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 Scène 2 : Piège en orbite !

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Masika

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MessageSujet: Re: Scène 2 : Piège en orbite !   Scène 2 : Piège en orbite ! EmptyLun 13 Juin - 12:10

Mû par l’inquiétude de la fin de la conversation interrompue avec Ace, je fais une moue sceptique quand Marek déclare qu’en dehors de la noblesse, il n’y a rien qui pourrait intéresser la prise du palais par des pirates.

*Il y a forcément autre chose.*


Alors que la lame orangée de mon sabre-laser est proche de finir le cercle que j’ai entamé dans la porte d’accès au centre de commande, mon esprit fait la liaison avec ma conversation quelques minutes plus tôt avec Mango. La drogue de combat. Voilà quelque chose qui serait à même de déclencher un assaut d’une telle envergure contre le palais royal.
Je n’ai pas le temps de pousser plus loin mon raisonnement, puisque je parviens enfin à percer l'acier renforcé de la porte, nous permettant de nous faufiler dans ce qui est à présent une chambre mortuaire. Il n’est pas très difficile de reconstituer les évènements qui ont conduit à cette situation, mais je ne peux m’empêcher de me demander ce qui a pu conduire le lieutenant à une extrêmité aussi radicale que mettre fin à ses jours pour permettre à un commando pirate de prendre le vaisseau. En dehors d’un chantage au levier affectif, ou un fondamentaliste lié à une cause en laquelle on croit, je ne vois pas. Soit Jed Astra détient un membre de sa famille, soit l’affaire est bien plus complexe et mêle des Jaali à cette attaque. Ce qui serait confirmé par la mutinerie à laquelle a fait référence Ace.

*N’imagines pas, factualises.* Même absent, les conseils de Maître Hargonnen résonnent à mes oreilles. Je me concentre donc sur l'instant présent, pour tenter d'y voir clair.

A la demande de Marek sur les compétences informatiques disponibles, j’hausse les épaules tandis que le palais est secoué par les amarrages multiples des vaisseaux pirates.

- C’est inutile. Il est trop tard pour ça maintenant.

Je marque une courte pause, et fixe Marek dans les yeux.

- Commandant, je vais vous demander de faire preuve de franchise avec moi. Y-a-t-il à bord du palais des échantillons de la drogue de combat qui était en production dans les accords avec la république ?

Ce dernier tente d’abord de faire comme s’il ne comprenait pas, mais lorsque je lui déclare que cela peut complètement changer le paradigme de cette attaque, il finit par avouer qu’aucun échantillon de cette drogue n’est ici. L’infirmation du Commandant Marek me semble cette fois-ci honnête, et recentre mes priorités vers la protection de la Kashi.

- Commandant, le fait que le lieutenant se soit suicidé et la conversation que je viens d’avoir le capitaine de l’escouade Sigma me poussent à croire que certains de vos compatriotes jouent un double-jeu. Je ne lui laisse pas le temps de répondre. Et je crois qu’il serait trop simple de se retrancher derrière le mouvement rebelle, même si cela n’est pas à exclure. Gardons notre lucidité, car tout prête à croire que les rebelles sont un contre-feu pour masquer les agissements des complices de Jed Astra, ou de celui qu’il sert. Avez-vous connaissance d’accointances entre certains membres de la noblesse et le mouvement séparatiste?

Tout en l’entrainant à ma suite en direction des appartements de la Reine, je change la fréquence de mon comlink et l’utilise après avoir eu la réponse de Marek :

- Ishta'o, c’est Liran. Du nouveau pour Maître Hargonnen ?

Alors que nous approchons de la suite de la Reine Luwa'na, j’infléchis mon pas et tente de contacter à nouveau le capitaine des clones :

- Ace ? Ace ? Rapport de situation ?
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Faust
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MessageSujet: Re: Scène 2 : Piège en orbite !   Scène 2 : Piège en orbite ! EmptyLun 13 Juin - 14:03

Ton cerveau tournant à plein régime, tu écoutes attentivement la réponse cinglante de Marek sur la possible implication de la Noblesse chez les séparatistes :
- Bien sûr que non voyons ! Évidemment il y a des dissensions, c'est inévitable, mais il faudrait être...
Il stoppe net son discours, et transmission de pensée ou rencontre hasardeuse de vos raisonnements, tu es soudain sûr que vous pensez à la même personne, ce que te confirme le Commandant dans un souffle incertain :
- Vizry..?...Non, impossible, il fait partie des partisans de la Reine et de son Père avant elle, il...Shar'lak, par tous les Avatars du Ji, il n'aurait quand même pas fait cela...., dit-il avec une lueur de compréhension qui vient d'ouvrir les yeux à ce Loyaliste de la Reine.

Une Noblesse divisée sur les plans de cette nouvelle "Reine", un mauvais pressentiment, l'empoisonnement d'un membre des rebelles et de ton Maître pour brouiller les pistes, créer une diversion et se débarasser d'un Jedi gênant. Un Chef de la sécurité informatique profitant de la crise engendrée pour prendre le contrôle de la salle principale et désactiver les boucliers et aider un Pirate de la bordure extérieure à prendre le contrôle du Palais, et maintenant un message cryptique de Ace subitement coupé alors qu'il cherchait la Kashi...

Tout cela ressemblait fort à une prise de contrôle du Palais, et peut-être pire encore. La question était de savoir si cette prise de contrôle était uniquement celle de la Noblesse, ou s'ils étaient en cheville avec les séparatistes, ce qui serait nettement plus inquiétant. Tu frissonnes alors que des vagues de souvenirs de Jabiim te reviennent encore une fois.

Tandis que vous vous dirigez à grand pas vers l'élévateur qui vous a mené ici, une pièce de ce puzzle semble pourtant ne pas coller. Jed Astra. Les pirates n'étaient pas vraiment connus pour être des larbins mercenaires, et celui-ci encore moins. Alors quel pouvait bien être ses motivations ? Travaillait-il pour la Noblesse pour une raison qui t'échappait, ou pour les séparatistes ? A priori, il s'était toujours montré jusqu'ici neutre dans ce conflit galactique, alors pourquoi aurait-il changé d'avis maintenant ? Les séparatistes avaient-ils trouvé quelque chose pour le motiver à travailler pour eux ?

Trop de questions, pas de réponses immédiates. Alors comme te l'a appris ton Maître, tu te concentres sur les problèmes urgents. La Kashi. Il fallait absolument la mettre en sécurité.

Le turbolift décolle vers les étages supérieurs, chargé du Commandant et des deux gardes, alors que tu tentes coup sur coup d'appeler Ish'tao et Ace. Mais dans les deux cas, seuls des grésillements te répondent. La voix pincée de Marek confirme encore une fois tes conclusions mentales :
- Ce pirate a dû brouiller les communications du Palais. Nous sommes à la fois aveugles et muets...Dit-il avec une pointe de rage dans la voix : Nous allons reprendre le contrôle de ce Palais, et j'arracherai moi-même les yeux de cette immonde raclûre galactique...

Alors que le compteur des étages t'indiques que vous avez bientôt atteint l'étage des appartements de la Kashi, le turbolift stoppe brutalement, manquant de vous envoyer la tête contre le plafond et de vous faire tomber.

Te rattrapant in extremis contrairement à tes compagnons, tu constates que la lumière du turbolift s'éteint avant que le relais ne soit pris par les lumières rouges du système d'urgence.

Mais il en faudrait plus pour t'arrêter :
- Et maintenant ? Demande Marek, fulminant de rage.

Tu ouvres la porte du Turbolift d'un geste ample de la main. Celle-ci est coincée entre deux étages, mais vous arrivez à vous hisser jusqu'au palier, dans la pénombre rougeâtre du système d'alimentation de secours.

Alors que vous arrivez dans le long corridor se finissant sur la double porte de la suite royale de la Reine, la porte s'ouvre d'un coup, laissant apparaître une escouade d'au moins une dizaine d'hommes de ce que tu identifies tout de suite comme un mélange hétéroclites de pirates et de soldats Jaalis qui semblent travailler ensemble bon gré, mal gré. Les soldats Jaalis ne semblent pas à l'aise, mais tentent de faire bonne figure devant l'aspect et l'attitude rustres des Pirates.

Au centre du petit groupe tu aperçois Un immense Umbaran couturé tout en longueur qui retient la Kashi d'une poigne ferme avec un sourire torve tandis qu'elle se débat comme une Mandalorienne en criant :
- Mais lâchez-moi, de quel droit vous vous permettez de me toucher ! Lâ-chez moi !!!


Sur le côté gauche, tu aperçois un Barabel poussant un Ace sans casque, menotté et blessé à la jambe. Il a visiblement été fait prisonnier et se prend un coup de crosse sur l'arrière du crâne :
- Allez avances, crevure Républicaine ! Jed va beaucoup t'aimer, toi...Dit-il tandis qu'une partie du groupe part dans un éclat de rire.
- ...Oh t'en fais pas, tu resteras son préféré. Faut dire que j'suis pas aussi habitué qu'toi à lécher les couilles du premier crétin qui s'prétend Chef...
Un des pirates, un Gran, a un rire sec malgré lui. Un autre coup de crosse fait alors tomber Ace à genoux dans un râle contenu :
- ...Ta gueule, wermo. Jamais t'insultes le Captain. Allez, relèves toi p'tit malin, et fermes là...

Le groupe ne semble pas encore vous avoir aperçu dans la pénombre rouge. Tu aperçois un couloir tout de suite à votre gauche qui pourrait vous permettre de vous cacher. Mais peut-être vaut-il mieux négocier ou les affronter sans plus attendre en profitant de l'effet de surprise..?
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MessageSujet: Re: Scène 2 : Piège en orbite !   Scène 2 : Piège en orbite ! EmptyJeu 30 Juin - 17:28

Le Shogo Vizry… Le nom me frappe en même temps que Marek. Mais dans quel but ? Renverser la Reine et prendre le contrôle de la planète ? Impossible de légitimer son pouvoir en s’appuyant sur l’aide d’un pirate comme Jed Astra. Est-il alors de mèche contraint par ce dernier ? Là encore cela serait étonnant. Tout cela ressemble à un troisième joueur qui tirerait les ficelles dans l’Ombre. Tout cela ressemble fort à un coup tactique des Séparatistes.

Mais en ce cas que vient faire Jed Astra dans ce coup d’état. Quelles pourraient être ses motivations ? J’ai l’impression désagréable d’être la limace K’lor sur un échiquier de Dejarik, le pion le plus lent de la table.

Nous finissons par arriver à l’étage des quartiers de la reine malgré l’incident du turbolift et, outre mes propres doutes, je dois composer avec un Capitaine Jaali au bord de l’implosion.

- Du calme capitaine, lui dis-je doucement alors qu’il s’anime de plus en plus. Nous devons garder la tête froide pour la Kashi.

Je ne crois pas si bien dire en arrivant aux abords de la suite de l’Impératice Jaali. Nous arrivons trop tard. Un assemblage disparate de Jaali et de membres de l’équipage de Jed Astra se sont déjà emparés de la Reine Luwa'na. Voilà qui clarifie au moins la complicité de l’un des partis Jaali dans ce qui est désormais clairement une tentative de kidnapping.

La situation est très mal engagée et je dois réfléchir au plus vite à mes actes et ceux de Marek. J’avise le couloir qui nous permettrait de nous dissimuler, pendant que l’un des pirates maltraite Ace.

*Calme*


Je n’améliorerai pas la situation d’Ace et de la Reine en fonçant tête baissée contre une escouade mieux armée.

Telle n’est pas la voie des Jedi, ai-je l’impression d’entendre mon Maître me morigéner.

Je ferme les yeux une seconde pour prendre une grande inspiration,  puis me tourne vers Marek et lui chuchote :

- Capitaine, vous voyez l’Umbaran qui détient la Reine. Si cela tourne mal, c’est lui que vous devrez neutraliser.

Je ne lui laisse pas le temps de me répondre quoi que ce soit et enchaîne :

- Profitez de l’abri du couloir.

Sans attendre, je m’avance dans le couloir d’un pas décidé et autant que faire se peut, assuré. Dans ma main droite, la poignée de mon sabre-laser est rassurante. Je m’arrête à quelques mètres du groupe pris de stupeur devant mon arrivée impromptue.
Je sais que cela ne va pas durer.

- Au nom de la Royauté qui dirige la planète Jaal, et conformément aux lois de la République, je vous demande de libérer la Reine Luwa’na, 198ème Kashi de dynastie Eva’ao.

La stupeur des pirates s’évapore aussi vite que mes mots, laissant place à une hilarité teintée de mépris. Mais ce n’est pas eux que mes paroles visent, mais bien les Jaalis et leur sens patriotique. C’est d’ailleurs à eux que s’adressent les mots qui suivent :

- S’attaquer à la Kashi sans respecter les protocoles de destitution démocratique de la planète Jaal constitue un crime majeur, eu égard aux lois de ladite planète.

Dans une situation de conflit, cherches toujours la faille de l’adversaire, répète à l’envie Maître Hargonnen. C’est elle qui fera la décision bien plus que tes propres talents.

Ici, la faille est de toute évidence le manque d’harmonie entre les traîtres Jaalis et les pirates.

Malgré les rires qui continuent parmi les pirates, je pousse le bouton de la poignée dans ma main, et le vombrissement de la lameorangée qui s'ne extrait bourdonne alors dans le couloir, menace visible et audible.

- Si vous ne vous joignez pas à moi, vous serez considéré comme des traîtres à la Nation Jaali et traité en tant que tels.

*J’espère que vos capacités avec une arme sont aussi affûtées que votre caractère, Marek, car je ne vois pas comment tout ceci se terminera en une poignée de main amicale.*

Si la situation s’envenime comme je le pressens, mon premier mouvement sera d’utiliser l’arbre décoratif et le pot où s’enfonce ses racines en le projetant avec l'aide de la Force contre le groupe de kidnappeurs comme une balle dans un jeu de quilles. Nous ne pourrons pas vaincre les pirates sans l’aide des Jaalis, aussi ma priorité sera de profiter de la confusion pour libérer la Kashi.
Du moins est-ce le plan…
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Faust
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MessageSujet: Re: Scène 2 : Piège en orbite !   Scène 2 : Piège en orbite ! EmptyVen 1 Juil - 11:40

Alors que tes dernières paroles s'envolent dans la coursive, tu peux sentir l'ambiance changer alors que les réactions se divisent. Les Pirates ont toujours un sourire confiant ou moqueur aux lèvres. Mais du côté des Soldats Jaali, ton discours semble faire son chemin. Tu as bien deviné le conflit qui les animait, touchant de tes mots à la fois leur honneur et leur honte face à leur traîtrise.

Celui que tu pressens être leur chef jette un regard aux autres, qui semblent hésiter.

Tout se joue ensuite en une fraction de secondes. Le Chef des Pirates regarde le Chef des Soldats. Celui-ci t'observe, mais tu aperçois tout de suite le signe de ses mains. Langage militaire galactique. Le signe que tu l'as convaincu. Ils vont attaquer les pirates. D'un coin de l’œil tu vois Ace te faire un signe lui aussi. Il va plonger à terre, vous laissant le champ libre.

Mais l'Umbaran -sûrement un des seconds d'Astra- est aussi vif d'esprit que son côté retors le laissait supposé :
- Mutinerie ! Tuez les ! Hurle-t-il en prenant la Kashi comme bouclier au moment même où le chaos se déchaîne.

Les Soldats, bien coordonnés avec leur chef, ouvrent le feu sur les Pirates qui ont un temps de retard. Ace plonge sur à terre en faisant une balayette au Barabel. Marek et les deux gardes sortent alors de leur abri, ouvrant le feu. Seul Marek vise l'Umbaran et le touche. Expression de surprise tandis que sa tête part en arrière.

Quelques pirates tentent de répliquer et la situation dégénère.

Mais de ton côté tu es concentré à sentir la force entre toi et l'arbre, et le pot. Tu projettes ta volonté et l'arbre directement sur les pirates, qui ont eu la bonne idée pour la plupart de s'agglutiner du même côté. Le projectile improvisé frappe le petit groupe de plein fouet, les projetant au sol et contre les murs du couloir.

Tandis que le temps continue sa lente course, cette action décisive marque la fin du combat. Les Soldats survivants sont sans pitié et abattent les Pirates restant d'une seule salve de blasters, tandis que la tête du Barabel tenue entre les jambes d'Ace explose comme un fruit mûr sous le tir du chef de l'Unité.

Le temps reprend alors ses droits. Plus de pirates. Deux morts sur les cinq soldats Jaalis. La Kachi est tombée inconsciente sous le coup du choc, et Marek accourt déjà pour la réveiller :
- Kashi ! Kashi ! Réveillez-vous !

L'Unité de soldats se regroupent et par réflexe forment les rangs devant leur supérieur, alors que le chef de l'Unité aide Ace à se relever et lui enlève ses menottes :
- Nous sommes à vos ordres, Commandant. Ainsi que les vôtres, Padawan. Nous sommes prêts à endurer les conséquences de nos actes. Mais je parle au nom de toute mon unité en vous demandant humblement de différer notre peine pour vous aider à reprendre le Palais...

Le regard de Marek transperce son subordonné d'un air glacé :
- Vous êtes des traîtres. Vous ne méritez sûrement pas de deuxième chance, et encore moins celle de nous trahir encore. Vous êtes aux arrêts, Lieutenant Sha'ol. Vous et tous vos hommes n'avez plus aucune autorité ici. N'opposez pas de résistance, lance-t-il avec le ton d'un serpent avant de reprendre pour toi, les deux gardes qui vous accompagnaient et Ace : Mettez ces hommes en confinement dans la suite de la Kashi. Nous déciderons de leur sort plus tard...

Tandis qu'il finit sa phrase, la faible voix de Luwa'na qui s'est réveillée se fait entendre :
- Ils nous ont sauvé, Commandant. Ils savent qu'ils ont mal agi. Peut-être devrions nous...
- Les enfermer. Pour être certains qu'ils ne trahiront plus personne aujourd'hui, ma Kashi. Ils ne sont pas dignes de votre intérêt ni de votre confiance. La traitrise envers la lignée royale est le pire crime de notre société. Enfermez-les !


Tu aperçois alors quelque chose que tu n'avais pas remarqué jusque là : Cette fragilité. Ce désarroi. Le regard de cette jeune fille qui a à peine l'âge de diriger, et qui implore ton aide du regard, comme si elle avait les mains liées. Ce qui n'est pas complètement faux, a bien y réfléchir.

La Kashi est la Reine des Jaalis, mais le pouvoir et les décisions militaires sont normalement prises par le Ministère de la Défense, dont Marek est actuellement le seul représentant Légal. De plus Traditionnellement les femmes de la royauté Jaali ne se mêlent pas de tout ce qui touche à la Guerre. La Hiérarchie et le poids des traditions jouent donc maintenant contre elle et elle ne semble pas savoir comment résoudre la situation, malgré son autorité de Kashi.

Les Soldats commencent à lâcher leurs armes tandis que les deux qui vous accompagnent depuis le centre de commandement commencent à prendre des menottes et attacher leurs camarades. Ace remet son casque et s'approche de toi : C'est pas d'mauvais gars. Simplement des imbéciles patriotes qui se sont faits manipuler. Apparemment c'est Vizry qui est derrière tout ce ramdam, j'les ai entendu parler tout à l'heure. Par contre je sais pas pourquoi Jed Astra est venu jusqu'ici, et on a plus aucun moyen de communications, tout est brouillé...Alors qu'est-ce qu'on fait maintenant, Chef ?
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Masika

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MessageSujet: Scène 2 : Piège en orbite !   Scène 2 : Piège en orbite ! EmptyVen 8 Juil - 16:56

La bataille contre les pirates est brutale et rapide, mais l’aide des soldats Jaali nous redonne l’avantage et fait la décision. En l’espace d’un bref instant, tout est fini et nous sortons vainqueurs de l’affrontement. Marek est le premier à venir au secours de la jeune Reine qui a perdu connaissance, tandis que les Jaalis achèvent les derniers pirates en vie. Je ferme les yeux un bref instant, projette mon esprit dans le flux de la Force pour détecter d’éventuelles formes de vie encore retranchées dans la suite de la Kashi ou aux alentours, afin de savoir quelle est notre situation. Mon front se plisse devant le bouillon d’émotions qu’est devenu le vaisseau : peur, colère, excitation, angoisse, joie sauvage…  Mais rien qui ne soit à proximité de notre position.  Mes yeux s’ouvrent à nouveau pour assister à l’échange vif entre l’unité de soldats Jaalis et Marek. Une nouvelle fois, je constate le manque de clairvoyance du Commandant, bien trop sujet à ses émotions au lieu d’avoir une vision factuelle des évènements. Cela ne manque de donner du relief aux propos de Maître Hargonnen me concernant.

Avant que je ne puisse prendre la parole, la jeune Kashi reprend ses esprits et exprime ma propre pensée avant d’être interrompue. Le poids sociétal pèse à nouveau sur les épaules de la jeune Jaali, dont l’âge ne doit pas être bien éloigné du mien, et cela me fait réagir. Alors que les deux soldats fidèles à Marek commencent à menotter les membres de l’unité sécessionniste et que Ace me donne quelques éléments sur les évènements qui ont précédé notre arrivée, j’interviens :

- Laissez-les, dis-je avec autorité. Commandant, je ne nous crois pas en mesure de protéger la Kashi sans aide. Ces soldats reconnaissent eux-mêmes qu’ils seront prêt à se soumettre à la justice des vôtres le moment venu. Je comprends votre attachement à l’honneur, croyez bien que c’est quelque chose que je respecte. Mais il nous faut être pragmatique en cet instant. Notre tâche à présent n’est pas de nous conformer aux protocoles militaires, mais de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger la plus haute autorité planétaire.

Je fixe brièvement le chef de l’unité de soldats Jaalis, puis reprend avec tout le calme dont je suis capable en cet instant :

- Sans l’aide de ces soldats, Commandant Marek, nous n’aurions pas vaincu les pirates. Deux d’entre-eux ont donné leur vie pour protéger leur reine. C’est suffisant pour que nous puissions placer à nouveau notre confiance en eux, et faire en sorte que la Kashi échappe aux griffes de Jed Astra.

Je m’avance vers la jeune reine pour délicatement l’aider à se relever :

- Est-ce que vous allez bien, vous pouvez vous déplacer par vous-même ?

Avec son hochement de tête, je réponds enfin à Ace :

- Le palais est pris et va être en proie à une lutte interne féroce entre les sécessionnistes de Vizry et les loyalistes, dont vont vouloir profiter les pirates d’Astra. Notre priorité est de maintenir le pouvoir de Jaal en place.Je me frotte le menton, proie d'une rapide réflexion. Le palais est une souricière, il faut évacuer la Reine Luwa’na, conclue-je avec une pointe de dépit.

Reste à savoir comment… Les pirates ayant eu le bon sens de verrouiller le palais, les capsules de sauvetages sont toutes HS, donc notre issue ne se trouve dans le palais. Un plan intrépide commence à jaillir dans mon esprit.

- Commandant, où se trouvent la baie d’accostage pour s'arrimer au palais ? Et pouvez-vous nous y conduire depuis ici ?

Bien que vexé par ma décision d’aller à l’encontre de ses ordres, il finit par lâcher où se trouve le hangar. A l’opposé de notre position, bien évidemment, mais cela ne change pas énormément les données de ce qui vient de germer dans ma tête : La seule manière de s’échapper de ce chausse-trappe est finalement limpide, il faut utiliser le seul vaisseau encore en marche.

Celui de Jed Astra.

Tandis que je fouille les dépouilles des pirates, récupérant comlinks fonctionnels et autres objets qui pourraient nous être utile, je jette mon dévolu sur les vêtements du pirate Umbaran. Quelque chose me dit que Maître Hargonnen n’apprécierait que modérément mon plan, mais après tout, c’est moi qui suis là et lui qui est prisonnier du poison. Je ne peux que faire de mon mieux. Je prends alors le temps d’exposer mes idées au groupe :

- Tous les systèmes du palais sont hors-service, et si nous voulons sortir Luwa’na – je me reprends – La Kashi Luwa’na du trou à rats-womps qu’est devenu ce vaisseau, il n’y a qu’un seul échappatoire : le vaisseau de Jed Astra. Je vais me faire passer pour un pirate qui détient la Kashi et tente d’échapper à des soldats Jaalis qui ont finalement décidé de ne plus soutenir les pirates. Vous, dis-je avec un hochement de tête en direction des rescapés de l’unité de jaalis mutinée. Je ne détecte aucun doute dans les regards qu’ils m’adressent. C’est leur chance de se racheter. Une fois dans le vaisseau, je pourrai utiliser les capsules de sauvetage pour permettre à la Kashi de s’échapper et de regagner la surface. L’élément de surprise jouera en notre faveur.

*Enfin j’espère !*

Je laisse passer l’orage d’indignation de Marek, avant de lui répondre à nouveau avec tout le calme dont je peux faire preuve:

- Commandant, croyez-bien que j’entends votre point de vue, mais nous retrancher et espérer des secours n’est pas une option, et c’est précisément ce qu’attend Jed Astra. Tout a été minutieusement calculé par le pirate, ne le voyez-vous pas? Si nous voulons avoir une chance, il faut aller là où il ne pensera jamais que nous irions. Précisément dans son vaisseau.

Je marque une courte pause, pour lui faire comprendre qu’il a perdu la main, puis reprends :

- Ne perdons pas de temps, Jed Astra doit déjà se demander ce qu’il est advenu de ses hommes.

Je m’isole quelques instants pour me changer, puis suis de retour en ayant abandonné ma tunique de padawan. Pas sûr là aussi que Maître Hargonnen approuverait, me dis-je en aparté avec un haussement d’épaules. Je m’approche d’Ace et lui tends un comlink :

- Prends un des Jaalis avec toi, et essaie de retrouver les autres membres de l’escouade. Vois comment-vous pourriez libérer la salle de spectacle, dans la mesure du possible. Sinon, caches-toi et sois mes yeux dans le vaisseau jusqu’à ce que je revienne avec du renfort.

Je lui donne un petit coup de tête comme nous en avons l’habitude.

- Chevauches l’étoile mourante.

Notre devise n’a jamais semblé aussi approprié.

- Allons-y, dis-je au reste du groupe. Restez un peu en retrait car, si nous croisons des troupes ennemies, vous devrez simuler une poursuite. Soyez convaincants, mais ne vous trompez pas de cibles, finis-je dans une tentative d’humour qui ne convainc pas grand monde.

Je vais prends la Kashi par le bras, comme si elle était mon otage, un blaster de pirate dans l’autre main :

- Madame, si vous me permettez?

La poignée de mon sabre-laser appuie contre mon dos, mais son contact est rassurant quand l’audace de mon plan sonne bien intrépide, même pour moi.
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Faust
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MessageSujet: Al   Scène 2 : Piège en orbite ! EmptyDim 10 Juil - 3:14

Pendant toute ton intervention au titre de Jedi et finalement de Leader naturel dans la situation actuelle, tu constates que Marek ne semble effectivement pas du tout apprécier de se faire court-circuiter par un simple Padawan, ou tout simplement un humain.

même s'il est bien obligé d'admettre l'infaillibilité de ton raisonnement, tu peux sentir son agacement et sa colère sous-jacente concernant ta "décision" de garder les soldats avec vous sans même attendre une confirmation de sa part.

Lorsque tu lui demandes de jouer les guides dans le vaisseau, tu sens monter cette colère rentrée, mais il n'en dit encore une fois rien, respectant une certaine forme de politesse protocolaire à cause de la Kashi.

Alors que tu regardes les vêtements et commence à ramasser le matériel et à observer l'Umbaran, tout le monde te regarde avec circonspection, à part Ace qui commence à t'aider, un léger sourire sur les lèvres :
- Mais que faites vous, Padawan ? Nous n'avons pas de temps à perdre... Annonce Marek.
La voix un peu erraillée et grave de Ace lui répond :
- Oh, je pense savoir où il veut en venir, et ça risque d'être intéressant...

Tu prends tout de même le temps d'expliquer ton plan à l'assistance. Marek, totalement outré, semble prêt à te blaster séant :
- Vous vous moquez de nous ? Alors c'est cela votre plan ? Nous jeter dans la gueule du Krathan et mettre la vie de la Kashi en jeu ? Tu peux voir des veines gonfler sur ses appendices : Mais pour qui vous prenez vous ? Vous n'êtes rien ici, Padawan, juste un invité ! Vous n'avez pas autorité pour...

Mais ta réponse parfaitement placée lui coupe la chique, et renforcée par les réactions positives à la fois de la Kashi et de l'unité rebelle, il finit par adopter un silence vexé.

- Vas t'faire beau, Padawan, je me charge du reste du matériel...Annonce Ace avec un léger clin d'oeil.

Tu t'esquives alors dans la suite de la Kashi pour te changer, moment pendant lequel tu peux entendre des bribes de conversation entre Marek et la Kashi :
- Je ne peux pas le laisser faire, Kashi, il va tous nous...
- Taisez-vous, Commandant. Je suis votre Kashi. Et vous ferez exactement ce que je vous dis de faire, comme le dicte votre rang et le serment que vous avez prêté...


Alors que tu sors, tout le monde se tait et t'observe dans cette tenue qui contre toute attente est parfaitement taillée.

La Kashi lève tout de même une arcade :
- Vous êtes assurément très...Particulier, pour un Jedi...
- Ah ça, pour être particulier, il est particulier, pas d'doute là d'sus
, répond Ace un sourire désabusé s'étirant sur sa lèvre éclatée entourée par sa barbe de trois jours, tout en te regardant approcher pour lui tendre un Commlink. Sans hésitation il le range à l'arrière de son armure en écoutant tes ordres avec attention, même si tu sais que ce génie tactique est certainement déjà arrivé aux mêmes conclusions que toi.

Il hoche la tête en signe de compréhension, et se joint à toi pour le salut très particulier de l'unité Sigma et son "chevauches l'étoile mourante" auquel il répond comme un credo. Tu peux sentir une certaine fierté dans ses yeux, comme si tu étais pour lui un frère d'arme. Puis relevant ses yeux marrons il ajoute à voix plus basse :
- Maître Jinu m'a dit qu'il ne pensait pas pouvoir stabiliser Maître Hargonnen très longtemps. Il lui donne deux heures, plus ou moins..., annonce-t-il sur un ton qui se fait plus grave, avant de te regarder avec détermination : Alors quoi que tu fasses, fais le vite, et va sur Jaal pour trouver cette plante pour sauver grincheux...Même s'il m'emmerde, il est pas si mal comme Chef..., finit-il sur le ton de l'humour mais avec une impertinence qui avec un autre que toi lui vaudrait sûrement la cour martiale ou pire.

Sur ce mots il enfile son casque aux motifs couleurs sables, fait laconiquement signe à un des deux soldats survivants de le suivre, et vous laisse là sans se retourner.

Après un discours pas forcément rassurant, tu tends le bras à la Kashi, son rire doux et fragile répond à ce geste totalement déplacé vues les circonstances, et elle prend ton bras avec la même grâce :
- Avec plaisir, Monsieur le pirate..., finit-elle en te lançant un regard appuyé de ses yeux d'un violet-rose presque hypnotique, mais tu peux aussitôt percevoir derrière toi le regard furieux de Marek.

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Votre traversée se déroule au début sans encombre. Grâce aux connaissances des soldats Jaal et de leur Commandant aux accréditations spéciales, vous arrivez à vous frayer un chemin à travers presque tout le Palais sans rencontrer aucun Pirate ni aucun autre soldat.

Pendant le trajet, Marek questionne ses hommes sur les raisons de leur défection et ce qu'il savent du plan d'Astra. Enfin de compte, les pauvres soldats ont juste été enrôlés il y a quelques mois par leur fidélité sans borne envers le Shogo Vizry, considéré par beaucoup de Nobles comme un Jaal de confiance et un proche du Père de la Kashi, le défunt et très respecté Roi Sun'na :
- Je suis désolé, O grande Kashi...Mais vos décisions n'ont pas...Toujours été très...Claires pour nous...
- Comment osez-vous...
- Marek. Laissez les parler. Quelle genre de souveraine serais-je si je n'écoutais pas mes sujets ? C'est ce manque d'écoute qui a causé ces troubles. Je ne veux pas retomber dans les mêmes travers...
- Pardonnez-nous Kashi. Vous n'avez rien fait de mal...Nous avons simplement...Eu peur du changement, sans nous demander si le changement proposé par le Shogo Vizry ne serait pas bien pire...
- Je comprends. Mes décisions ont été mal perçues par beaucoup de personnes de nos Nobles, et je le regrette. Lorsque tout ceci sera terminé, je ferais en sorte de m'expliquer, afin que nous avancions mains dans la main. Il faut que l'avenir de notre planète soit meilleur que celui que proposait mon Père, mais pas qu'il amène d'honorables soldats comme vous à vouloir me trahir...


La conversation se poursuit à voix basse pendant tout le reste de votre périple, ponctuée de vérifications aux coins de chaque couloir des longs corridors du Palais. Les soldats ne t'apprennent finalement pas grand chose sur la situation, vu que Vizry semblait être assez malin pour ne pas donner d'ordres directs, et compartimentait complètement l'action qu'il comptait mener, laissant planer un mystère total sur le fin de mot de ce coup d'état qui devait amener une "paix durable" sur la planète. Toutefois, le Lieutenant a entendu les Pirates dire que des renforts allaient bientôt arriver, sans qu'il ait eu le temps de demander de quelle sorte de renforts il pouvait bien s'agir.

Alors que vous traversez une énième coursive, vous rapprochant inexorablement de votre objectif maintenant tout proche, vous faites une rencontre. Mais pas celle que tu avais prévu. Des Droides B1 !

Vous cachant du mieux que vous pouvez en utilisant la carte d'accès de Marek, vous évitez de justesse de vous faire repérer en vous réfugiant dans une salle de stockage de fournitures. L'expression de surprise de la Kashi se tourne vers toi :
- Que font les droïdes séparatistes ici ? Ce pirate travaille avec la Confédération ? Est-ce une invasion ?
- Vizry est un traître doublé d'un fou...annonce Marek d'un ton péremptoire : il a passé un marché avec le CSI. Mais notre Commandement ne baissera pas les armes...
- Le Shogo aurait passé un traité avec les séparatistes pour prendre le pouvoir ? C'est totalement insensé. Même avec certains nobles dans son camps, ce serait une guerre contre les résistants, les fidèles de la Kashi et la République...Ca ne mènerait qu'à un...
- ...Massacre. Long et sanglant. Et c'est exactement ce qu'il cherche. Ou pire encore, vu l'esprit retors de ce manipulateur...Vous devez sortir d'ici au plus vite, Kashi...
, finit Marek alors que vous sortez finalement de la pièce pour vérifier que la voie est libre.

Alors que vous vous glissez hors de votre planque improvisée, un des soldats -un hacker visiblement- annonce à voix très basse avec un léger accent de surprise : Euh...On y est...

Et effectivement, vous y êtes. En dessous de la large plateforme ou vous vous trouvez : La baie d'amarrage.

Elle ressemble un peu au Hangar sur lequel vous avez garé votre croiseur de classe Consulaire : Un immense hangar doré rempli de plateformes circulaires lumineuses et transparentes sur lesquelles sont posées une vingtaine de chasseurs que tu supposes être ceux des pirates. Des ponts transparents permettent de se déplacer entre ces plateformes, qui sont placées devant des portes d'envol, et sont actuellement parcourues par des dizaines d'unités B1.

Au fond de ce dantesque Hangar vous pouvez alors distinguer la baie d'amarrage elle même, et l'aspect transparent du transpacier couvrant littéralement le hangar vous permet de distinguer les contours d'un vaisseau à l'extérieur. Tu estimes que s'il n'est pas aussi grand qu'un Croiseur de la République ou des Séparatistes, il doit au moins faire 400 mètres de long. Le modèle par contre ne te dis rien de connu. La porte de la baie menant au vaisseau est ouverte, mais l'immense plateforme devant cette porte grouille d'unités B1 et de pirates. Et devant eux tu aperçois deux silhouettes qui se fraient un chemin jusqu'au côté de la plateforme.

Tu reconnais tout de suite le petit noble voûté qui s'appuie sur une canne avec une démarche paradoxalement très dynamique : Vizry. Quant à l'autre homme, tu plisses les yeux pour le distinguer. Un humain. Assez grand, il est habillé d'un pantalon et d'une tunique rouge sang ornée d'une ceinture équipée d'un blaster et des bottes noires. Tu aperçois malgré la distance de longs cheveux bruns qui cascadent sur ses épaules et une barbe fournie mange un visage au front large.

Celui-ci appuie alors sur un bouton sur le côté du hangar, et tu entends alors une voix de stantor s'élever partout, une voix où perce un mélange subtil d'autorité cultivée et de violence rentrée :
- Bonsoir à toutes et tous. Ici le Capitaine Jed Astra. Pirate sanguinaire, boucher de Nagan, etc. etc. Ceci est un message à l'attention du jeune Padawan qui court dans ce Palais comme un rat womp. Silence. J'aime ton intrépidité et ton courage, mon garçon. Vraiment. Mais tu n'as nulle part où te cacher, jeune Liran. Toutes les issues sont condamnées, et nous savons maintenant à quoi tu ressembles, dit-il en affichant ton visage sur tous les écrans encore en marche du Palais volant. ...Et comme tu as peut-être pu le constater, je suis venus avec des renforts de mon nouvel allié...Le Général Grievous en personne. Il faut te rendre à l'évidence. Ta résistance est inutile. La guerre est dores et déjà terminée, et nous en sommes les vainqueurs. Mon hypothèse, même si je n'en suis pas encore tout à fait sûr, est que certains soldats et autres auxiliaires t'ont peut-être rejoints dans cette petite croisade ridicule que tu penses mener pour sauver ce Palais et mes...Invités, dont la Reine de cette planète miteuse. Alors laissez moi vous le dire à tous, et sachez que c'est une offre que je ne ferais qu'une fois : rendez-vous immédiatement, et je vous épargnerai. Résistez, et mes hommes vous dépèceront comme des animaux. Nous n'avons rien de particulier contre vous, mais soyez assurés que nous prendrons un succulent plaisir à vous étriper. Bien. Cessons là les politesses. Vous avez exactement cinq minutes pour capituler. Après quoi, par mesures de représailles pour vous montrer notre détermination, nous commencerons à exécuter un otage toutes les cinq minutes. Ce qui finalement, si vous aimez autant que moi assister à un bon massacre, vous laisse pas mal de temps pour réfléchir..., dit-il en affichant une image de la salle de réception où sont réunis lesdits otages, parmi lesquels tu peux voir ton Maître et Ishta'o.

Luwa'na, Marek et les soldats te regardent d'un air grave. Ton plan consistait à passer au travers des mailles du filet en te servant de l'effet de surprise. Mais la situation a changé, et même si ton plan reste envisageable, il demande sûrement un certain nombre d'ajustements.

Ce Jed Astra semble être un adversaire plus retors que prévu, et avec des renforts de droides séparatistes, il va être compliqué de passer au travers de tout ce barrage mécanique.

Le Soldat "Hacker" lui ne semble pas se démonter, et te tape sur l'épaule :
- Monsieur. Ils n'ont pas désactivé les systèmes informatiques ici, et le système est actuellement connecté au vaisseau. Si je peux accéder à un point d'accès, dit-il en te montrant sur une holo projection tous les points d'accès en question, dont un relativement à couvert en dessous de vous, Alors je pourrais pirater l'accès au système informatique, qui gère actuellement à la fois la base et le vaisseau. Mais ça me prendra au moins une dizaine de minutes...

Marek observe le plan avec toi, et plisse les yeux : Le système contrôle à la fois les armes de défense du hangar et les capsules de sauvetages du vaisseau...C'est bien trouvé, soldat...
- Merci Commandant...
- Et deux morts ne sont qu'un faible prix à payer pour...
- Commandant, comment osez-vous dire cela ! Une vie n'a pas de prix, et encore moins celle de nos compatriotes et de nos alliés !
- C'est un constat pragmatique, O Kashi. Nous ne pouvons pas nous permettre de vous perdre. Le reste est sans importance.
- Eh bien moi, cela m'importe, Commandant Marek. Il faudra trouver une autre solution. Je ne sacrifierai aucune vie pour sauver la mienne...
- Il n'y a pas d'autre solution, ma Kashi.

La Kashi se tourne alors vers toi : vous pensez la même chose ? Sommes nous perdus ? Est-ce la fin des Jaalis ? Vous êtes un Jedi...Pourriez-vous sacrifier ces gens ?
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MessageSujet: Re: Scène 2 : Piège en orbite !   Scène 2 : Piège en orbite ! EmptyMer 27 Juil - 16:48

Notre progression linéaire vers notre but raffermit ma conviction que nous pouvons y arriver, même si les réticences du Commandant Marek avaient fini par entamer mon optimisme quant à nos chances de succès. Tout en restant attentif sur notre objectif, je prête l’oreille à l’échange entre Marek et les ex-soldats rebelles. Une nouvelle fois, je prends conscience des terribles subtilités des jeux politiques, et combien il est difficile de vouloir mener des combats libertaires comme ceux auxquels aspirent la jeune Kashi dans ce contexte. Combien ils peuvent être incompris, et battu en brèche par des motivations plus égoïstes. La réflexion me vient que, comme nous l’enseigne la doctrine Jedi, le chemin vers le côté lumineux est bien plus difficile que celui vers le côté obscur. Luwa’na et Vizri en sont une démonstration exemplaire à leur échelle.

Les choses se corsent lorsque nous croisons des droïdes B1, et même si je ne peux pas dire que je sois très surpris, le coup est rude car cela signifie que la situation se complique singulièrement. Mes cauchemars récurrents tentent de remonter à la surface, mais je m’oblige à la discipline mentale pour ne me focaliser que sur l’instant présent. L’incompréhension de la Kashi et la réponse de Marek vis-à-vis de la présence des Séparatistes dans cette attaque, ainsi que du rôle de Vizri, me font intervenir à la fin de leur échange :

- Ou alors le Shogo Vizri a trouvé son maître en matière de trahison, et il s’en rendra compte très vite…

Après cette étrange rencontre à laquelle nous réussissons à échapper en nous réfugiant dans une salle de stockage, nous parvenons enfin sur la plateforme qui surplombe la baie d’arrimage de l’immense palais. La situation est bien pire que ce que j’imaginais. Des droïdes séparatistes grouillent sur les différents ponts de la baie, comme autant de sentinelles. Je n’ai pas vraiment le temps de me demander comment atteindre le croiseur pirate de Jed Astra, car celui-ci apparaît alors en compagnie du Shogo Vizri à l’entrée du navire. Cette fois-ci, plus de doute possible, Vizri est bien la porte d’entrée des séparatistes sur Jaal. Mais ceci n’est désormais plus une préoccupation fondamentale, car Jed Astra déroule un discours qui met à bas mon plan pour extraire la Kashi du piège mortel qu’est devenu son palais. Jed Astra n’usurpe pas sa réputation, il est aussi malin que retors.


Mais il y a toujours une faille, et c’est l’un des soldats Jaali qui la détecte. Je me félicite intérieurement d’avoir tenu tête à Marek pour les conserver auprès de nous, et écoute avec attention son exposé sur les possibilités qui s’offrent à lui. La reprise de contrôle du palais est possible, mais nous avons un problème de timing. Je n’ai que peu de temps pour décider, tandis que Marek et la Kashi se déchirent une fois de plus. Ces deux là ne feront pas de petits Jaalis ensemble, c’est une certitude. Et j’en admire d’autant plus la jeune Jaali de rester fidèles à ses convictions même dans cette situation où sa propre sécurité est à l'épreuve.

- Il semblerait que vous ayez raison, Commandant Marek, je ne vous jetterai pas dans la gueule du Krathan, je vais y aller seul. Votre tâche consiste donc maintenant à conduire la Kashi jusqu’à la capsule de sauvetage la plus proche. Et à décoller dès que Tal’nzri aura repris le contrôle du système informatique du palais.

Je me tourne vers ce dernier :

- Tu as huit minutes pour réussir ce que tu viens de me dire.

Puis, avec un sourire à l’ironie amère qu’une politicienne de la trempe de Luwa’na ne pourra manquer, contrairement à Marek :

- Ma Reine, je dois vous laisser en meilleure compagnie que la mienne. Pensez uniquement à vous, car vous êtes Jaal. Ace, vos soldats et moi-même nous chargeons qu’aucun otage ne succombe.

Je fixe une courte seconde ses prunelles roses dans le violet de ses yeux, avant de me retourner et de me mette à courir. Un bon prodigieux en salto m’amène sur la plateforme la plus proche où repose l’un des chasseurs pirates, un vaisseau de type R-41. J’égrène les secondes dans ma tête, suivant le compte à rebours de Jed Astra. 2 minutes et 13 secondes avant la mise en œuvre de la première exécution par ses sbires.

J’espère que Ace sera efficace, comme à son habitude.

Je me glisse discrètement dans le cockpit du chasseur, tout en gardant un œil sur Jed Astra et Vizri. 1 minute et 22 secondes. Je ferme les yeux.

- Chaos et pourtant, Harmonie, dis-je en récitant l’un des vers de la version alternative du Code Jedi que Depa Billaba était venu nous enseigner lors d’une méditation. Une version qui me correspondait mieux, avais-je trouvé à l’époque.

50 secondes.

- Mon alliée est la Force. Et c'est, de mes alliées, la plus puissante.

J’allume les moteurs et fait décoller le R-41 dans le hangar avant d’utiliser les canons du vaisseau pour faire des ravages dans les rangs des droïdes B1. Je me laisse guider par la Force tandis que je propulse le chasseur vers le Croiseur à quai. J’ouvre le cockpit et bondis hors de celui-ci avant que le chasseur ne percute le croiseur. Mon saut me fait atterrir à quelques mètres du pirate et du traître Jaali, et  je me redresse en ignorant le vacarme et les flammes de l’explosion du R-41. Ma lame orangée apparaît dans ma main, dans un vrombissement familier.

35 secondes de gagnées.

- Je suis disposé à négocier, pirate, dis-je avec un calme qui me surprend moi-même.
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MessageSujet: Re: Scène 2 : Piège en orbite !   Scène 2 : Piège en orbite ! EmptyMer 3 Aoû - 4:32

Tandis que tu t'éloignes en courant de la Kashi avant d'exécuter un saut périlleux avant qui t'amène sur une des plateformes, une vague assez étrange te traverse, entre calme et tempête. L'oeil d'un cyclone de chaos que tu t'apprêtes à créer pour les protéger tous.

Installé dans le Starchaser pirate, une sensation grisante monte en toi, mais tu restes parfaitement concentré sur ton objectif, surveillant tes ennemis comme tes amis tandis que tu récites tes mantras en fermant les yeux. Lorsque tu les rouvres, une détermination sans faille dans ton regard sombre accompagne le bruit des moteurs. Le chasseur décolle en mode stationnaire, et les canons lasers doubles crachent la destruction sur l'armée de droides, détruisant à la fois les B1 et détruisant même certains ponts entre les plateformes.

Fermant à nouveau les yeux, tu te laisses ensuite guider par la force pour lancer le chasseur à l'assaut du Croiseur arrimé au Palais volant. La trajectoire est parfaite, et le chasseur fonce à tout allure sur le vaisseau de Jed Astra tandis que tu sautes de l'engin juste avant que celui-ci ne percute la porte principale dans une explosion fracassante, provoquant le chavirement du palais dans un terrible tremblement accompagné d'un grincement sinistre. L'alarme de la forteresse volante se fait entendre, et le feu de l'explosion commence à se propager.

Ton apparition à quelques mètres de Jed Astra qui n'a pas bougé d'un pouce malgré l'explostion et d'un Vizry propulsé à terre devant lui ne manque pas de faire son petit effet lorsque tu allumes ton sabre-laser en l'enjoignant à des négociations pour le moins musclées.

Tenant fermement la poignée dense en alliage sombre de chanlon-Zersium, tu sens dans ton sabre toute la puissance de ton âme dans les souvenirs qui ont contribué à le construire. Tes échecs répétés sur Illum. L'intervention de Maître Yaddle pour t'amener sur le lointain monde volcanique de Forgam. Les conseils de Yaddle sur l'utilisation de ce sabre à la lame si singulière. La puissance qu'il dégage te réconforte, mais tu sais qu'elle doit être contrôlée si tu ne veux pas qu'elle te dévore comme le feu d'un volcan.

Jed Astra t'observe de ses yeux entièrement bleus foncés sans pupilles. Vu de plus près, il est encore plus impressionnant. Sa crinière poivre et sel balance encore dans la chaleur de l'explosion, et pourtant, les mains dans le dos il est d'un calme Jediesque, comme si rien ne pouvait l'atteindre. Son costume pourpre à la ceinture duquel pendent une lame et un blaster, ses gants et ses bottes noires renforcent encore cette image de pirate immortel. Son aura est telle que le sourire de prédateur qui commence à fendre sa barbe t'arrache un frisson malgré toi :
- Quelle fougue pour un Jedi, j'aime beaucoup ton style mon garçon ! Tu as toute mon attention. Tu veux négocier ? Très bien...Négocions...

Il dégaine alors une lame, mais pas celle que tu pensais. Une lumière bleue. Un frisson te parcours le corps. Un sabre-laser. Son sourire s'élargit encore pour donner sur une dentition parfaite alors qu'il marche sur un Vizry qui ne couine qu'une fois avant d'être décapité par le sabre-laser volé par le Pirate, qui ne cille même pas une seconde alors que son regard bleu intense est uniquement fixé sur toi dans le Chaos environnant :
- J'ai arraché ce sabre à un de te confrères qui a cru bon de tuer ma fille. Il a beaucoup souffert avant de mourir...

Il continue d'avancer nonchalamment, faisant tournoyer la lame sur le côté :
- ...Et maintenant, je vais te tuer avec, Liran Orphray...
   
Vous vous mettez en garde. Tenant ta lame à deux mains puis la faisant tournoyer deux fois, tu adoptes la forme Ataru dans laquelle tu es un des rares Padawan déjà passé Maître. Jed tient lui la lame à une main et adoptes une pose de duel d'escrime typique des pirates. Vos lames se croisent tandis que dans les étincelles et le bruit des lames vos regards se percutent et vos volontés s'affrontent.

Mais un geste presque imperceptible dans ton champ de vision périphérique t'alerte in extremis. Alors qu'il frappe le premier d'un mouvement trop prévisible, tu as repéré son index ganté appuyer sur le communicateur de son autre poignet. Et la Force semble vouloir te prévenir jusque dans tes os. Danger. Esquivant sa première attaque qui profite de cette diversion pour te perturber sans toutefois te toucher, tu perçois une ouverture dans sa garde. Danger. Cette ouverture est trop évidente. C'est alors que tu les sens juste avant de les voir. Le système de défense de la forteresse se braque sur toi de toute part. Le sourire carnassier de Jed devient presque sadique :
- Adieu, Padawan Liran Orphray..., dit-il en reculant alors que les canons tirent simultanément sur ta position.

Alors que les salves s'approchent de la plateforme, tes réflexes foudroyants amplifiés par l'effet de ton sabre décélèrent le temps tandis que tu effectue un salto vrillé arrière. L'endroit où tu tenais une fraction de secondes plus tôt explose sous l'effet combiné des lasers rouges alors que tu atterris sur un genou, ton sabre barrant ton front.

Mais le Pirate a profité de cet instant pour te tourner totalement le dos, sa lame bleue tombant sur le côté, alors qu'il hurle presque dans son communicateur :
- Tuez les ! Tuez les tous !



L'angoisse commence à s'infiltrer dans chaque fibre de ton être. Tu ne sais pas si Ace a eu le temps de régler la situation, ou si tous ces otages vont mourir. Tu ne sais pas si la Princesse aura le temps d'être sauvée ou si ils vont être tués par les droïdes restant et maintenant en alerte.

Tu tentes de contenir ta colère. Ton cœur bat si fort que tu le sens sur ta gorge. Tu sais bien ce que penserait Maître Hargonnen. Mais une sourde angoisse t'étreint tandis que tu sautes d'un bond incroyable directement sur Jed Astra, alors qu'il tourne juste la tête. Vos regards se croisent, et une peur encore plus indicible te saisit. Ce regard est celui d'un être que rien ne peut atteindre, tu en es persuadé. Et effectivement, ta lame le manque de quelques centimètres, ce qui ne t'était jamais arrivé. Le sabre s'enfonce brièvement dans le sol, et alors que tu le retires le pirate se retourne :
- Eh bien, tu es un coriace, fiston. Mais c'est fini. Tes précieux otages vont mourir. Et ne crois pas que je sois venu avec un si gros vaisseau pour rien...Dit-il alors que des cliquetis sonores se font entendre. Le champ de force bleuté qui avait remplacé la porte détruite du croiseur se désactive et crache des dizaines d'autres Droides qui débarquent sur le pont, fusils au poing.

Furieux, tu concentres la force dans l'intention d'envoyer valser tous ces sous-fifres mécaniques en une seule vague, mais soudain des souvenirs violents balaient ta conscience et l'emportant vers le passé et tes échecs. Ton père mourant sous les coups de Grievous. Ton frère jumeau et son regard si proche du tiens, suppliant tandis qu'il tombe d'une crevasse. Colère. Frustration. Haine. Une vague t'enveloppe alors, comme à chaque fois que tu perds le contrôle. Grievous ! Qu'ils meurent ! Tous !



Le grésillement te perce les tympans, encore une fois. Mais plus vivement que ce que tu ne l'as jamais ressenti. Ton esprit est englouti dans ce tsunami un temps qui te paraît durer une éternité. Mais dans ce maelstrom de feu tu sens quelque chose de différent. Une Force encore plus profonde, plus sombre. Cette planète. Et du plus profond de ton être cette Force te secoue comme une poupée soulevée par une vague géante. Ta tête menace d'exploser. Une voix lointaine se fait entendre. Hargonnen ? Non...C'est ta voix. Tu es en train de hurler.


Ta conscience reprend soudainement le dessus, et ton regard passe du flou à une scène qui te rappelle ton entraînement sur Alderaan. Les parois de verre renforcées ont explosées ainsi que la carlingue par endroit, les droïdes ont totalement été écrasés et le vaisseau quasiment arraché à la plateforme d'arrimage par ce qui ressemble une fois de plus à une de tes vagues incontrôlées de destruction. Tu aperçois dans le flou de ta vision recouvré Jed Astra, titubant et se tenant l'épaule qui pénètre dans son vaisseau en train de totalement se décrocher. L’Ouïe te revient alors et tu peux distinguer l'alarme du Palais qui hurle encore plus qu'auparavant, indiquant sûrement une avarie majeure.

Secouant la tête pour te ressaisir, tu vois à ta gauche la passerelle en dessous de laquelle les hommes de Marek tentent de contenir un contingent de droïdes qui semble avoir échappé à cette distance à ton tsunami de force. Il semble que Tal'nzri ait réussit à reprendre les commandes du système de secours et les brouillages sont apparemment coupés vu que tu peux entendre la voix d'Ace dans ton communicateur :
- Commandant ? Liran !? Les otages sont hors de danger, mais on a un problème plus grave : Le Palais est en train de s'crasher ! Impact dans 4 minutes dans l'Océan ! On peut pas l'arrêter, c'est verrouillé ! Soit on prend les quatre escape pods à proximité et ça donne une chance à une vingtaine d'entre nous, soit Vixen dit qu'on peut tenter d'envoyer les rétrofusées pour nous ralentir "un peu" et on a plus qu'à prier...Qu'est-ce qu'on fait, p'tit Chef ?...Merde, il m'entend au moins ?!

Définitivement électrisé par les annonces d'Ace, tu tentes de débrouiller tout ça dans ton cerveau.

La Kashi est au prise avec les Droides, et vue la situation pas sûr qu'elle arrive jusqu'à la capsule de sauvetage au fond du couloir.

Jed Astra est en train de s'enfuir dans son croiseur qui semble commencer à se décrocher de son dernier point d'arrimage dans un horrible bruit de torsion de métal.

Et Le Palais est en train de foncer sur Jaal comme un astéroïde attiré par la gravité de la planète et les fusées bloquées, sûrement un dernier coup de Jed avant de partir...

Derrière toi, tu aperçois alors une silhouette noire semblant surgir de nulle part qui saute vers toi. Ishta'o :
- Tu es très dur à trouver, Padawan... Dit-elle avec un petit sourire timide, avant d'enchaîner sur un ton plus grave : ...Qu'est-ce qu'on va faire, Liran ?
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MessageSujet: Re: Scène 2 : Piège en orbite !   Scène 2 : Piège en orbite ! EmptyVen 26 Aoû - 17:32

Lorsque le duel s’engage avec Jed Astra, il ne me faut guère de temps pour comprendre que je fais face à un adversaire redoutable. Et vil. Ce n’est que pur instinct qui m’évite de tomber de le piège de sa traitrise quand les canons de son croiseur pulvérisent l’endroit où nous combattions quelques secondes plus tôt.

-Lâche, dis-je la mâchoire serrée.

D’un nouveau bon prodigieux, je tente de lui porter un coup fatal qui s’échoue à quelques centimètres de ma cible. Incompréhensible !

Jed Astra use de nouveau d’un subterfuge en lâchant une nouvelle salve de droïdes B1 dont la source paraît inépuisable. S’il pense m’arrêter avec ça ! Je me concentre pour appeler la Force et…

Blackout.

Après un temps indéfini, mes sens se reconstituent tandis que je secoue la tête comme pour me sortir des images de l’esprit. Le hangar détruit, le vaisseau amiral d’Astra qui se détache de la structure en déliquescence du palais impérial de la Kashi. Les alarmes qui hurlent. Tout cela est malheureusement si familier et explicable: mon manque de contrôle sur la Force. Encore déboussolé,  je reçois des informations qui affluent de toute part. Les otages ont été libérés, Tal’nzri a réussi à reprendre le contrôle de certaines fonctionnalités du palais, mais Marek est encore en prise avec l’une des escouades de droïdes séparatistes abandonnée par Jed Astra.

Plus grave, dénué à présent de toute propulsion, le palais impérial est en proie à la gravité de Jaal, comme m’en informe Ace. Ce à quoi je réponds :

- Je te reçois Ace. Le Fierté de Ruusan, dis-je pour évoquer la navette consulaire qui nous a conduit ici, il faut l’utiliser pour évacuer à son bord tous les passagers du palais qui n’ont pas accès à des capsules de sauvetage.  Dis à Vixen d’enclencher les retro-fusées, tout ce qui peut nous faire gagner du temps est le bienvenu. Je marque une pause, incertain. Et je vais tenter de vous donner le temps supplémentaire nécessaire. Reçu ?

Avec la confirmation du commandant des clones, je penche mon regard vers la passerelle à ma gauche, plusieurs mètres en dessous, où Marek et ses hommes sont bloqués par une nasse de droïde à la solde de Jed Astra. Alors que je pousse un léger soupir et m’apprête à sauter dans la mêlée,  je suis surpris par l’arrivée d’Ishta’o et lui réponds avec un sourire sans joie :

- J’ai été pas mal occupé. Viens, nous devons ouvrir le passage à la Kashi, c’est le plus important.

Sans même regarder si elle me suit, un nouveau bond en salto m’amène au cœur des droïdes B1 qui luttent contre Marek. Ma lame à la lueur orange s’allume dans le mouvement et je réalise un carnage dans le métal de leurs enveloppes. En quelques secondes, avec l’aide de la gardienne des temples, le passage est ouvert.

- Allez-y, vite ! Dis-je autant au commandant Marek qu’à la Kashi.

Alors qu’ils s’éloignent, je me tourne vers Ishta’o, un peu lugubre :

- Le plus dur commence… Asseyons-nous.

Tout en lui tenant les mains, je nous assois en tailleur l’un en face de l’autre, puis dis rapidement :

- Le palais fonce trop vite vers Jaal, ils n’auront pas le temps de tous évacuer. Je… j’ai compulsé un holocron qui affirmait qu’il n’y a pas de limites au pouvoir de la Force, et que tout est possible. Même de se servir de la puissance d’un autre éveillé de la Force pour démultiplier ses capacités. Je voudrais que tu sois un canal pour moi. Penses-tu pouvoir le faire ?

Devant l’hésitation de la jeune Jaali, j’ajoute :

- Je ne pense pas pouvoir le faire sans toi.

Son hochement de tête et nos regards qui se croisent me donnent son aval tout en me livrant ses craintes. Ses mains dans les miennes, je me penche pour embrasser son front, puis lui dis :

- Nous allons tous les sauver. Allons-y nous n’avons plus beaucoup de temps.

Je ferme les yeux et me penche vers la gardienne des temples de manière à ce que nos têtes soient l’une contre l’autre. Et je plonge dans la Force.

Les émotions vivaces de peur et d’anxiété des passagers impactent ma concentration, mais je continue mon exploration jusqu’à sentir les contours du palais et sa chute, l’attraction de Jaal. Mon esprit se glisse dans les courants de force et je les manipule jusqu’à en faire un appui sur lequel pourrait se reposer le palais. Mon visage se contracte. Je n’y arrive pas, c’est trop lourd…. La chute se ralentit pourtant, mais ce n'est pas moi, quelque part dans les méandres de mon inconscient, je sais que Vixen a enclenché les retro-fusées. Je recommence ma manipulation mentale, en puisant plus profond dans mes ressources. Mon corps commence à trembler sous l’effort. C’est comme si je tentais de porter un croiseur sur mes épaules, ce que je demande à mon être est semblable, à distance.

Au loin j’entends le hurlement de douleur qui s’échappe de ma gorge. Une présence douce et familière vient alors se coller contre moi. Je ressens le contact délicat d’Ishta’o dans la Force, l’énergie qu’elle me transmet. Je puise dedans pour intensifier mon effort.

Cette fois-ci, le palais reste stable, immobile à quelques centaines de mètres au-dessus de la vie grouillante de Jaal. La tension qui s’exerce sur moi est formidable, inhumaine. Il me faut toutes mes ressources, et celles de la gardienne des temples pour maintenir cet équilibre instable, mais la douleur est telle que mon esprit finit par sombrer.




L’ovale parfait d’un visage qui me regarde. Les yeux en sont d’un noir profond  et me fixent intensément au milieu de l’albâtre de sa peau.

- Je t’aime, Liran.

- Non, Sorsha, ne fais pas ça, dis-je en un cri plein de douleur.

La lueur pleine de vie de ses yeux faiblit jusqu’à s’éteindre.

Je sanglote.






Le bruit effroyable du métal qui se tord me sort de la torpeur. Autour de moi, le fracas épouvantable du palais qui se rompt en touchant la surface de la planète. Je me redresse en titubant, et reprends conscience de mon environnement. La carcasse du palais s’est écrasée contre la croûte terrestre de Jaal, entraînant un chaos total autour de moi avant d’engloutir l’ensemble dans les ténèbres. Une forme inanimée est près de moi.

Ishta’o !

Je me précipite à ses côtés, ignorant les derniers râles métalliques du palais.

- Ishta’o, dis-je en la prenant contre moi.

Mais l’étincelle de Force qu’abritait son corps s'est enfuie Je n’en réalise que trop bien la raison : j’ai puisé en elle jusqu’à la tuer. Les larmes me montent aux yeux tandis que ma gorge se serre. Je détruis tous ceux qui sont proches de moi.

- Non, non, non… dis-je entre deux sanglots.

A genoux sur les restes de la passerelle, je reste un temps indéfini en serrant le corps sans vie de la jeune Jaali contre moi, à la bercer en pleurant. Les règles du temps sont abolies. Ce dernier, hémophile, s’écoule sans que je ne puisse dire s’il s’agit de secondes ou d’heures. Enfin, la lueur de torches me fait reprendre pieds avec la réalité.

- Il est là!!! La voix du Sergent Ghost. Il est vivant les gars !

Les clones de de l’escouade Sigma s’approchent de moi rapidement.

- Vous avez réussi, Commandant. Je sais pas comment vous avez fait, mais l’évacuation a été…

Ils se taisent quand ils arrivent à quelques mètres de ma position prostrée, détectant le corps d’Ishta’o dans mes bras.

Un nouveau grincement menaçant s’échappe de la structure agonisante du palais. Ace prend la parole :

- P’tit chef… Liran, on ne peut pas rester là.

Ma tête se tourne vers lui, mes yeux sont deux braises incandescentes dans les ténèbres. Ma voix est monocorde, dénuée de toute chaleur, aussi sinistre que les bruits qui nous entourent :

- Je vais tuer Jed Astra pour ça.
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