilibrer le chasseur de prime et que le cordon qui le relie à notre propre speeder l’entraîne à sa suite au sol. J’essaierai alors de reprendre le contrôle de son véhicule pour le prendre en sandwich.

Tout cela est hypothétique, mais, hey… on a pas le temps d’imaginer toutes les conséquences d’un acte héroïque (ou plus vraisemblablement stupide, quoi que les deux soient souvent synonymes) en moins d’une seconde!

Dans le cri des moteurs et les étincelles de la carlingue, ton impulsion te semble plus forte que tu ne l'avais toi-même prévu. Comme tout à l'heure, tu as la vague impression que les lois de la physique font grêve.

Tout va alors très vite.

Tu percutes le chasseur de prime de plein fouet mais le choc sur son armure est aussi rude pour toi que pour lui, et tandis que la gravité retrouve ses droits, elle vous entraîne tous les deux vers la chute.

Par réflexe, le Chasseur te tire dessus, mais tombant à la renverse il atteint la console de votre speeder à la place, puis la chute lui fait lâcher son blaster et sa grenade qui tombent à pic, tandis que vous les suivez en glissant.

Tu entends alors la voix grave et électronique du chasseur de prime galactique rager pendant qu'il tombe :
- Jedi !

La chute va être rude, et contrairement à ton adversaire, tu n'as pas de câble pour y survivre. Ou peut-être que si...Le temps se rétracte tandis que tu passes devant le casque illuminé de ton adversaire, et par chance du désespoir ou par une fantastique expérience oubliée, ta main s'accroche in extremis à sa jambe. Accroché à son filin, il tente de te déloger tandis que vous êtes bringuebalés entre des objets divers, mais tu encaisses ses coups de bottes sans sourciller. Puis soudain il s'arrête, et tu sens des secousses. Levant la tête, tu comprends que le speeder de Jevan a l'air incontrôlable, et que vous allez sûrement vous crasher d'ici peu.

Tu n'as que quelques secondes pour réagir, coincé à pleine vitesse sous un speeder qui va se planter. Il semblerait que la Destinée ne t'aies pas à la bonne...

Messages : 62 Date d'inscription : 26/02/2018

Suspendu au-dessus du vide par le truchement précaire de la botte d’un chasseur de primes qui semble particulièrement désirer ma tête, je me fais la réflexion qu’un « Jedi » aurait sûrement agit avec plus de discernement. Si les légendes à leur sujet sont véridiques. Encore un peu étourdi du choc de mon plongeon horizontal, il serait peut-être bon d’éviter une tentative verticale. Un regard vers notre speeder et sa trajectoire qui se délite contribue un peu plus à ce sentiment d’urgence que chacun pourrait ressentir à ma place. Autour de nous, d’autres speeders circulent en tous sens sans manquer de nous faire part à grands renforts de klaxons et appels de phares que nous sommes un problème pour leur vendredi soir.

Alors que les secondes s’égrènent bien trop vite lorsque un crash s’amorce, je ferme les yeux pour faire le vide et ne me concentrer que sur le plan délirant qui a germé dans mon esprit.

J’ouvre les yeux et saisis l’opportunité.

Je lâche le pied de Vega pour tomber à plusieurs mètres en dessous sur le toit d’un taxi-speeder dont le droïd-pilote m’invective immédiatement pour me signaler mon effraction. J’avoue ne guère prêter attention à ses allégations sur l’illicéité de mon comportement, bien trop focaliser sur ma tentative de retrouver mon équilibre.

Les draps sont encore chauds de notre corps à corps matinal. Sorsha s’est rendormie, sa tête posée sur mon épaule tandis que sa chevelure noire corbeaux en désordre chatouille mon visage. Mes doigts suivent distraitement les courbes effilées de son corps souple et harmonieux. Jamais je n’ai ressenti un tel apaisement, le feu qui incendie mon cœur depuis mon enfance est enfin proche d’éteindre ses dernières braises. Avec tendresse, j’écarte son corps endormi sur le matelas et me lève, aussi nu que le jour de ma naissance.

Les premiers rayons du soleil rampent doucement dans la chambre par la baie vitrée entrouverte. L’air frais me fait frissonner, mais je reste ainsi à contempler le lever du soleil sur Toydaria. Mes yeux se posent sur la table qui occupe le centre de la kitchenette. Là reposent un sabre-laser aux côtés d’une Lame courbe et affutée. Une dague des Sœurs de la nuits. L’arme favorite de Sorsha, celle qui lui a été léguée par sa génitrice, Mère Talzin.

Des mains douces et pourtant habitués au combat viennent se poser sur mon torse tandis que Sorsha s’enroule autour de moi. Malgré notre étreinte récente, ma virilité se manifeste immédiatement, victime de ce simple contact charnel.

- Tu t’es déjà réveillé mon amour, me souffle-t-elle.

Je souris, sous l’emprise de ce moment parfait.

- Oui, je ne voulais pas t’éveiller.
- Raté manifestement…

Sa main se glisse sur mon sexe érigé qu’elle commence à lentement caresser.

- Il va donc falloir t’excuser de m’avoir levée aussi tôt, me sussure-t-elle. Et ensuite nous reprendrons tes exercices de télékinésie. Je n’ai pas été satisfaite de tes résultats hier.

Prisonnier de mes pulsions, je n’ai pas vraiment prêté gare à ses derniers mots, car déjà mes mains se glissent sous ses fesses dodues pour l’allonger sur la table, évacuant d’un bras les armes qui y reposent.

Un genou sur le toit du taxi, à peu près en équilibre cette fois-ci, je lève la tête vers le speeder à la dérive qui menace de s’exploser contre l’un des gratte-ciels qui encadrent les voies de circulation. D’en dessous, je n’ai pas d’angle de vue sur les deux occupants, mais visualise mentalement leur position.

« Tu ne dois pas te focaliser sur la matière, mais sur l’énergie qui l’anime. Si tu te concentres sur elle, tu seras alors en mesure de la manipuler par la simple force de ta pensée. Et la matière bougera d’elle-même. Cesses de regarder le monde à travers tes seuls yeux.» Loin de ses gémissements une heure plus tôt, La voix de Sorcha est à présent dure et froide, la voix d’un mentor peut satisfait des résultats de son élève. « C’est ton esprit qui doit distinguer les énergies de l’univers, il ne peut en être autrement.»

Je réponds aux commandements de ma sombre amante et les distinguent enfin. Les pulsations au coeur de la Force émises par Som et le jeune garçon. Je lèves alors les bras, tremblant sous l’effort que je fournis pour faire bouger leur corps indépendamment de leur volonté. Je les soulève jusqu’à ce qu’il quitte le cockpit ouvert de notre speeder, suspendu dans les airs sous l’effet de ma seule volonté juste avant que le véhicule s’écrase dans des gerbes de flammes contre la paroi vitrée d’un building. Trop concentré par la violence de l’effort que je produis, je ne prête pas attention au destin du chasseur de primes. Tournant l’axe de mes bras, je dirige mes deux pensionnaires jusqu’à un balcon de building pour les y déposer.

J’ouvre les yeux, redécouvre le monde formel et le droïd qui n’a pas interrompu sa litanie plaintive. Je lance un créditube dans son cockpit et lui dit:

- Déposes-moi là-bas, en pointant du doigt la terrasse où se trouvent mes deux acolytes.

Un genou sur le taxi, ton esprit s'ouvre à ce flux que tu sens dans ton propre corps. Des courants qui relient chaque chose. Toi, le speeder, ce gamin transi de peur. Som qui est en train de saisir le gamin pour sauter.

L'esprit entre deux mondes, tes bras s'élèvent vivement dans un geste désespéré. Ta volonté prend alors l'espace d'une seconde le pas sur ton pessimisme. Leurs corps s'élèvent dans l'air. Alors que l'explosion du speeder retentit, tu maintiens ta concentration dans un geste que ton corps sent familier. La Force. Ton coeur s'emballe, comme la joie de retrouver un ami longtemps perdu, même si tu n'en avais pas conscience.

La force et sa puissance te grisent quelques secondes de trop, et tes deux protégés sont alors projetés violemment dans le cri du gamin vers le balcon du building.

Le droide hurle à tes oreilles :
- Ceci est un trajet illégal, susceptible d'une amende de 200 crédits. Vous devez tout d'abord rentrer votre destination dans le...

Mais ta proposition et les crédits lui font prendre une pause d'une seconde. Il se retourne dans son siège en tapotant sur sa console :
- Veuillez accrocher votre ceinture pour votre propre sécurité. Ce trajet vous sera facturé 5 crédits.

Il accélère doucement et le taxi jaune s'élève lentement jusqu'à votre destination. Profitant de ces quelques secondes de tranquilité relative, tu as le temps de t'apercevoir que vous n'avez visiblement personne d'autre aux basques. Loin derrière tu peux apercevoir les lueurs de l'incendie qu'a dû provoquer ta petite "intervention" au Shocker.

Alors que tu arrives aux abords du balcon où tu peux voir le gamin et Som qui t'attendent, le droide annonce sur un ton neutre :
- Votre destination est atteinte. Les cinq crédits ont été retirés, dit-il en te tendant le long tube effilé.

Som semble un peu groggy, ce qui vu son état général peut se comprendre. Le gamin lui semble miraculeusement indemne. Tous les deux te regardent étrangement. Som semble t'étudier, alors que le gamin lui trépigne en montrant le speeder encastré dans la façade :
- Chuta, c'était quoi ça !? T'es....T'es...T'es un je...Un je..., dit-il en bégayant comme s'il avait cinq ans.

Som le coupe :
- On a d'autres soucis..., annonce-t-il le plus calmement du monde : le Lion est là-bas..., dit-il en montrant un toit à quelque distance. Mais au travers des boyaux métalliques qui forment ce dédale urbain, tu peux aussi distinguer l'essaim de points qui s'approche du toit où est posé le superbe cargo à la carrosserie racée de bronze et d'ébène. Tu reconnais très vite cet essaim de métal. Les forces impériales ont apparemment envahit les bas-fonds, et vu leur manœuvre d'encerclement, ils ont repéré le Lion.

L'énorme doigt vert de Som tourne alors vers le bâtiment en face de dont la façade a explosé avec le speeder de Jevan :
- ...Et il y a ça, aussi..., finit-il avec un air sombre. Tu vois alors ce qu'il te montre : la silhouette de Vega qui se relève lentement.

Tu entends alors ton communicateur qui semble revenir à la vie. C'est la voix de votre pilote qui hurle :
- ...Grouillez..Frzzztttt....Il arrivent ! Vous m'entendez ?! Pu...Frrzzzzttt...Vous êtes où ?

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